jeudi 20 juin 2013

Angela Merkel, la femme la plus puissante du monde, la deuxième personne la plus puissante du monde

 
 Angela Merkel, Chancelière de la République fédérale d'Allemagne
et Présidente de la CDU



 
 
Président Barack Obama et son épouse Michelle Obama
accueillis par la Chancelière allemande Angela Merkel et son époux, le professeur Joachim Sauer
 
 


Photo souvenir des leaders du G8-2013
Source: The Voice of Russia, 18 juin 2013


Madame Angela Merkel (Angela Dorothea Kasner née à Hambourg le 17 juillet 1954) est chancelière fédérale allemande depuis 2005.

Elle est physicienne de formation, première de classe à tous les cycles d'étude (une «bollée» en langage québécois).

Elle membre de la formation politique CDU, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne.

Contrairement à Madame Pauline Marois, Première ministre du Québec, Angela Merkel n'a pas d'enfants.

En 2010, le Président Barack Obama décerne à la Chancelière allemande la « Presidential Medal of Freedom », la plus haute décoration civile américaine, à être attribuée à des personnes ayant contribué à la sécurité ou aux intérêts nationaux des États-Unis.

Le magazine américain Forbes place Madame Angela Merkel en tête de sa liste des femmes les plus puissantes du monde en 2006, 2007, 2008, 2009, 2011, 2012 et 2013.

Le magazine Forbes classe également Madame Angela Merkel en deuxième position parmi les personnes les plus puissantes du monde en 2012.

Pour connaître un peu plus cette grande figure de notre temps, cliquez sur le lien suivant:
Wikipédia/Angela Merkel (français)
ou:
Wikipedia/Angela Merkel (English)
ou:
Wikipedia/Angela Merkel (Deutsch)

dimanche 16 juin 2013

L’ISTEAH : faire de la science et de la technologie les moteurs du développement d’Haïti

Source: alterpresse.org, 16 juin 2013

Un Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH), initié par le Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle (GRAHN) sera inauguré le 26 juin au campus Henry Christophe de l’Université d’État d’Haiti à Limonade (Nord). Dans ce contexte, le texte suivant a été soumis à AlterPresse.
 
Par Samuel Pierre *
 
Depuis Adam Smith, les économistes se sont penchés très sérieusement sur la nature et les causes de la richesse des nations. En effet, dans son livre magistral publié en 1776, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, Smith analyse l’origine de la prospérité alors récente de certains pays comme l’Angleterre et les Pays-Bas. Quoi qu’en pensent les critiques, son livre demeure à la fois le texte fondateur de la théorie classique bien connue des économistes et une apologie authentique du libéralisme économique.
 
Si une telle analyse a servi au 18e siècle à expliquer la richesse de certains pays de la vieille Europe, il faut chercher ailleurs les raisons qui ont conduit à la richesse, au 20e siècle, des nouveaux pays comme le Brésil, la Corée du Sud, Singapour, Taïwan, pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui encore, des bailleurs de fonds de la communauté internationale et certaines franges éduquées de la population haïtienne entretiennent des doutes sur l’opportunité d’investir dans la formation universitaire. Ils le font souvent sous le prétexte que les personnes formées finiront par quitter massivement le pays. Dans ce contexte, il est salutaire de rappeler que les nouveaux pays susmentionnés ont trouvé le chemin qui mène à la prospérité en créant des universités d’excellence pour former et garder les cerveaux, en investissant dans la science et la technologie pour créer de la richesse par l’innovation. La plupart du temps, ils l’ont fait à leur corps défendant, en assumant tous les risques que comportent de tels choix. Au grand dam des grandes agences internationales qui avaient alors décrié cette orientation, ces pays ont assumé seuls et courageusement la mise en œuvre de cette politique pendant plusieurs décennies. Aujourd’hui, le temps leur a donné raison, les agences d’hier leur ont aussi donné raison en reconnaissant s’être trompées dans leur obstination à ne vouloir promouvoir et soutenir que l’éducation de base. La richesse des nations − tout en étant complexe à expliquer et intimement liée aux valeurs culturelles ambiantes − repose fondamentalement sur une maîtrise du savoir, de la science et de la technologie pour appréhender la complexité du réel ; elle repose également sur une capacité éprouvée d’innovation et d’exécution pour proposer et implanter des solutions originales aux problèmes qui se posent à l’échelle nationale ou internationale. Haïti devrait donc s’inspirer de ces modèles de succès pour faire de la science et de la technologie les moteurs de son développement socioéconomique.
 
Renforcer les capacités des universités haïtiennes
 
L’enseignement universitaire se distingue des autres niveaux du système éducatif par l’obligation de produire des connaissances nouvelles. C’est cela sa mission première. Une université où l’on se contenterait de retransmettre un certain savoir sans lui ajouter de la valeur ne jouerait pas pleinement son rôle. De fait, là où il ne se fait pas de recherche, le caractère universitaire de l’enseignement est souvent remis en cause. Or, force est de constater qu’il existe aujourd’hui très peu de programmes de recherche établis dans les établissements universitaires haïtiens. Les allocations budgétaires pour la recherche sont quasi inexistantes dans les universités publiques et la situation n’est pas très différente dans les universités privées, pratiquement pour les mêmes raisons : allocation budgétaire inexistante ou insuffisante, mission de l’université insuffisamment définie, manque d’articulation avec les milieux socioéconomiques. Cela dit, certaines activités de recherche se réalisent néanmoins de façon sporadique sous forme d’études, de recherche appliquée ou de rechercheaction financées pour la plupart par des organismes internationaux.
 
Avec l’accroissement du nombre d’établissements universitaires au pays durant ces dernières années, de nombreux détenteurs de licence ont pu en intégrer le corps professoral. En fait, un très faible pourcentage d’enseignants universitaires (environ 10 %) sont détenteurs d’une maîtrise. Quant aux professeurs détenant un doctorat, le pourcentage est encore plus faible. C’est donc là l’un des principaux obstacles à surmonter en vue de renforcer les capacités d’enseignement et de recherche des établissements universitaires haïtiens.
 
Un rapport de l’Interuniversity Institute for Research and Development (INURED) daté de mars 2010 offre un portrait assez sombre du secteur universitaire avant et après le séisme :
« Avant le séisme, les universités haïtiennes tant publiques que privées devaient faire face à des défis institutionnels fondamentaux tels que : l’absence de réglementation, la sur-concentration dans et autour de la capitale, le manque de financement et l’absence d’une stratégie pour la recherche, une qualification professorale minimale, des bibliothèques pauvres en matériel et un curriculum obsolète […]. »
 
La surconcentration a augmenté considérablement la vulnérabilité du système universitaire lors du tremblement de terre. Ainsi, 28 des 32 plus importants établissements universitaires du pays étaient totalement détruits et les autres, sérieusement endommagés. Ils ont perdu entre 120 et 200 professeurs et administrateurs, entre 2 599 et 6 000 étudiants, futurs professionnels. De plus, un nombre incalculable de professeurs, de professionnels et d’étudiants ont quitté Haïti après le séisme, selon plusieurs sources. Il apparaît donc opportun d’accélérer la formation de formateurs universitaires notamment en région, particulièrement dans les disciplines scientifiques et technologiques, selon un modèle qui renforce les capacités locales des établissements universitaires. Le modèle doit également réduire à long terme la dépendance de ceux-ci envers les ressources professorales de la coopération internationale. C’est donc dans ce contexte qu’émerge le projet d’un Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) initié par le GRAHN.
 
Avec l’ISTEAH, il s’agit de mettre la science et la technologie au service du développement. Pour y parvenir, il formera des citoyens, des innovateurs et des leaders aptes à agir avec compétence aux échelles locale, nationale et régionale, en poursuivant un idéal d’excellence dans les actions et les interventions. L’ISTEAH vise à prolonger l’action des établissements universitaires haïtiens existants. Il vise aussi à renforcer durablement ceux-ci par la mutualisation de ressources complémentaires dans des domaines spécifiques où l’expertise est sinon inexistante, du moins insuffisante au pays. L’ISTEAH cherche également à soutenir les établissements d’enseignement supérieur en augmentant leur capacité à faire face à la demande croissante de formation au pays. Il cherche enfin à accroître la qualification des ressources humaines dont le pays a besoin pour se relever, selon une approche volontariste visant à terme l’autonomie des établissements universitaires. L’ISTEAH développera avec ses partenaires un modèle haïtien de formation aux études avancées en synthétisant les meilleures pratiques nord-américaines et européennes en matière de science et de technologie.
 
L’Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) privilégiera la recherche, l’innovation, le leadership et la citoyenneté comme bases du développement socioéconomique. Dans la perspective de la décentralisation du pays, cet institut contribuera significativement à la formation au pays même de chercheurs et de professionnels de haut calibre, particulièrement dans les villes de province souvent confrontées à des problèmes de pénurie de compétences, pour assurer la formation au premier cycle. Sur un horizon temporel de 10 ans, l’ISTEAH envisage de former un contingent d’au moins 1 000 scientifiques pour rehausser le niveau scientifique du pays et rendre le pays moins dépendant de l’étranger pour la formation avancée de ses cadres et décideurs. Un corps professoral international, formé pour la plupart de volontaires, est en train d’être mis en place pour soutenir cet institut, en mettant à contribution des méthodes variées de livraison de la formation : présentiel, formation à distance synchrone (vidéoconférence) et asynchrone (e-learning), séminaires de courte durée, projets encadrés à distance ou toute autre combinaison possible.
 
L’ISTEAH réalisera des activités de recherche pertinentes, guidées par les besoins des milieux socioéconomiques haïtiens, et offrira des programmes de formation continue avancée pour les cadres de l’administration publique. Il créera également des centres de recherche et des centres d’entrepreneuriat pour la valorisation des innovations issues de ses activités de recherche. Le soutien au prédémarrage d’entreprises technologiques innovantes à forte valeur ajoutée fera en outre partie de ses priorités.
 
Spécificités organisationnelles et champs d’études ciblés
 
L’ISTEAH fonctionnera selon un certain nombre de principes directeurs. En effet, dispensés en français, en créole, en anglais ou en espagnol, les cours seront partagés par les établissements universitaires haïtiens partenaires dans un souci de rationalisation. Les programmes de formation seront offerts conjointement par les établissements participants, avec des pôles et des antennes dans les régions du pays (Nord, Centre, Sud). Les ressources humaines et matérielles seront mutualisées selon une formule de compensation à définir. Le corps professoral sera conforme aux standards internationaux les plus élevés. Les programmes de formation seront supportés par un réseau international d’établissements, de laboratoires, de chaires et de centres de recherche spécialisés qui accueilleront en stage les étudiants de l’ISTEAH. Les établissements partenaires pourront afficher et proposer les programmes de formation de l’ISTEAH dans leur offre de formation. L’admissibilité des étudiants aux programmes offerts se fera à la fois sur la base du dossier scolaire et de concours, en privilégiant les membres des corps professoraux des établissements universitaires haïtiens et les cadres de la fonction publique haïtienne. Un programme de bourses d’études basées sur le mérite sera institué pour financer les meilleurs étudiants admis aux programmes de formation, avec priorité aux enseignants et cadres des établissements partenaires.
 
L’ISTEAH offrira essentiellement des programmes d’études et de recherche multidisciplinaires qui, sans être limitatifs, seront axés sur les disciplines suivantes : agronomie ; technologie alimentaire, foresterie et environnement ; administration et sciences de la gestion ; ingénierie et études urbaines ; sciences de la santé ; sciences économiques ; sciences mathématiques et physiques ; technologies de l’information et de la communication ; technologie éducative et ingénierie pédagogique. Tous les programmes offerts intègreront un tronc commun constitué de cours en sciences humaines et sociales, de cours avancés de langues étrangères (anglais et espagnol), de cours de résolution de problèmes, de méthodologie de recherche, de mathématiques de base, d’approfondissement des outils informatiques, de méthodes statistiques.
 
Orientation des activités de recherche
 
Les activités de recherche seront résolument orientées vers la résolution des problèmes du pays selon une approche multi-disciplinaire et holistique. Notons que plusieurs autres pays de la région et d’ailleurs sont aussi confrontés, à des degrés divers, à la plupart de ces problèmes. D’où l’intérêt international pour les solutions qui pourront résulter de ces activités de recherche.
 
À partir des 12 défis fondamentaux identifiés par le GRAHN, voici un extrait qui esquisse les grandes lignes des activités de recherche qui seront privilégiées au sein de l’ISTEAH :
 
«  Le Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle, créé huit jours après le séisme du 12 janvier 2010 et connu aujourd’hui comme GRAHN-Monde, a identifié 12 défis fondamentaux auxquels fait face le pays. Défis qui ne datent pas d’hier et qui pourraient inspirer d’importantes activités de recherche interdisciplinaires… Défis qui pourraient mobiliser plusieurs générations successives de chercheurs et d’intellectuels d’Haïti. Défis qui pourraient aussi engendrer de riches occasions de collaboration scientifique internationale au regard de la pertinence des problématiques de recherche en question. Regardons de plus près cinq de ces douze défis…
 
«  Premier défi : l’inaccessibilité aux soins de santé de base
 
Ce premier défi soulève la question de recherche suivante : comment mettre en place un système national de santé à la fois compatible avec le faible niveau d’éducation de la population et les ressources financières et médicales dérisoires dont dispose l’État, en tenant compte des caractéristiques et pratiques culturelles de la société haïtienne ? Un tel chantier de recherche mobiliserait des chercheurs dans des disciplines aussi diverses que les sciences médicales, les sciences de l’éducation, les sciences économiques, les sciences administratives, l’anthropologie, la sociologie et l’ethnologie.
 
« Deuxième défi : le taux de chômage très élevé de la population, particulièrement chez les jeunes
 
Ce deuxième défi soulève la question de recherche suivante : quel cadre de stimulation doit-on mettre en place afin de dynamiser l’économie haïtienne en vue d’attirer de nouveaux investissements pour la création d’entreprises de toutes tailles, elles- mêmes créatrices d’emplois dans tous les secteurs d’activités et dans tous les coins du pays ? Ce chantier de recherche mobiliserait des chercheurs dans des disciplines aussi variées que les sciences économiques, le droit, les sciences et techniques agricoles, l’administration des affaires, la fiscalité, les relations industrielles, et j’en passe.
 
« Troisième défi : la perte du contrôle démographique
 
Ce troisième défi soulève la question de recherche suivante : quelle stratégie doit-on élaborer et quels mécanismes doit-on mettre en place pour juguler l’explosion démographique et atténuer ses effets négatifs sur l’occupation de l’espace et les infrastructures sociotechniques ? Ce chantier de recherche pourrait mobiliser des chercheurs dans des disciplines telles que la démographie, l’éducation, les sciences de la santé et la sociologie.
 
« Quatrième défi : la dégradation considérable de l’environnement
 
Ce quatrième défi soulève la question de recherche suivante : comment freiner la dégradation de l’environnement et réhabiliter le territoire haïtien dont le taux de couverture végétale se situe autour de 2 % ? Ce chantier de recherche pourrait mobiliser des chercheurs dans des disciplines aussi diverses que les sciences de l’environnement, le génie civil, le génie énergétique, le génie rural, la démographie, l’agronomie, l’économie et la foresterie.
 
« Cinquième défi : la sous-éducation chronique de la population
 
Ce cinquième défi, et non des moindres, est au cœur de notre rencontre d’aujourd’hui et apparaît comme un « métadéfi », le défi des défis qui conditionne tout le reste. Comment articuler un système éducatif capable de garantir une éducation de qualité, accessible à tous les citoyens et dans toutes les régions du pays en prenant en compte les impératifs de développement, de bien-être et de prospérité de la société haïtienne ? Selon une approche holistique que nous préconisons, ce nouveau système éducatif que nous souhaitons ardemment devrait permettre de former des citoyens nouveaux, férus de science et de conscience, responsables envers eux-mêmes et envers la collectivité, respectueux du bien commun et de la vérité, et motivés pour travailler au développement du pays dans une quête perpétuelle de solutions aux problèmes nationaux. »
 
Des changements de paradigme pour conclure
 
Au-delà d’une institution qui commencera ses opérations dès le mois d’août 2013, ce qui est proposé dans cet article, c’est un quatuor de changements de paradigme dans le paysage universitaire haïtien. En effet, l’ISTEAH cherche à former localement du personnel hautement qualifié pour les besoins du pays afin de réduire la dépendance d’Haïti vis-à-vis de l’extérieur en créant des établissements universitaires pérennes ; premier changement de paradigme : former des pêcheurs plutôt que de donner du poisson. L’ISTEAH cherche à déplacer les professeurs plutôt que les étudiants ; deuxième changement de paradigme : contrer plutôt que favoriser la fuite des cerveaux. L’ISTEAH vise à renforcer et à valoriser les talents disponibles dans les régions plutôt que de créer les conditions objectives d’abandon de celles-ci ; troisième changement de paradigme : augmenter l’attractivité des régions du pays en y développant des hauts lieux de savoir plutôt que de condamner celles- ci à une mort lente en les dépouillant irréversiblement de leurs talents. L’ISTEAH vise à instituer la science et la technologie comme base de raisonnement dans le processus de prise de décision et la résolution des problèmes ; quatrième changement de paradigme : promouvoir une approche rationnelle et réfléchie dans la prise de décision plutôt que le réflexe d’improvisation.
 
Pour faire de la science et de la technologie les moteurs du développement d’Haïti, le concept promu par l’ISTEAH devrait être accompagné d’un ensemble de politiques publiques visant premièrement à doter le pays d’une loi-cadre sur l’enseignement supérieur (démarche actuellement en cours), deuxièmement à mettre en place un dispositif de contrôle de qualité des programmes d’enseignement supérieur, troisièmement à instaurer et à valoriser le statut d’enseignant en général et de professeur d’université en particulier. Ces politiques publiques devraient également traiter la question du financement de l’enseignement supérieur en favorisant, entre autres, la diplomation des étudiants admis dans les programmes. Elles devraient finalement chercher, par une série de mesures incitatives, à contrer le phénomène de la fuite des cerveaux, en attirant et en retenant les diplômés afin qu’ils soient mis au service de toutes les composantes de la nation.
 
Aujourd’hui, dans tous les pays occidentaux, on assiste à une compétition féroce pour attirer et garder les meilleurs cerveaux de la planète. La richesse et la compétitivité des nations en dépendent. Ce sont notamment les pays du tiers monde qui en font les frais. Haïti en est lourdement affectée avec un taux d’exode des cerveaux dépassant 80 %, selon la Banque mondiale.
 
Selon Vitraulle Mboungou, « la fuite des cerveaux est généralement considérée comme privant les pays du Sud de leurs élites les plus qualifiées et les plus en mesure de répondre au défi du développement. Une nouvelle publication réalisée par la Banque mondiale dans le cadre de son Programme de recherche sur la migration internationale et le développement révèle que “la fuite des cerveaux est massive dans les pays en développement qui sont pauvres et de taille modeste”. Ainsi, huit Haïtiens et Jamaïcains sur dix qui ont un diplôme uni-versitaire vivent hors de leur pays. De même, plus de 50 % de professionnels diplômés d’université de nombreux pays d’Amérique centrale et des Caraïbes vivent également à l’étranger et dans certains cas, ce taux atteint 80 % ».
 
Il ne faut surtout pas y voir une raison pour ne pas investir dans l’enseignement universitaire. C’est plutôt une raison additionnelle pour travailler à rendre le pays plus attractif pour ses ressortissants, en particulier les diplômés qui doivent contribuer au progrès de la société les ayant formés.
 
Chaque cerveau haïtien qui part réduit d’autant la capacité du pays à créer de la richesse pour le reste du pays. Oui, il faut donner accès universellement à tous les enfants d’Haïti à une éducation de base de qualité. Mais, seule la qualité peut produire la qualité, ce, depuis la petite enfance jusqu’à l’université, si nous ne voulons pas nous enfermer dans une trappe de non-qualité. Celle-ci résulterait du fait que des enseignants non qualifiés perpétueraient au pays une éducation à rabais en transmettant aux générations futures une formation de piètre qualité à tous les niveaux du système éducatif. Haïti devrait donc investir dans son système universitaire comme fer de lance pour promouvoir la qualité à tous les niveaux d’éducation, et ce, au bénéfice du plus grand nombre. L’ISTEAH s’inscrit dans cette démarche d’instaurer la qualité dans le domaine de la science et de la technologie. Non pas comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen pour tirer vers le haut tout le système éducatif haïtien, comme un moteur pour propulser le pays vers le développement tant souhaité. Car seuls des enseignants et des professeurs bien formés peuvent garantir une éducation de qualité, seuls des professionnels très qualifiés peuvent servir de dorsale à une administration publique compétente et efficace, seuls des scientifiques et des entrepreneurs innovateurs pourront créer la richesse nécessaire dans la nouvelle économie pour faire d’Haïti un pays émergent dans un horizon réaliste. Travaillons pour que cette utopie devienne un rêve, puis un projet, et enfin une réalité… pour les générations futures.
 
……………
* Professeur, spécialiste des réseaux de communication câblés et sans fil, de l’informatique mobile et du téléapprentissage.
 
BIBLIOGRAPHIE
 
• SMITH, Adam (1776). An Inquiry into the Nature and Causes of The Wealth of Nations (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations), Chicago, IL, The University of Chicago Press.
 
• GROUPE DE TRAVAIL SUR L’ÉDUCATION ET LA FORMATION (GTEF) (2010) Pour un pacte national sur l’éducation en Haïti, Rapport au président de la République, Port-au-Prince, GTEF.
 
• BOURJOLLY, Jean-Marie, James FÉTHIÈRE et Pierre TOUSSAINT (2010). « Sys-tème éducatif haïtien », chapitre 6, dans Samuel Pierre (dir.) et Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle (GRAHN), Construction d’une Haïti nouvelle : Vision et contribution du GRAHN, Montréal, Presses internationales Polytechnique, 617 p.
 
• INTERUNIVERSITY INSTITUTE FOR RESEARCH AND DEVELOPMENT (INURED) (2010). The Challenge for Haitian Higher Education : A post-earthquake assess-ment of higher education institutions in the Port-au-Prince metropolitan area, [En ligne], http://webarchive.ssrc.org/challeng..., consulté le 9 mars 2013.
 
• PIERRE, Samuel (2010). « Construire une Haïti nouvelle », chapitre 1, dans Samuel Pierre (dir.) et Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle (GRAHN), Construction d’une Haïti nouvelle : Vision et contribution du GRAHN, Montréal, Presses internationales Polytechnique, 617 p.
 
• PIERRE, Samuel (2012). Construire une université haïtienne pour une nation haïtienne de bien-être et de prospérité, Conférence prononcée le vendredi 13 janvier 2012, dans le cadre du Colloque inaugural du Campus universitaire de Limonade de l’Université d’État d’Haïti.
 
• MBOUNGOU, Vitraulle (2013). « Fuite des cerveaux : les pays plus sollicités », Afrique Expansion, Revue internationale des affaires et partenariats Nord-Sud, [En ligne], http://www.afriqueexpansion.com/pro... des-cerveaux-les-pays-les-plus-sollicites.html, consulté le 9 mars 2013.

mercredi 12 juin 2013

L'hommage de Cary Hector à Leslie Manigat

Source: lenouvelliste.com, 29 mai 2013

Cher Professeur et ami Leslie François Manigat,
Chers membres, parents et amis de sa famille,
Aimables invités,
 
En septembre 1956, l'ethnographe Emmanuel C. Paul et l'historien Jean Fouchard publiaient, à l'occasion des quatre-vingts ans (1876-1956) du Dr Jean Price Mars, un ouvrage collectif de Témoignages sur sa vie et son oeuvre. Ouvrage auquel a contribué, «en manière d'hommage», un jeune historien, du haut de ses 26 ans, avec une étude fort remarquée et intitulée : «Une occasion perdue : la reconnaissance de l'indépendance haïtienne par la France était possible en 1821. » Le Leslie Manigat d'alors, puisque c'est de lui qu'il s'agit, pouvait-il se douter que quelque cinquante-sept ans plus tard, il allait, à son tour, être l'objet d'un pareil hommage, à travers les «Mélanges» qui lui seront offerts aujourd'hui? La réponse demeure ouverte...
 
Après les prises de parole de mes prédécesseurs, que me resterait-il, me suis-je demandé, de propos singuliers, surtout non redondants, hormis ceux liés à la production des «Mélanges»?
 
Or, à ce compte, je pourrais légitimement et opportunément vous référer à mon «Introduction circonstanciée» qui en fait état. A la réflexion, il m'a semblé, à tout le moins, devoir partager avec vous quelques-uns des jalons de la trajectoire qui m'aura placé dans l'orbite d'attraction de l'Astre-Manigat et ainsi amené à devenir l'auteur-coordonnateur des «Mélanges» conçus en son honneur. Mais, auparavant, laissez-moi vous exprimer mes plus vifs remerciements pour votre présence bien garnie et que je pressens chaleureuse et engageante. Un merci amical renouvelé à Hérard Jadotte, directeur des Éditions de l'Université d'État d'Haïti, naît, concepteur originel de l'idée des «Mélanges». Un merci spécial à Jerry Tardieu, PDG de OASIS et, en ce qui me concerne, fils de Géto Tardieu, ami et compagnon de saisons inoubliables à Berlin. A l'artiste-musicien Boulo Valcourt (et à ses associés), j'exprime mon appréciation de «fan» de toujours pour sa prestation professionnelle et solidaire.
 
J'offre une accolade intellectuelle ressentie aux auteurs-contributeurs à qui je sais gré d'avoir enduré, au cours des trois dernières années, mes courriels et rappels insistants pour la production et la réalisation des «Mélanges». Ils sont dix-sept porte-flambeaux que j'ai eu l'insigne privilège de rassembler sous l'étendard des «Mélanges», avec l'accueil complice, discret et sans réserve aucune de notre historien-politologue national, conforté par le soutien bienvenu, et non moins discret, de ses deux plus proches collaboratrices : Mirlande Hyppolite-Manigat et Sabine Manigat.
 
A tous et à chacun un grand merci et une belle salve d'applaudissements!
 
Cher Professeur et ami Leslie F. Manigat,
 
Devant vous, ce soir, cet ancien jeune voisin de la ruelle Duncombe au Bois Verna, jadis frais émoulu de la Faculté de droit de l'Université d'Haïti, qui, un après-midi de 1957, vint timidement frapper à votre bureau. Pour n'avoir pas été du mythique Centre d'Études Secondaires ni de la très courue École Normale Supérieure, je n'ai pas eu le privilège de me compter parmi la cohorte de vos premiers étudiants et disciples. Mais, moi, je vous connaissais aussi et doublement : le voisin dont le renom résonnait dans le quartier, puis, à la Faculté de droit, le fougueux passeur des enseignements du professeur Waline, alors référence stellaire, donc incontournable, en droit administratif.
 
Sur l'insistance des uns et des autres, je vins donc solliciter de vous une précieuse lettre de recommandation qui devait m'habiliter à bénéficier de la demi-bourse d'études supérieures que m'offrait l'Institut haitiano-allemand. Votre réponse sans détours, c'est-à-dire sans chichi, aujourd'hui familière à plus d'un : «bien sûr! bien sûr!», me prit à revers, à la limite de la déstabilisation.
 
Eh bien! Cette lettre de recommandation, que je conserve encore dans mes papiers personnels, me fut rendue fidèlement par les autorités académiques de la Freie Universitaet de Berlin, après la soutenance de ma thèse quelque six ans plus tard. Il y a mieux. A l'occasion d'une fête-surprise organisée pour moi par des amis en guise de célébration, était présente une certaine Mirlande Hyppolite, alors de passage dans l'ex- et future capitale de l'Allemagne réunifiée. Elle me le remettra en mémoire, bien des décennies plus tard, dans la dédicace de l'un de ses ouvrages, cette fois-ci comme l'auteure Mirlande Hyppolite-Manigat...
 
Au cours de mon séjour post-Allemagne en Amérique du Nord, d'abord à la Columbia University de New York, puis spécifiquement à l'Université du Québec à Montréal où je professai durant plus d'une vingtaine d'années, je me suis familiarisé avec les premières productions politologiques et surtout les analyses de conjoncture du professeur Manigat qu'il fallait avoir lues dans la mouvance militante des années 60-70. En particulier, son livre-phare publié en 1973 : « Évolution et Révolutions : L'Amérique latine au XXe siècle, 1889-1929 », considéré à juste titre comme un maître-ouvrage, a constitué une référence obligatoire dans mon séminaire de maîtrise sur l'Amérique latine à l'UQAM, où je comptais, à l'occasion, quelques compatriotes de souche haitiano-montréalaise ou autre, aujourd'hui professionnels notoires ou à la retraite active, dont une Sabine Manigat, un Claude Moise, un Frantz Voltaire, un Antonin Dumas-Pierre et le regretté Karl Lévêque...
 
Le début des années 80 consacre ma deuxième rencontre en face-à-face avec le professeur Manigat depuis son éblouissant «bien sûr, bien sûr!» de l'année 1957. Il aura eu en effet l'amabilité de m'inviter à la fameuse «Conférence Technique sur Haïti et ses problèmes», dont il avait pris l'initiative en juillet 1980 à Caracas, sa nouvelle métropole d'exil. J'en rendis compte dans la revue «Collectif Paroles» qui avait pris la relève de «Nouvelle Optique»-- avec une ligne explicite de pédagogie militante, mais ouverte, dans l'action patriotique antidictatoriale de ces années-là.
Cette ligne nous aura-t-elle valu le souhait engageant, exprimé par le rassembleur activiste du RDNP émergent, à savoir de nous y insérer comme une sorte de «CERES haïtien» en diaspora, variante de l'original bien connu au sein du PS français d'alors? Je ne saurais dire, d'autant moins que la réponse à l'interrogation ne me revient pas en exclusivité...
 
Quant aux années 90, je les considère comme une décennie d'observation intéressée, de part et d'autre, mais aussi de rapprochement...à distance.
 
A partir des années 2000, et singulièrement à partir de sa candidature, en 2006, à la présidence de la République, que je contribuerai à promouvoir avec d'autres ici présents, je suis installé dans le cercle des amis et connaissances qui, de temps à autre, entreprendront le pèlerinage à la Closerie des Palmiers à Marin-en-Plaine pour des échanges ad hoc avec le couple Manigat ou tout simplement pour une visite amicale impromptue. La dernière en date remonte à quelques jours en compagnie du recteur Jacky Lumarque : nous aurons été gratifiés de deux heures d'échanges animés, interrompus seulement par l'apéritif de circonstance!
 
Et comment ne pas évoquer la présence-surprise du Professeur Manigat à ma conférence d'octobre 2009 à l'Institut haitiano-allemand sur les «Rapports para-diplomatiques entre la Prusse de Friedrich Wilhelm III et le Royaume de Henry Christophe, entre 1811 et 1820»? Certes, présence d'appréciation remarquée pour le conférencier mais aussi, d'évidence, présence gratifiante pour le public qui a eu droit, de la part de l'illustre visiteur, à une intervention saisissante sur la conjoncture exceptionnelle des années 1816-1817.
 
Je me flatte enfin d'avoir pu, vers 2009, amorcer avec le professeur Manigat des échanges par courriels, malheureusement et irrémédiablement mis entre parenthèses par la force des circonstances, notamment sur des sujets divers : par exemple, sur la conjoncture électorale de 2010-2011, sur d'autres positionnements ponctuels, voire sur des points d'histoire, comme, par exemple, son hypothèse sur la velléité de construction d'une «société créole» attribuable à Pétion-Boyer, sur son concept de «révolution-mère» et ses implications, etc.
 
Un de mes regrets : celui de n'avoir pu entreprendre, en temps opportun, une analyse politologique de son autre maître-ouvrage : «La Crise Haïtienne Contemporaine», publié originellement en 1995. Car, en octobre 2012, lors d'un échange à bâtons rompus en présence de Guy Alexandre, il a insisté pour affirmer son statut d'historien, disait-il, «explicativiste». Il aurait été alors stimulant et instructif de l'amener à articuler, dans un échange interactif, le double éclairage, concomitant et complémentaire, de l'historien et du politologue. Mais, je sais bien, l'histoire ne s'écrit pas avec des «si»...
 
Quid donc des «Mélanges»?
 
Je m'abstiendrai de m'étendre sur leur contenu, esquissé, pour les plus impatients d'entre vous, sur la quatrième de couverture. Par contre, j'affirme volontiers qu'ils ne prétendent en aucune façon embrasser tous les aspects de l'oeuvre, prolifique et innombrable, du professeur Manigat.
 
Les auteurs-contributeurs, libres de leur choix, ont offert des témoignages inestimables et des communications soignées, voire pointues et, ici et là, un tantinet rigoristes. Les uns et les autres ne démériteront pas, je l'espère bien vivement, de votre appréciation intéressée et attentionnée. Et au demeurant, vous ne manquerez pas «bien sûr!» -- en tout cas, je vous y convie— de revisiter l'Opus Magnum en cinq tomes : «Éventail d'Histoire Vivante d'Haïti» (1789-2007) —dans lequel le professeur Manigat non seulement réassemble ses travaux publiés ici et là, mais aussi et surtout s'explique à profusion sur sa propre production et sur lui-même.
 
Récemment, sous l'amandier du président Michel Hector à Nérette, j'évoquais avec lui, en toute liberté, l'hypothèse de «lignes de filiation» à explorer, notamment à partir du Baron de Vastey, en passant par Firmin, Janvier, Price Mars et peut-être d'autres, jusqu'à Manigat. Me suis-je trop aventuré? Je n'en sais rien. En tout cas, j'y entrevois, pour mes amis et collègues historiens, un beau chantier collectif en perspective. Et c'est pourquoi j'aimerais clore ma prise de parole en me faisant le héraut de ce que j'intuitionne comme un fragment, non pas des Mémoires - je ne suis pas dans le secret des dieux - mais du testament intellectuel putatif de l'historien Leslie Manigat.
 
«Mes chers amis», écrit-il,
«Une immense tâche vous sollicite, une oeuvre aux dimensions de notre histoire, je veux dire grande, belle mais difficile, voire dangereuse, une oeuvre de révision générale de nos prémisses, une oeuvre de refonte de notre matière historique. Délaisser les vieux moules, reconstruire sur des fondements nouveaux mais solides. OEuvre d'un historien isolé? Évidemment non. Mais d'une équipe. L'avenir du travail historique est dans la recherche et la construction collectives.»
 
Merci, cher Professeur Manigat! Que nos dieux tutélaires vous rendent en mille le patrimoine incommensurable que vous nous avez légué par un labeur incessant, étalé sur près d'une soixantaine d'années! Je vous remercie, tous et toutes, de votre patience et de votre attention.
 
Cary Hector
29 mai 2013

lundi 10 juin 2013

Itzchak Tarkay (1935-2012), artiste et peintre israélien.

Par Dr. Pierre Montès
Mise à jour: 11 juin 2013



Itzchak Tarkay
Source image: Park West Gallery.


Itzchak Tarkay (1935-2012) était un artiste peintre israélien de grande renommée.  

On retrouve dans l'œuvre de Tarkay l'influence de Matisse pour les couleurs et de Toulouse-Lautrec pour le style de dessin.

 
Son œuvre est caractérisée par des portraits de femmes bien vêtues, assises en silence à l'intérieur ou sur une terrasse. Joseph Jacobs parle de «silence méditatif, obsédant, luxuriant, sensuel, éthéré». S'il y a plusieurs femmes dans une même scène, Tarkay évite tout contact physique ni dialogue entre elles.

Cliquez sur le lien suivant pour voir une vidéo et lire un texte sur l'artiste et son œuvre:  

Park West Gallery/ Tarkay's bio

Un texte sur Tarkay est posté sur le site de la American Fine Art Gallery. Il est accessible par le lien suivant:
Américan Fine Art Gallery/ Tarkay's bio


Les deux images suivantes se ressemblent énormément. La première s'intitule "Figure and illumination", la seconde a pour nom "Suzanne". 

 
 
 
 
Clipping de l’œuvre ‘‘Figure and Illumination’’ d’Itzchak Tarkay (2011)
Source: 
ashleyfrick.files.wordpress.com




 
Tableau de Tarkay: Suzanne 
Source de l'image: ostkcdn.com




La Park West Gallery présente l'art d'Itzchak Tarkay dans la page Web suivante:

Park West Gallery/ The Art of Itzchak Tarkay



Itzchak Tarkay dans son atelier
 
 
Voici le témoignage d'Albert Scaglione, fondateur et PDG de la Park West Gallery à la suite du décès de l'illustre peintre:
 
Tarkay was a kind and sensitive man, a loving father, and a gifted and talented artist who loved to paint and constantly worked at his art. The many artists who knew and worked with him, the many collectors he touched, the great many friends he had and the family he cared for will all miss him. He left a very special mark in the world of art by sharing his gifts with so many. His imagery has become a part of our public consciousness.”


mardi 4 juin 2013

Président Sténio Vincent: "En posant les jalons", (extraits du tome I, pages 419-422)

Par Dr. Pierre Montès

Dernière mise à jour, 6 juin 2013

Le lecteur prendra plaisir à lire ci-dessous les quatre dernières pages du tome I du livre du Président Sténio Vincent, intitulé: "En posant les jalons". On constatera l'évidence des points de ressemblance entre certaines réalisations sous le gouvernement de Vincent dans les années 1930 et celles des deux premières années du gouvernement Martelly-(Conille & Lamothe).
[Pour agrandir, cliquez sur les images ci-dessous.]






On peut lire en ligne les quatre tomes du livre du Président Vincent sur le site Web de la Bibliothèque numérique des Caraïbes, en cliquant sur les liens suivants:

  1. Tome I
  2. Tome II
  3. Tome III
  4. Tome IV
N.B. Vous ne pourrez pas les télécharger.

Liens vers quelques livres

Par Dr. Pierre Montès

N.B. Travail en cours...
Dernière mise à jour: 19 août 2013

Vous trouverez ci-après des liens vers quelques livres:

-A-

-B-
  1. Dantès Bellegarde / Haïti et ses problèmes, Éditions B. Valiquette, Montréal, 1941, 297 pages

-C-

-D-

-E-

-F-

-G-

-H-

-I-

-J-

-K-

-L-

-M-

-N-

-O-

-P-
  1. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1928): Ainsi Parla l'Oncle, 240 pages.
  2. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1929): Une Étape de l'Évolution Haïtienne, Étude de Socio-Psychologie, 148 pages.
  3. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1953 a): La République d'Haïti et la République dominicaine. Les aspects divers d'un problème d'histoire, de géographie et d'ethnologie. Tome I. Depuis les origines du peuplement de l'Île antiléenne en 1492, jusqu'à l'évolution des deux États qui partagent la souveraineté en 1953, 267 pages. 
  4. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1953 b): La République d'Haïti et la République dominicaine. Les aspects divers d'un problème d'histoire, de géographie et d'ethnologie. Tome II. Depuis les origines du peuplement de l'Île antiléenne en 1492, jusqu'à l'évolution des deux États qui partagent la souveraineté en 1953, 403 pages. 
  5. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1956): Formation ethnique, folk-lore et culture du peuple haïtien, 115 pages.
  6. UQAC/ Dr. Jean Price-Mars (1959): De Saint-Domingue à Haïti, 112 pages.
-Q-

-R-

-S-

-T-

-U-

-V-
  1. Bibliothèque numérique des Caraïbes/ Président Sténio Vincent (1939): En posant les jalons. Tome I, 430 pages.
  2. Bibliothèque numérique des Caraïbes/ Président Sténio Vincent (1939): En posant les jalons. Tome II, 1930-1933, 304 pages.
  3. Bibliothèque numérique des Caraïbes/ Président Sténio Vincent (1939): En posant les jalons. Tome  III, 1934-1936, 432 pages.
  4. Bibliothèque numérique des Caraïbes/ Président Sténio Vincent (1939): En posant les jalons. Tome  IV, 1937-1939, 292 pages.

-W-

-X-

-Y-

-Z-

lundi 3 juin 2013

«Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ?»

Le texte de l'Évangile cette semaine est : Saint Marc
11,27-33.


Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme
Jésus allait et venait dans le Temple, les chefs des
prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou
bien qui t'a donné autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question.
Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais
cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ?
Répondez-moi. »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous
disons : 'Du ciel', il va dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous
pas cru à sa parole ? '
Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? » Ils redoutaient la
foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement
un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! »
Alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas
par quelle autorité je fais cela. »