lundi 27 octobre 2008

« Susan George, pourfendeuse de la droite »

Susan George, à l'émission de Christiane Charette, SRC, radio, 27 octobre 2008
***

Le coin de Pierre a décidé de n'appuyer aucun des deux candidats à la présidence des USA aux élections du 4 novembre: John McCain et Barack Obama.
Cela dit, nous avons bien apprécié le discours de Madame Susan George chez Christiane Charette ce matin. Radio-Canada/radio a mis un lien sur son site Web permettant d'écouter cette belle entrevue accordée à Madame Charette par Madame George ce matin (durée de l'entretien: 13 minutes).

Cliquez sur le lien suivant pour vous informer des activités entourant la visite de Madame George au Québec ces jours-ci et pour écouter l'entretien:
//
http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=66868&numero=1880
//

Juge Heidi Fortuné: «RIEN NE VA PLUS»

« La corruption persiste en Haïti, et le problème devient inquiétant car il y a une absence de volonté politique du gouvernement pour remédier à cette situation. D’un autre côté, il y a une perception tout à fait discriminatoire et erronée du concept selon que vous serez parlementaires, officiels du gouvernement, grands fonctionnaires, petits employés ou simples salariés. Des Hommes et des Femmes d’État violent quotidiennement, massivement les principes les plus élémentaires sur lesquels reposent la vie et la survie de la mère patrie. »

« Il y a des dirigeants qui profitent de leurs privilèges pour utiliser, pour leur compte personnel, les fonds de retraite des honnêtes et rudes travailleurs. En France particulièrement, on l’aurait qualifié d’abus d’autorité et de biens sociaux. Ici par contre, c’est la classe, la grande mode. Les nouveaux riches arrivent sur le marché en se frottant les mains tous les matins à l’idée d’avoir coupé un gros morceau du gâteau. En fait, nous n’avons qu’un aperçu du scandale. Et si la vérité se trouvait encore au fond du puits ? Et si effectivement les arbres cachaient la forêt ? Tout est bon à prendre sans commentaire en certaines occasions. L’avenir dira le reste. Ah ! Il se passe des choses dans ce singulier petit pays que l’on ne croirait pas…»

Cliquez sur le lien ci-après pour lire l'article du juge Fortuné:

//Rien ne va plus
http://heidifortune.blogspot.com/2008/10/rien-ne-va-plus.html
//

lundi 20 octobre 2008

vendredi 17 octobre 2008

Quelques suggestions en vrac au Président Préval

Le site Web de la radio CPAM à Montréal rapporte les propos du Président Préval au cours d'une visite à Jacmel (1).

À Jacmel, le mardi 14 octobre dernier, le Président a enfin parlé de décentralisation
«...le président Préval a plaidé en faveur d’une décentralisation du " Centre National des équipements (CNE) qui a été la plus grande entreprise de construction de la caraïbe " entre 1997- et 2001. »
« Le chef de l’état informe que 40 camions du CNE mettront plus de mille jours pour nettoyer les rues de la ville des Gonaïves. Il confirme l’acquisition d’une nouvelle flotte de 97 camions pour un second CNE faisant état de sa volonté de créer des CNE dans le Nord, le Sud et le Centre.»
«René Préval espère un troisième CNE dans les prochains jours et sollicite des fonds dans le prochain budget pour un 4 eme CNE. " Les travaux de curage des lits des rivières ne pourront pas se faire manuellement", argue le président Préval rappelant qu’on est toujours dans la période cyclonique.»



En outre, en visite à Montréal, le jeudi 16 octobre dernier, le Président a paru fatigué, au point que l'écrivain Dany Laferrière ne s'est pas gêné pour lui dire:
« Votre visage, comme je l'ai vu lors de vos interventions à l'étranger poursolliciter de l'aide, a démontré que le pays est fatigué ». C'est du Dany tout cru !

Cela s'est passé au restaurant Cristina, à Montréal. Selon Média-Mosaïque, le Président Préval dans son intervention devant un auditoire de 200 haïtiens triés sur le volet par le Consulat de Montréal, a déclaré désespérément, à propos de ses interventions récentes auprès des pays amis d'Haïti :
« Quand je leur dis qu'il y a encore des enfants qui dorment encore sur lestoîts des maisons aux Gonaïves, quand je leur dis que les rares ponts qui relient le pays d'un bout à l'autre, sont tombés, ils ne comprennent pas...». Selon M-M, le Président dit miser, au bout du compte, sur la compréhension et la générosité des expatriés Haïtiens.

Lire l'article sur le site Web de Media-Mosaïque (2). Très intéressant.

**************************************************
***
N.D.C.D.P.-

Quelles mesures le Président mettra-t-il en place pour que les biens et les matériels des CNE ne soient pas utilisés à des fins privés par les opportunistes qui sucent les maigres ressources du pays à leur profit exclusif (système féodal dénoncé constamment par le Dr. Gérard Étienne et d'autres observateurs) ?

Le Coin de Pierre émet en vrac quelques suggestions au Président Préval:

En attendant que les Départements géographiques soient un jour autonomes sous l'empire d'une nouvelle Constitution (à n'écrire que quand des observateurs comme Lyonel Trouillot, par exemple, indiqueront que le moment est propice...donc dans beaucoup d'années (ou lè poul a gen dan)), il est suggéré de créer le Conseil Interdépartemental (CI) prévu dans la présente Constitution (ou créer une nouvelle institution, plus technique que politique, du genre Grand Conseil Technique). Un tel conseil technique serait permanent ( pérenne, indépendant des régimes politiques qui se succéderont au pouvoir) et aiderait le Président en fonction à gérer en équipe les crises et les grands dossiers et à planifier des actions sur le court et le long termes. Le président serait sans doute moins fatigué que maintenant après les 4 ouragans. Diriger, gouverner, c'est faire travailler les autres dans ce qu'ils savent faire le mieux.
Peut-être, le mieux serait de former le CI prévu par la Constitution et en même temps de créer un Grand Conseil Technique.

Les CNE régionaux seraient contrôlés par les membres du CI répartis selon le nombre de CNE régionaux.

Rendre les communes plus autonomes. Allouer à chacune d'elles un budget à gérer, les aider à bâtir ce budget. Cinq millions de gourdes par Commune, ce n'est pas assez, Monsieur le Président ! Permettre à chaque Commune de percevoir et d'utiliser certaines taxes sans les verser d'abord dans un fonds consolidé au DGI dont elle ne verra plus la couleur, ni ne percevra plus l'odeur. Fournir à chaque Commune l'appui technique initial dont elle aura besoin. Dans ce genre de démarches, des firmes comme PROSINT INC. de M. Paul G. Magloire, basée à Miami, FL, et d'autres firmes de la diapora haïtienne pourraient être mises à contribution.

Déconcentrer effectivement les différents Ministères.

Aider les Départements à s'organiser en entités vraiment autonomes. Et pour revenir à la formation du CI: avec lui, la tâche du président serait divisée par 10 et le succès du Président (et du CI) multiplié par 10 ! Selon un vieux dicton: le travail en équipe divise la tâche et double le succès ! Paraphrasant Kerverseau, je serais tenté de dire au Président: « avec le CI, vous pouvez tout, sans lui, vous ne pouvez rien ! » Et si vous vous appuyez sur la Diaspora, vous vous donnerez un puissant levier ! Pensez-y bien. Parole d'Archimède.

Au lieu de créer un CNE par grande région, créer un CNE par Département géographique, soit 10 CNE en tout et pour tout. Chaque CNE travaillerait en collaboration avec les services déconcentrés du MTPTC et du MARNDR. Chaque CNE serait au service des Communes de son Département géographique.

Ne pas chercher seul à trouver la solution aux problèmes du pays. Donner aux Départements et aux Communes l'occasion de commencer à trouver eux-mêmes la solution à leurs problèmes. Leur donner l'initiative: ils feront des merveilles. Le Président aurait intérêt à se comporter en bon père de famille: considérer chacune des 140 communes et chacun des 10 départements comme ses enfants, en ce sens que si le Président décide de faire la chose X pour le Département géographique A, il doit s'assurer de faire en même temps la chose équivalente Y pour le Département B, selon les besoins que les Départements auront eux-mêmes formulés, via le CI, les Communes, etc.

Aider les TPTC à réaliser le Maillage Routier dont parlaient l'ingénieur Frantz Vérella et l'ex-PM Jacques-Edouard Alexis en 2006-2007 et maintenir ce maillage routier en bon état 24h/jour, 365 jours/année avec l'aide des CNE régionaux et des services régionaux des TPTC. Le Président R. Préval, et le PM M. Pierre-Louis ont un bon ministre des TPTC, l'ingénieur Jacques R. Gabriel qui détient une maîtrise en Transport (Merida, Vénézuela): il est un technicien compétent qui ne cherche pas à pavoiser. Même remarque pour l'ingénieur Lionel Isaac, directeur de l'AAN: J. Gabriel et L. Isaac sont de la même trempe . C'est mon avis et je le partage.

En décentralisant peu à peu le pays, le Président serait pris plus au sérieux, tant par les amis nantis d'Haïti que par les haïtiens eux-mêmes.

Créer une entité regroupant divers secteurs (universités, secteur privé, secteur public, organisations professionnelles, UNESCO,...) qui appuierait les différents ministères dans l'établissement des normes à respecter dans tous les domaines de l'activité économique (au sens large) et à respecter par tous les produits à être utilisés sur le territoire national: ce pourrait être un Bureau Haïtien de Normalisation (BHN). Ainsi les produits haïtiens seraient consommés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur (exportation).

Créer un office des professions et créer ou remettre en activité les ordres professionnels (ingénieurs, agronomes, médecins, infirmières, comptables, avocats, etc.). Leur rôle est de protéger le public.

Contrôler systématiquement et réglementer les activités des ONG sur tout le territoire national.
Dans ce cas, se faire aider par les amis d'Haïti à travers ce qu'ils appellent la coopération décentralisée. Décentralisation et contrôle par le gouvernement central ne s'excluent pas mutuellement.

Régler une fois pour toutes la question de la double citoyenneté pour donner aux membres de la diaspora qui le désirent l'opportunité de se faire élire aux Assemblées (Parlement, Communes) ou à la Présidence, d'occuper dans le gouvernement un poste de ministre ou d'être choisi et d'être approuvé comme Premier ministre, comme le peuvent les haïtiens de l'intérieur.

Créer ou remettre en service les Forces Armées pour espérer obtenir un jour pas trop lointain le départ de la MINUSTHA, recouvrer sa souveraineté et sécuriser le pays avec les indigènes.

Autres petits conseils:

Donner plus de corde au premier ministre actuel.

Aider le Sénat de la République à se renouveler avant la fin de 2008 !

Faire en sorte que le Sénat fonctionne constamment avec 30 sénateurs élus.

En somme, faites quelque chose, Monsieur le Président: GOUVERNEZ !
_______________________

(1) Pour lire l'article de CPAM, cliquez sur le lien suivant:

//CPAM: «Haïti/reconstruction: Préval exprime son ras-le-bol de la bureaucratie internationale»
http://www.cpam1610.com/index.php?option=com_content&task=view&id=10881&Itemid=26
//

(2) Le lien suivant conduit à l'article de Média-Mosaïque:

// Média-Mosaïque: «René Préval, visiblement fatigué à l'image de son pays ?»
http://www.mediamosaique.com/afficherNouvelle.asp?newsId=1855&bc=d1efd7
//

mardi 14 octobre 2008

Mort tragique de deux ingénieurs le jeudi 9 octobre 2008 sur la Route Nationale no. 1

Le véhicule dans lequel sont morts les deux ingénieurs, Jean-Hervé Cadet et Henriot Jean-Baptiste (Photo communiquée par l'ing. Jean-Marie Arnoux et provenant de l'ing. Garry Jean, le 14 octobre 2008 - La date « 01/24/2006 » inscrite sur la photo n'est pas correcte)

D'Haïti me parvient la nouvelle de la mort de deux confrères haïtiens: Jean-Hervé Cadet, ingénieur-architecte (FDS, 1970) et Henriot Jean-Baptiste, ingénieur (ISTH).

Ils revenaient d'une visite de chantier. Le véhicule avait quatre personnes à bord: le chauffeur Edner Paul et l'ingénieur Wilner Jean qui sont sortis vivants de l'accident et les deux ingénieurs Jean-Baptiste et Cadet qui sont décédés sur le coup. Leur véhicule a été heurté violemment par l'arrière par un camion venant du Cap-Haïtien et donc roulant dans le même sens. L'accident est survenu au niveau de la région de l'Arcahaie, selon ce que m'a dit au téléphone un ami ingénieur qui connaissait aussi les deux ingénieurs décédés.

L'architecte Jean-Hervé Cadet est entré aux TPTC en même temps que les ingénieurs civils de ma promotion, en novembre 1974, après avoir fait des études supérieures en Aménagement à l'Université de Montréal. Il a travaillé au Service d'Urbanisme des TPTC et a oeuvré également, en parallèle, dans le secteur privé (bâtiments). Il a enseigné le Dessin Technique à la Faculté des Sciences (FDS). Jean-Hervé Cadet était de bon commerce, toujours de bonne humeur, le visage toujours naturellement souriant. La dernière fois que j'ai vu Jean-Hervé, c'était, il y a quelque quatre ans, à un spectacle à Montréal auquel participait la troupe Ekspresyon dirigée par sa fille aînée.

Quant à l'ingénieur Henriot Jean-Baptiste, nous avions travaillé ensemble aux TPTC, au début de ma carrière, en 1974-1975, sous la direction des ingénieurs Claude Mompoint et Frantz Merceron, dans la supervision des travaux de la Route du Sud (Léogâne - Les Cayes).

Il y avait d'un côté, le bureau de supervision dirigé (au tout début) par l'ingénieur Frantz Merceron, assisté des jeunes ingénieurs: Henriot Jean-Baptiste, Jean-François Rémi, Wilbert St-Cyr, Frantz Clermont, Lionel Duvalsaint, Nicolas Janvier, Wesner Charles, Jean-Claude Louis et moi-même, Pierre Montès. D'un autre côté, il y avait le bureau d'études dirigé (au début) par l'ingénieur Wilfrid St-Julien, assisté des jeunes ingénieurs: Guy Samedi, Raoul Vixamar, Raphaël Richard, Raoul Bien-Aimé. Les ingénieurs Hernst Clémenceau Pierre-Antoine et Venel Pierre étaient aussi du bureau de supervision, mais ils ont effectué au préalable un séjour de quelques mois de formation au LNBTP (Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics sous la direction de l'ingénieur Ernst Laraque).

Henriot, je crois me souvenir, s'est rendu au Canada et n'a pas eu le temps de faire du chantier, à cette époque (1974-1975). Nous avions donc travaillé ensemble à la fin de 1974 et au tout début de 1975 au bureau central du ministère des TPTC. Je me rappelle bien sa voix grave. À cette époque, Henriot était un lecteur assidu des revues l'Express et Jeune Afrique: à chaque parution, il se précipitait à la librairie au bas de la ville pour se procurer ces revues, une fois débarquées de l'avion. Je suis sûr qu'il a dû garder cette bonne habitude toute sa vie.

À cette époque (1974-1975), Henriot aimait nous compter ses activités de séduction des jeunes filles de l'école des soeurs de Christ-Roi. Il s'intéressait particulièrement à une jeune fille de cet établissement: Mlle Morency. Je me rappelle lui avoir dit que je connaissais bien cette jeune fille, Mlle Morency (1).

Henriot a par la suite épousé Mlle Morency. Après un séjour pendant un certain temps au Canada, il retourna définitivement en Haïti. Nous ne nous sommes donc pas revus depuis cette époque (1974-1975). Je crois qu'au début des années 1980, Henriot a travaillé au projet de drainage de Port-au-Prince, sous la direction de l'ingénieur Jean-Marie Arnoux (au bureau de Lalue, presqu'en face de la ruelle Dufort, à côté de l'ancien local du Collège Classique d'Haïti que codirigeait Maître André Robert).

Je présente mes condoléances d'une part aux familles Jean-Baptiste et Morency, et, d'autre part à la famille Cadet et à tous leurs parents et alliés.
______________________

(1) J'avais, quelques années auparavant, et sur recommandation du professeur André Robert, donné des leçons particulières de Mathématiques à Perck Morency, le petit frère de cette jeune fille dont j'ai malheureusement oublié le prénom. J'avais, depuis 1973, perdu contact avec Perck et sa famille à la suite d'un quiproquo formulé par une tierce partie. J'ai gardé cependant un très bon souvenir de Perck, de ses deux soeurs et de leur charmante mère Nelly.

Paul Krugman, neo-keynésien, prix Nobel d'économie 2008



***

***

Dr. Paul Krugman, économiste néo-keynésien, prix Nobel d'économie 2008
***


Extraits du site Web de l'Université Princeton:
« Krugman was the only winner of this year's Nobel Memorial Prize in Economic Sciences. "By having shown the effects of economies of scale on trade patterns and on the location of economic activity, his ideas have given rise to an extensive reorientation of the research on these issues," the Royal Swedish Academy of Sciences noted in announcing the award today. »
« In addition to teaching and conducting research at Princeton, Krugman is a well-known columnist for The New York Times and one of the country's foremost liberal commentators on economic, political and policy issues, including the current crisis in the world's financial markets.»
« Krugman's work on international trade and economic geography represents a paradigm shift in research on global economics, noted Christina Paxson, chair of the Department of Economics. "The impact of Paul's research cannot be overstated," she said. »
« "Paul Krugman almost single-handedly changed the course of two centuries of thinking about international trade and economic geography," said Gene Grossman, the Woodrow Wilson School's Jacob Viner Professor of International Economics. "Whereas generations of economists thought about differences between countries as the basis for their trade, and about the natural advantages of locations as the basis for agglomeration, Krugman taught us that economies of scale motivates trade between similar countries, and that, in the presence of such economies, accidents of history can explain the growth of cities and regions." For example, Krugman's work has examined how economies of scale helped Rochester, N.Y., home of Eastman Kodak Co., become a hub for the photographic industry.»
//
//Wikipedia en français:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Krugman
//
//
//Wikipedia in English:
http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Krugman
//
//Université Princeton
//
//The conscience of a liberal
//
//

mercredi 8 octobre 2008

RENTRÉE SCOLAIRE / Des milliers de parents aux abois

Par Marc-Kenson Joseph
Le Matin, lundi 6 octobre 2008

La rentrée est pour ce lundi 6 octobre. Des directeurs se frottent les mains … le temps de la moisson est venu. Les parents, eux, butent à d’énormes difficultés et ne savent à quel saint se vouer.

« Mon Dieu ! Que vais-je faire pour avoir ces livres ? », s’alarme Chrismène, mère de deux enfants, dans un supermarché de Delmas. « J’ai été en ville, dans les rues… pour me procurer des livres et autres fournitures exigées pour la rentrée. Dans la grande majorité, c’était des livres de deuxième main. Quand on les trouve neufs, ben… les prix sont exorbitants », se désole-t-elle.

Dans les parages, d’autres parents s’enflamment, critiquant les directeurs d’école qui ne font qu’augmenter délibérément, entre autres, les frais d’écolage. Les deux filles de Chrismène, Chriscarlhye, 10 ans, et Tecla, 8 ans, sont toutes deux en 5e année fondamentale dans une école privée de Delmas. Depuis juillet, elle se démène comme un diable dans un bénitier pour préparer la rentrée. Un combat herculéen !

Ancienne infirmière, Chrismène est au chômage depuis des lustres. Son mari, le père de ses deux filles, censeur depuis quatre ans dans une école de la capitale portant le nom d’un des premiers poètes créoles, est dans une situation de chômage déguisé. Les quelque 200 dollars américains (7 950 gourdes) envoyés de New York par sa sœur benjamine se sont avérés insuffisants pour répondre aux divers frais exigés par l’école (entretien et mobilier, sécurité, costume de sport, informatique, fourniture de base, assurance…). Des frais qui s’élèvent à environ 20 000 gourdes pour les deux enfants. Une vraie galère !

« Il n’y a pas que cela ! », soupire Chrismène, ajoutant que l’achat des tissus pour la confection des uniformes et celui des livres réclament aussi une forte somme d’argent. En effet, l’aune se vend à 285 gourdes et 500 gourdes sont exigées pour la confection de chaque uniforme. « J’ai versé 1 000 gourdes pour la confection et les tissus m’ont coûté 1 140 gourdes», précise-t-elle. Quant aux livres, elle doit se colleter avec une liste d’une vingtaine d’ouvrages différents coûtant entre 3 500 et 4 500 gourdes.

Chrismène, comme bon nombre de parents, ne sait que faire à l’occasion de la rentrée. Certains verseront pour les frais d’écolage une dizaine de milliers de gourdes, d’autres une quinzaine. Ce qui varie en fonction du milieu ou de l’institution fréquentée.

Pétion-Ville : triste réalité

La même situation s’enregistre dans d’autres coins de la capitale et d’autres villes du pays. À PétionVille, une école privée exige, pour un enfant de la 3e année fondamentale, l’astronomique somme de 9 675 gourdes comme frais d’écolage pour les quatre premiers mois.

« Parents, si vous ne payez pas l’écolage pour l’élève, elle perdra sa place. Vous trouverez livres et tissus en vente à la direction », lit-on dans une note remise à un parent qui joue le rôle de femme de ménage dans une maison privée de la commune. Triste réalité pour elle qui ne perçoit même pas 5 000 gourdes par mois.

En dépit du fait que la rentrée ait été reportée à deux reprises, les parents ont encore du mal, en raison du marasme socio-économique, à répondre aux frais exigés. Tandis que les professeurs continuent de gagner des miettes, les directeurs d’écoles, eux, ne cessent de réviser à la hausse les frais de scolarité. Ce qui aggrave davantage la situation précaire de centaines de milliers de parents.
_______________
//
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=14889
//
N.D.C.P._
Taux de change:

1 dollar US envoyé par la diaspora en Haïti à un parent est échangé contre 39,00 gourdes.
1 dollar canadien envoyé en Haïti est échangé contre 40,10 gourdes.
1 euro envoyé en Haïti est échangé contre 56,35 gourdes.

(Pour acheter 1 dollar US en Haïti, un particulier doit fournir 40,5 gourdes.
Pour acheter 1 dollar canadien en Haïti, il faut 42,4 gourdes.
Pour acheter 1 euro en Haïti, il faut 58,6 gourdes.)

Crise financière: Des économistes fustigent Harper

Source: Radio-Canada
2008-10-08 12:08:38
Dans une lettre ouverte, 85 économistes dénoncent le premier ministre sortant pour son inaction devant la situation et demandent des gestes concrets et immédiats.
Après avoir été mis en doute par des économistes pour son approche en environnement (1), Stephen Harper est une nouvelle fois dénoncé par des économistes, cette fois pour son approche en économie.
Mercredi, dans une lettre ouverte, 85 économistes critiquent le premier ministre sortant pour son inaction concernant la crise financière mondiale.
La lettre ouverte a été écrite par le Progressive Economic Forum, un réseau d'économistes qui dit faire la promotion de solutions progressistes à la théorie et aux politiques économiques conservatrices.
Selon les économistes, la possibilité d'une récession économique mondiale est bien réelle. Ils demandent donc des actions concrètes et immédiates et non plus « l'approche du laisser-faire que nous sert le premier ministre. »
Il exigent que le gouvernement s'implique pour assurer la stabilisation des marchés financiers, stimuler des investissements réels et maintenir les emplois et les revenus.
Les économistes rejettent donc les affirmations du chef conservateur selon lesquelles les bases de l'économie du Canada sont solides. Selon eux, depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la croissance économique du pays s'est en grande partie arrêtée et la productivité est en baisse.
Ils ajoutent que les pertes d'emplois vont se poursuivre au fur et à mesure que le ralentissement se fera sentir. Ils rappellent que déjà, plus de 300 000 emplois dans le secteur manufacturier ont été perdus.
Les économistes affirment aussi que, bien que la situation soit différente de celle des États-Unis, la Banque du Canada a déjà été obligée d'injecter des milliards de dollars en liquidités à court terme. Ils disent également que « les conditions du crédit au Canada apparaissent de plus en plus incertaines, restreintes et coûteuses, ce qui mettra inévitablement un frein aux dépenses et à l'activité économique dans les mois qui viennent. »
Parmi les signataires de la lettre, on retrouve plusieurs universitaires, dont l'ancien ministre de l'Industrie du Québec Rodrigue Tremblay, ainsi que Bernard Élie, professeur associé, du département des sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal.
_______________
//Source de l'article:
//
//(1)
//

mardi 7 octobre 2008

Plus de 230 économistes canadiens appellent à l’action en matière de changements climatiques

OTTAWA, 6 octobre – Plus de 230 économistes enseignant dans les universités canadiennes ont signé une lettre ouverte aux représentants des partis politiques fédéraux pour que des actions cohérentes sur le plan économique soit prises afin de lutter contre les changements climatiques. Parmi les signataires, on retrouve certains des économistes les plus réputés comme l’actuel et d’anciens présidents de l’association canadienne des économistes, des titulaires de chaires et des membres de l’ordre du Canada.

Cliquez sur le lien suivant pour lire l'article (en français ou en anglais):
//
http://www.econ-environment.ca/
//
_______________

N.D.C.D.P.-
Il y aura élections au Canada au niveau fédéral le 14 octobre prochain.
C'est dans ce contexte que se situe la prise de position des économistes canadiens.

Espérons que cet appel des économistes vienne donner un grand coup de pouce au candidat libéral Stéphane Dion et à son parti pour réussir à battre le Parti Conservateur de Stephen Harper (premier ministre sortant) qui mène largement dans les sondages.
Stéphane Dion propose le «tournant vert», tandis que Sephen Harper est plus timide en matière d'environnement.

vendredi 3 octobre 2008

HAÏTI / POSTCYCLONE / Gonaïves : toujours sous les effets d’Hanna

Par Jacques Desrosiers
Le Matin, mardi 30 septembre 2008
Gonaïves, samedi 27 septembre 2008, photo Jacques Desrosiers, Le Matin
***
Samedi 27 septembre. Une vingtaine de jours après les inondations provoquées par le passage de la tempête tropicale Hanna, la ville des Gonaïves vit toujours sous les effets de cette catastrophe naturelle.
À l’entrée sud des Gonaïves, la Savane désolée s’est transformée en un véritable étang boueux. Un débouché a été ouvert pour faciliter la circulation des véhicules. Le rêve du pont le plus long de la Caraïbe, caressé par l’ancien Premier ministre Gérard Latortue, est mort. Noyé. Le chantier est également sous les eaux.
Gonaïves prendra encore du temps pour renaître et se reconstruire. L’évidence saute aux yeux. Dans la ville, certains quartiers sont toujours submergés ; d’autres disparaissent quasiment sous une masse de boue. Brédy Alexandre, journaliste, correspondant de Radio Solidarité, a vécu avec bravoure la tragédie. Il en reste cependant traumatisé et, regardant les images de sa ville projetées à la télévision, il n’a pu retenir ses larmes. À SaintMarc où, désolé, il a pris refuge, il se répète incessamment qu’ « il n’y a plus d’espoir pour Gonaïves ». Un jour après les inondations, il lui a fallu marcher des kilomètres avant de trouver un bus pour le déposer à Saint-Marc.
Après le passage du cyclone Jeanne en 2004 et au regard des ressources qui ont été mobilisées après le sinistre, Brédy Alexandre, comme bon nombre de ses concitoyens, ne s’attendait pas à la répétition d’une telle catastrophe. Les autorités gouvernementales d’alors et d’après sont mises sur la sellette, leur sens de la responsabilité d’État est mis en question.
De la boue jusqu’à un mètre de hauteur
Dans certains quartiers, tout se confond et se mélange. Les eaux stagnent à l’intérieur des maisons, la boue jonche les diverses artères de la vie, jusqu’à un mètre de hauteur en certains endroits. Une odeur fétide crève le nez et des ustensiles dont on devine qu’ils ont servi à des fins ménagères traînent par-ci par-là… Cependant, à pied ou en automobile, la circulation reprend ses droits. Par obligation ou par nécessité, enfants et adultes bravent, même à pieds nus, l’insalubrité infecte des rues.
Vingt jours après les inondations, des riverains se trouvent toujours juchés sur le toit de leurs maisons, alors que d’autres se sont installés dans une centaine de centres d’hébergement. Mais, chez soi ou au centre d’hébergement, le risque de maladies est grand et permanent. Des cas d’enflure des pieds sont déjà constatés chez certains enfants et quelques adultes.
À part les débouchés aménagés sur la route nationale numéro Un pour faciliter l’accès aux Gonaïves, les traces de la mobilisation annoncée quelques jours après les inondations ne crèvent pas les yeux. « Les efforts sont minimes », a lâché Jean Alfred, journaliste, correspondant de Radio Métropole. Des riverains, tant bien que mal, essaient de nettoyer leurs maisons remplies de boue et exposées à la moindre pluie.
Des banques commerciales, des bureaux de l’Administration publique et d’autres institutions commerciales gardent encore leurs portes fermées. Il n’y a pas vraiment moyen de faire des affaires dans ces conditions d’insalubrité.
Une impossible rentrée des classes
Dans certains quartiers, l’aide humanitaire est exposée au vol et au pillage. Dans d’autres, c’est la grande queue. Pour bénéficier de cette aide, il faut être détenteur d’une carte qui donne lieu à un véritable trafic dans certaines zones. Le coût varie de 250 à 500 gourdes.
Les autorités gouvernementales ont donné l’assurance que les classes seront rouvertes aux Gonaïves, comme dans les autres régions du pays, le lundi 6 octobre prochain. À moins d’une semaine de cette date, dans la cité de l’indépendance le pessimisme plane.
Pour Brédy Alexandre, la rentrée des classes aux Gonaïves est une nécessité. Elle doit permettre la reprise des activités. Mais elle n’est pas possible pour ce 6 octobre, estime le journaliste qui fait état de l’insalubrité de nombreux établissements scolaires, tant publics que privés, et de la foule des sans-abri qui s’y sont réfugiés.
Jean Alfred fait également le même constat. « L’ouverture des classes est impossible ce 6 octobre aux Gonaïves ». Le correspondant de Radio Métropole souligne le grand nombre d’écoliers qui ont laissé la ville après les inondations et de parents qui ont perdu leurs biens. De plus, il n’y a pas encore eu de grandes opérations de nettoyage des rues. « Comment des écoliers peuvent-ils prendre le chemin de l’école dans cette situation ? », s’interroge le journaliste.
_____________
//Source:
//

Reversal of Fortune

By Professor Joseph E. Stiglitz
Vanity Fair, November 2008


« Describing how ideology, special-interest pressure, populist politics, and sheer incompetence have left the U.S. economy on life support, the author puts forth a clear, commonsense plan to reverse the Bush-era follies and regain America’s economic sanity. »

To read the complete article, please click below:
//
http://www.vanityfair.com/politics/features/2008/11/stiglitz200811
//