samedi 31 décembre 2011

Enjeux et perspectives de la scolarisation universelle gratuite

Source: lenouvelliste.com, 29 décembre 2011 
Par Carl-Henry CADET
aloccarlo@hotmail.com



Lancé avec un effectif initial de 142 000 enfants, le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO) touche aujourd'hui près de un million d'enfants, selon les statistiques de la présidence. Soit 903 000, pour respecter le nombre inscrit sur des panneaux d'affichage présidentiels fraîchement exposés au bord de plusieurs rues de la capitale. Mais qu'est-ce qui explique un tel bond ? Ce programme vise-t-il seulement la quantité ? Quelles en sont les sources de financement ? Et quels en sont les défis ? Ce sont, entre autres, les questions auxquelles a répondu mercredi dernier Dimitri Nau - coordonnateur du PSUGO et conseiller du président de la République.

Haïti: « Le nombre de 903 000 enfants avancé par la présidence englobe tous les bénéficiaires des mesures favorables à la scolarisation gratuite. Mais, à la vérité, tous ne sont pas de nouveaux écoliers », a précisé Dimitri Nau dans une interview accordée à Panel Magik. D'après lui, divers groupes sont inclus dans cet effectif. « Dans un premier temps, 142 000 enfants, tenus jusqu'alors en dehors du système éducatif, ont été recensées dans le Grand Nord et le Grand Sud. En second lieu, le dévouement du président Martelly nous a porté à inscrire dans le programme tous les enfants de l'Ouest et de l'Artibonite qui étaient en âge d'être scolarisé cette année, soit environ 120 000 enfants, selon les estimations de l'IHSI. Par ailleurs, l'annulation par la présidence des frais scolaires dans le système public bénéficie aujourd'hui à 490 000 élèves déjà insérés dans l'enseignement fondamental. Et enfin, toujours sous l'impulsion du chef de l'Etat, de nombreux enfants vivant dans les quartiers les plus vulnérables ont étés aussi enregistrés dans ce programme », a expliqué le coordonnateur du PSUGO.

Des écoles non publiques subventionnées
Dans le cadre d'un nouveau partenariat avec l'Etat, des institutions privées regroupant 371 422 élèves sont subventionnées, selon Dimitri Nau, soulignant que les 903 000 bénéficiaires du programme proviennent non seulement des écoles publiques, mais aussi des institutions privées. « Le Ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) s'engage à payer à des écoles non publiques une subvention annuelle de l'ordre de 90 dollars américains par élève. De leur côté, ces établissements scolaires promettent de respecter les standards de formation du ministère et de ne solliciter auprès des parents des bénéficiaires aucuns frais », a indiqué M. Nau, pour qui cette entente constitue un moyen efficace, pour le ministère, de contrôler la qualité de la formation fournie par ces institutions, d'ailleurs responsables à 80 % du système éducatif. A ce sujet, le consultant en éducation du président Martelly a aussi informé qu'une première tranche des 90 dollars américains a déjà été versée pour les 371 422 enfants. « Le total de ce versement est évalué aujourd'hui à 11 031 000 dollars américains », a-t-il précisé.

Financement du Trésor public en attendant la légalisation du FNE


Au sujet de la source de financement de ce programme, le coordonnateur du PSUGO a été clair : « Les fonds proviennent exclusivement du Trésor public et s'inscrivent dans le cadre du budget reconduit à travers une ligne budgétaire inédite», a-t-il révélé. Dimitri Nau a expliqué que le Fonds national pour l'éducation (FNE), qui devrait assurer ce financement, ne peut pas jusqu'à présent être utilisé, faute de reconnaissance légale.

Au niveau du système public qui renferme environ 1 300 écoles, le MENFP a déboursé en faveur des 490 000 enfants une avance de démarrage vers les écoles nationales pour un début normal des opérations, selon M. Nau. « Mais, à l'heure actuelle, le MENFP ignore le montant nécessaire par élève pour le service éducatif de base dans le secteur public », a expliqué le conseiller du président de la République. « L'étude est lancée pour nous permettre d'octroyer une subvention à ces écoles qui, à leur tour, seront en mesure de fournir l'éducation de base de façon gratuite », a indiqué le coordonnateur du PSUGO.

Pas assez d'enseignants formés pour soutenir le programme
Le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire ne vise pas seulement la massification de l'accès à l'école, selon le conseiller présidentiel. Il envisage aussi, d'après lui, une amélioration de la qualité de l'éducation. « Au niveau du ministère, le premier souci est de garantir d'abord l'accès aux services éducatifs. Un objectif que la subvention permettra à l'Etat d'atteindre. Mais, d'un autre côté, des mécanismes financiers seront utilisés pour améliorer la qualité de l'éducation », a indiqué Dimitri Nau. « Actuellement, le système (éducatif) souffre d'une carence criante de professeurs compétents. « Seuls 15 % des 62 000 maîtres du système disposent des capacités adéquates », a-t-il déploré tout en annonçant que le ministère pourrait exiger à l'avenir une formation minimale des enseignants. M. Nau reconnaît, sur ce point, les efforts de la Formation initiale accélérée (FIA), mais se veut réaliste : « Avec une capacité de former 1 200 maîtres en 3 ans, ce projet ne peut pas répondre aux besoins en volume d'enseignants de l'ensemble du système éducatif », a-t-il admis.

L'avenir du PSUGO, après Martelly

« Toutes ces activités ne s'inscrivent pas dans le cadre d'un simple projet, mais plutôt sont attachées à un programme. De ce fait, elles entrent dans le cadre normal des activités du ministère de l'Education nationale », a souligné le conseiller présidentiel pour expliquer que le processus ne s'arrêtera pas à la fin du mandat présidentiel. Selon Dimitri Nau, les perspectives du système éducatif devraient s'améliorer avec le temps grâce au Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire : « Après les réformes dans l'enseignement fondamental, la prochaine étape consistera à s'attaquer au cycle secondaire. Et ainsi de suite », a-t-il commenté, optimiste, malgré les difficultés avouées dans la mise en application actuelle du programme.

jeudi 29 décembre 2011

‎100 LEÇONS POUR ECRIRE UN ROMAN (suite 7 et fin)



Par Michel Bertrand
Romancier

Facebook, 5 décembre 2011
50e et dernière leçon

Carrière et succès...

A ceux et à celles qui m'ont fait comprendre qu'il fallait réduire à moitié la quantité de leçons prévues, je leur dis merci. Et passer de 100 leçons à 50, c'est croire que j'ai dû faire des bouchées doubles. J'annonce que je compte publier ce GUIDE DU ROMANCIER DEBUTANT et j'y ajouterai 50 poèmes commentés sous la rubrique: DU ROMAN A LA POESIE. A mon avis, ce sera une aide précieuse, rien qu'une aide au service de tous ceux et celles qui rêvent d'écrire ou plus précisément de devenir romanciers ou poètes.
A mes amis et aux amis de mes amis qui ont suivi ce Cours avec attention et intérêt, je souhaite qu'ils le mettent en pratique en découvrant chaque jour qu'écrire , c'est une véritable source de plaisir et même de bonheur.
 
Bonne carrière et succès continu...

Merci d'avoir fait le voyage ensemble.

FIN
Tous droits réservés.
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samedi 17 décembre 2011

Un beau poème d'Oswald Durand

Tiré du recueil de poèmes Rires et Pleurs.
                      
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SI!

Si je connaissais l’Italie,
Où Raphael fit ses tableaux :
Florence, où la douleur s’oublie ;
Venise, où brillent les falots ;
Chantant alors la barcarole,
Sitôt qu’arriverait le soir,
J’aimerais dire à ma frivole :
Allons rêver dans ma gondole,
Là-bas, auprès du vieux manoir ! »

Si je connaissais les Espagnes :
Madrid, avec sa senora ;
Séville et ses blondes campagnes ;
Grenade où brille l’Alhambra ;
Le soir, lorsque l’heure s’envole,
Faisant frissonner le roseau.
Je dirais à mon Espagnole :
Allons causer au pied du saule,
Là-bas, au bord du clair ruisseau ! »

Puis les castagnettes d’ivoire,
Des bois réveilleraient l’écho ;
Les filles au corset de moire
Viendraient chanter le boléro ;
Alors, dans ma crainte jalouse,
Voulant pour moi seul ses grands yeux,
Je dirais à mon Andalouse :
« Allons danser sur la pelouse,
« Là-bas, où les cœurs sont joyeux ! »

O Suisse, pays de mes rêves !
Si je connaissais tes villas,
Tes lacs et leurs riantes grèves,
Tes bois parfumés de lilas ;
Je pourrais oublier l’Espagne,
Venise, aux somptueux palais,
Et je dirais à ma compagne :
« Allons dormir dans la montagne,
« Là-bas, où sont les vieux chalets !

Mais, je ne connais que nos mornes
Où se penchent les bananiers ;
Nos cieux, nos horizons sans bornes,
Nos bois, nos zéphyrs printaniers.
Le soir, quand le vent se pavane,
Courbant nos joyeux champs de riz,
Je dis alors á Marianne :
« Allons aimer dans la savane,
« Là-bas, sous les manguiers fleuris ! »

lundi 12 décembre 2011

Un cours gratuit de bachata trouvé sur le Web

Amies et amis internautes,

Voici pour vous un petit cours de bachata:

  1. Apprendre la bachata-cours gratuit sur Internet: le pas de base, Joëlle et Raphaël, 2 août 2009, 9 min. 20 sec.
  2. Le pas de base de la bachata en musique: pratique en solo, Joëlle et Raphël, 7 août 2009, 4 min. 38 sec.
  3. Variation du pas de base en bachata, exercices en solo, Joëlle et Raphaël, 7 août 2009, 3 min. 37 sec.
  4. Cours de bachata, la figure de l'ange, Joëlle et Raphaël, 25 septembre 2009, 5 min. 15 sec.
  5. Figure de bachata, la promenade, Joëlle et Raphaël, 11 octobre 2009, 6 min. 39 sec.
  6. Cours de bachata avancé: la mariposa, Joëlle et Raphaël, 11 octobre 2009, 8 min. 38 sec.
  7. Initiation au rythme de la bachata, Joëlle et Raphaël, 9 mars 2010, 7 min. 17 sec.
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Autres vidéos:
  1. Danser la bachata, bachatashow, 18 février 2011, 3 min. 51 sec.
  2. Show de bachata show au festival suédois 2008, 2 min. 57 sec.

lundi 5 décembre 2011

‎100 LEÇONS POUR ECRIRE UN ROMAN (suite 6)

Par Michel Bertrand
Romancier

Facebook, 13 novembre 2011

‎39e leçon

La livraison des livres
La livraison n'est pas se présenter à l'imprimerie le jour du rendez-vous, tu prends tes livres et tu t'en vas. La première chose à faire, c'est de tirer un exemplaire d'un lot pour voir si toutes les parties du contrat sont respectées. Par exemple, tu dois vérifier cette mention de quatre couleurs si c'était le cas, voir si le nombre de pages est correct parce... que certaines imprimeries, pour des raisons d'économie de papier et d'encre, peuvent prendre carrément la liberté de réduire le caractère des lettres pour avoir moins de pages. Quelles seraient grandes ta surprise et ta déception de voir, par exemple, ton livre de 160 pages réduit à 140 pages. Crois-moi, je connais des écrivains qui ont connu cette déception.

Après 40 ans d'écriture en passant de plus de 130 articles à 8 livres publiés, mon expérience m'a conduit à être toujours vigilant. Après avoir reçu livraison et une fois arrivé chez moi, je me suis toujours donné pour devoir de feuilleter, page après page, tous les livres qui vont être consignés en librairie parce qu'en plusieurs fois une librairie m'avait appelé pour me dire: M. Bertrand, un livre vendu a un problème. C'est quoi le problème? Réponses: après le chapitre 6, c'est 8 qui vient. Ou encore: il y a plusieurs pages qui sont blanches, etc.
Il suffit d'imaginer l'impact négatif de tout cela pour comprendre qu'après la livraison, il y a un suivi à faire et il est important.

A SUIVRE...

Michel Bertrand
Tous droits réservés.
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Facebook, 14  novembre 2011

40e leçon

Ton stock est placé en lieu sûr.
La livraison est faite, les livres sont chez toi ou ailleurs. Il faut les conserver en lieu sûr, particulièrement loin de l'humidité, l'ennemie numéro 1.
C'est certain que la vie d'un livre comprend sa conception, sa réalisation et, bien sûr, le moment de le rendre public.
Imprimé, c'est vrai, mais le public n'a pas encore accès à ton livre. Les presses n'en savent rien. Que faut-il faire alors? C'est à cette question importante que nous consacrerons la prochaine leçon.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui nous ont fait parvenir des SMS pour nous convaincre que 100 LECONS sont trop et qu'il fallait, pour aller plus vite, réduire le Cours à un maximum de 50 leçons. Ce que j'ai fait pour le plaisir des uns et des autres puisque, depuis la 39e leçon, c'est déjà la livraison des livres par l'Imprimerie.
Après cette 40e leçon, les 10 dernières leçons seront consacrées aux détails qui surviennent au lendemain de la publication d'un livre. C'est important. Disons que tout s'enchaîne...

A SUIVRE...

Michel Bertrand
Tous droits réservés.

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Facebook, 15  novembre 2011

‎41e leçon


Quelques exemplaires pour constituer la version originale de ton œuvre.
Généralement, cette version originale comprend 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 ou même plus. Ce sont des livres hors circulation, hors vente. Le plus souvent, ils sont destinés à être dédicacés aux amis proches, intimes ou tout simplement à constituer la réserve de l'auteur. Ces exemplaires occupent une place ...de choix dans sa bibliothèque.
En Haïti, les auteurs, d'une façon générale, n'accordent pas une trop grande importance à l'existence de ces livres proprement dits et spécialement numérotés. Ils se contentent tout simplement de tirer d'un lot une quantité de 15 ou de 20 livres et les met dans un tiroir ou les serre quelque part avec, bien entendu, la conviction qu'ils ne sont pas à vendre.
Certains auteurs, après épuisement complet d'une publication, se plaignent de n'avoir pas pu ou su en conserver une certaine quantité. Alors, toi, n'oublie pas qu'il ne faut jamais tout vendre. C'est important de garder pour toi une certaine quantité. Et rappelle-toi qu'assez souvent on n'a pas la possibilité de rééditer un livre et plusieurs raisons importantes peuvent expliquer cela. Bref, prévenir vaut mieux que guérir.

A SUIVRE...

Michel Bertrand
Tous droits réservés.

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Facebook, 17  novembre 2011

‎42e leçon


Faut-il organiser une vente/signature?

C'est bien et même logique d'organiser une vente/signature juste après la publication de ton roman, surtout que c'est le premier. Une vente/signature, si elle est réussie, peut permettre d'écouler beaucoup d'exemplaires. Le problème, c'est de trouver l'endroit approprié et cela a certainement un coût.
... D'abord, il faut un endroit réputé pour ce genre d'activités et ensuite de la publicité. Un auteur peut louer un local ou confier la vente/signature à une Maison habituée à ce genre de choses, moyennant un pourcentage quelconque à déduire du montant de la vente. Et ce pourcentage est souvent énorme.
Je sais que beaucoup d'écrivains amis n'ont jamais organisé une vente/signature, mais ils savent bien comment assurer autrement la promotion de leurs livres. De nos jours, avec Internet et autres moyens de Communication, on peut se passer de la vente/signature. Par exemple, on peut aussi profiter de certaines activités au profit du Livre telles que la foire Livres en folie et la foire Livres en Liberté organisées chaque année en Haïti pour permettre aux auteurs d'écouler quelques exemplaires et également de renforcer la pratique de la lecture.
Si tu as l'intention d'organiser une vente/signature, c'est le moment de te dire : Bonne chance.

A SUIVRE...

Michel Bertrand
Tous droits réservés.

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Facebook, 19  novembre 2011

‎43e leçon

Vente en librairie

Généralement, après la vente/signature, la deuxième étape consiste à contacter les librairies. La quantité que reçoivent les librairies varie entre 5 et 10 ouvrages. La consignation n'est pas gratuite. Sur chaque livre vendu, l'auteur doit verser à la librairie un pourcentage variant entre 20 et 25 pour cent.
Chaque librairie a ses principes, ses exigences. Par exemple, certaines librairies reçoivent les livres tous les jours de la semaine, mais le règlement peut se faire le mardi et le jeudi. D'autres choisissent le mercredi comme seul jour de règlement. S'il y a des livres vendus, l'auteur peut recevoir un chèque ou le règlement peut se faire en espèces.
Remarque: Si après un certain temps( 6 ou 8 mois) aucun livre n'est vendu, certaines librairies appellent l'auteur et lui remettent ses livres. C'est vraiment une mauvaise expérience capable de décourager un auteur, surtout si c'est son premier livre. Heureusement que toutes les librairies ne procèdent pas ainsi.
Une fois que les livres sont placés en librairie, l'auteur peut, à travers Internet ou autres formes de publicité, en continuer la promotion en orientant les gens vers les endroits où ils peuvent les trouver et, s'il le faut, en mentionner le prix une fois pour toutes.

A SUIVRE...


Michel Bertrand
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Facebook, 21  novembre 2011

‎44e leçon

Le prix d'un exemplaire

Le roman est écrit et publié. Chaque écrivain, qui publie à compte d'auteur, s'est toujours posé cette question: combien dois-je vendre mon livre? C'est certain que pour pouvoir en fixer le prix, plusieurs considérations vont entrer en ligne de compte. Certes, le prix de revient d'un exemplaire sera le principal guide, mais il y a d'autres facteurs encore dont il faut tenir compte. Par exemple, si l'on vit en Haïti, n'oublie pas qu'on publie dans un pays où le pouvoir d'achat est faible, où règne la misère, où il y a souvent un choix important à faire entre acheter un livre et se procurer de la nourriture. Cette situation n'est pas proprement celle des écrivains, c'est le drame de tous nos artistes.
Une autre considération est la suivante: si je veux écouler une grande partie de mon stock, faut-il bien que je ne vende pas cher mon livre, c'est-a-dire que j'opte pour un petit bénéfice par exemplaire, ce qui me permettra d'avoir des lecteurs et de gagner de l'argent pour pouvoir publier un second roman. Ce choix permet d'avoir un bénéfice raisonnable sur la quantité vendue.
Dans les pays en voie de développement ou carrément sous-développés, le marché du Livre est étroit. Il y a toujours un risque qu'une publication prenne 5, 10 ou même 15 ans avant son écoulement complet. Alors, heureux les écrivains dont les livres sont épuisés dans un intervalle ne dépassant pas cinq ans. Quelqu'un disait: si l'on veut avoir beaucoup d'argent, on n'écrit pas. Heureusement qu'écrire, cela procure beaucoup de plaisir et gagner de l'argent n'est pas la première priorité.

A SUIVRE...


Michel Bertrand
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Facebook, 23 novembre 2011

‎45e leçon
Une obligation de remettre 5 exemplaires à la Bibliothèque Nationale
Qu’on soit un écrivain débutant ou un écrivain très expérimenté, la Maison, qui a imprimé ou édité le livre, doit remettre 5 exemplaires à la Bibliothèque Nationale qui assure le dépôt légal par l’octroi d’un numéro propre et unique à la publication concernée. Parfois aussi, c’est l’auteur qui les apporte lui-même à la Bibliothèque. Ces exemplaires donnés et enregistrés sont mis à la disposition du public qui fréquente la Bibliothèque Nationale et des gens qui s’intéressent à la biographie de l’auteur. Ces livres remis peuvent être considérés comme un investissement, car ils permettent de faire connaître l’auteur et son œuvre.
Après avoir reçu les livres, la Bibliothèque délivre, quelques jours plus tard, un certificat qui peut être considéré comme l’acte de naissance du livre publié. Ce certificat contient les mentions relatives au dépôt légal. Il est important et, juridiquement parlant, consolide le droit d’auteur. Il y a toutes formes de procès, qui sait ?

A SUIVRE…

Michel Bertrand
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Facebook, 24 novembre 2011

‎46e leçon

Livres en folie et Livres en liberté

En dehors des librairies, l'écrivain débutant qui vit en Haïti a, pour pouvoir écouler un certain nombre d'exemplaires, deux Foires du Livre qui lui sont offertes chaque année. D'abord, Livres en folie et ensuite Livres en liberté.

Livres en folie et comment y participer.

Cette foire s'organise chaque année, plus précisément le jour de la Fête-Dieu. L'annonce est faite, via le Le Nouvelliste. Pour y participer, elle impose certaines conditions. Elle reçoit deux catégories de livres. Les livres en signature et les livres qui ne sont pas nouveaux. Les livres en signature, ce sont les livres publiés pour la première fois. L'auteur va s'inscrire au Le Nouvelliste en apportant une quantité de 50 exemplaires ou plus; généralement la quantité est limitée à 300 ouvrages. S'il est d'accord de perdre un pourcentage de 32% du montant de la vente, il remet ses livres. Et le jour de la Foire, il se présente et trouve, parmi les écrivains groupés sous la rubrique ECRIVAINS EN SIGNATURE, un siège personnel qui l'attend. Il s'assied et attend les acheteurs qui viendront réclamer des dédicaces. A remarquer qu'il peut aussi inscrire d'autres publications antérieures ou anciennes, mais ces livres ne feront pas partie de la liste des livres en signature. Après la Foire, il devra attendre quelques semaines avant le règlement.

Livres en liberté

C'est une Foire que la bibliothèque Georges Castera organise chaque année dans une ville de province. Chaque ville de province attend son tour. Ici, il n'y a pas de pourcentage à donner, sauf que l'auteur est obligé d'assurer lui-même son transport quand Livres en liberté ne peut lui faciliter la tâche. L’annonce est toujours faite par le Le Nouvelliste qui supporte cette initiative. En ce qui concerne la vente, l'auteur donne livre, la dédicace et reçoit automatiquement son argent.
Remarque : Livres en liberté parle aussi d’auteurs en signature mais ne mentionne pas qu’il s’agit de nouveaux titres. Anciens et nouveaux livres, l’auteur est en signature.
Bonne chance.

A SUIVRE...


Michel Bertrand
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Facebook, 27  novembre 2011

‎47e leçon

Les critiques
Tout livre publié, comme toute vie publique, s'expose aux critiques. Tout écrivain, débutant ou pas, doit ou devrait accepter de cohabiter avec la critique, bonne ou méchante, encourageante ou destructrice. Par la critique qui ne t'envoie pas des fleurs tu peux trouver l'assurance, la place que tu cherches dans le métier d'écrivain. A mon avis, plus les critiques sont d...ures plus elles te font grandir, mûrir. Méfie-toi des lecteurs et lectrices qui te disent facilement: ton livre, une merveille!
Qui fait un travail de création est un artiste. Et l'artiste a besoin du courage d'assumer et de s'assumer, de défendre son art avec courage et conviction tout en reconnaissant qu'il doit s'améliorer puisque l'art, c'est la recherche du Beau et l'ennemi de la médiocrité.
L'écrivain a aussi besoin d'une certaine authenticité pour pouvoir poursuivre son aventure, son métier d'écrire. N'aie pas peur de ce qu'on dira. On dira ce qu'on voudra. Toi, tu as écrit le livre que tu as voulu écrire.
Tu écris, on te lit. On te lit pour t'apprécier ou te critiquer. Ce qui doit être irréversible en toi, c'est ta volonté, malgré vents et marées, d'aller jusqu'au bout de tes rêves. Et ceci, pas seulement pour l'écriture, mais pour tout ce qu'on croit et pour lequel on lutte.

A SUIVRE...
 

Michel Bertrand
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Facebook, 30 novembre 2011

‎48e leçon

Succès ou échec
Le rêve de tout écrivain, c'est d'être lu. Je me souviens de mon premier roman J'ACCUSE MA DESTINEE...et du premier livre vendu. Ma joie était énorme de voir que mon imagination avait créé quelque chose qui me rapportait de l'argent malgré le montant dérisoire: 300 gourdes. La quantité de livres vendus par la suite me rassurait que J'ACCUSE MA DESTINEE était un roman à succès. La preuve: en moins deux ans seulement j'avais presque tout vendu. Dans un pays comme Haïti et la faiblesse chronique du pouvoir d'achat des Haïtiens, publier un roman ou n'importe quel livre, c'est toujours un risque et la chance d'écouler rapidement ce genre de produits, c'est très mince.
Le succès d'un roman, ce n'est pas, à mon avis, quand la presse en parle souvent, mais quand le livre se vend effectivement et souvent. Dans cette optique, notre littérature est malheureusement bondée d'écrivains plus connus que lus. Sache qu'un roman peut construire lui-même son propre destin. Il peut n'avoir besoin ni de presse ni d'aucune forme de publicité...Là, c'est toujours une chance qui n'arrive pas souvent dans le métier de ramancier.
L'échec, ce ne sont pas les critiques défavorables ou méchantes, c'est tout simplement quand le livre ne se laisse pas lire, quand l'auteur a manqué d'art ou tout simplement de métier. Et, incroyable mais vrai, quand le livre a un titre suicidaire. Bref, n'aie pas peur des critiques ou de la presse. Certaines personnes peuvent acheter ton livre parce qu'il est sévèrement critiqué et veulent s'en rendre compte elles-mêmes.
Toutefois, l'échec d'un roman ne doit pas décourager l'auteur jusqu'à le pousser à déposer sa plume. Au contraire ! Je crois avoir lu quelque part que "l'échec apporte des leçons et la victoire des méditations..." Il faut persévérer, car "on échoue vraiment quand on abandonne."

A SUIVRE...
 

Michel Bertrand
Tous droits réservés.

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Facebook, 3 décembre 2011

49e leçon

Devient-on écrivain pour avoir écrit un seul livre?
Ecrire, c'est un métier. En d'autres termes, le métier d'écrivain, c'est d'écrire, d'écrire souvent pour ne pas dire chaque jour. Un premier roman annonce une carrière, surtout si c'est un livre qui marche, qui se vend bien et suscite beaucoup d'intérêts. Si tu n'écris plus, c'est que tu as choisi de mettre fin à un métier que tu voulais exercer. Donc, tu ne peux pas te dire écrivain pour avoir écrit un livre.
Si tu veux qu'on voie en toi un écrivain, tu dois continuer d'écrire et de publier. En France, par exemple, on peut se dire écrivain lorsqu'on a déjà fourni mille pages d'écriture, c'est-à-dire, il faut avoir écrit plusieurs romans pour pouvoir atteindre ce chiffre. Un seul roman de 1000 pages, ce n'est pas pensable ces jours-ci où les romans très volumineux ne marchent pas.
Il faut continuer d'écrire si tu ne veux pas qu'on dise de toi: Il est l'auteur d'un bon roman, mais malheureusement il n'a pas assez d'imagination pour écrire d'autres livres.
Un seul roman ne fait pas de toi un écrivain, mais simplement un auteur...

A SUIVRE...

Michel Bertrand
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