lundi 22 décembre 2008

The civil engineering handbook (2002)

Pour ceux que le sujet intéresse (étudiants, ingénieurs, curieux) le lien suivant leur permettra de consulter en ligne le document.
Cliquez pour y accéder:

//
http://www.civilengineeringnetbase.com/books/844/0958%20fm.pdf
//

J'ai ajouté ce lien également dans la colonne de droite du blog, rubrique "documents et rapports importants".

dimanche 21 décembre 2008

Haïti: Pour le contrôle de la qualité des matériaux et des constructions

La qualité et la résistance du béton (et des éléments le constituant) ne sont contrôlées que dans les grands projets en Haïti.

Nous allons émettre ici quelques brèves considérations relatives à la variabilité de la résistance des matériaux (du béton armé en particulier), même des matériaux dont la fabrication et la mise en oeuvre soient les mieux contrôlées. Nous mettrons en évidence la manière dont on en tient compte dans la conception des ouvrages civils. Nous souhaitons arriver ainsi à sensibiliser un peu les autorités haïtiennes et tous ceux que le sujet intéresse sur la nécessité de légiférer pour éviter des accidents du genre de ceux survenus, il n'y a pas trop longtemps, dans une école à Pétionville et dans un bâtiment à Musseau.

La résistance des matériaux de construction et les charges appliquées sur un bâtiment ont une certaine variabilité dont il faut connaître les caractéristiques. Autrement dit, la résistance du matériau (ici, le béton armé) et la sollicitation (charges auxquelles la structure est soumise) sont des variables aléatoires (V.A.) dont il faut connaître les fonctions de distributions (loi de distribution de probabilité, moyenne, variance de chaque V.A.).

Appelons R la V.A. représentant la résistance du matériau dans la partie la plus sollicitée de la structure, par exemple, et Q la V.A. représentant la charge (au sens large) agissant sur cette même partie. Ici R et Q peuvent être des forces, des moments ou des contraintes.

Pour se fixer les idées, supposons que R et Q suivent des lois normales de moyennes
m(R) et m(Q),
et, d'écarts-types
s(R) et s(Q), respectivement.
On doit toujours avoir m(Q) < m(R). Mais cela ne suffit pas.

Dans la méthode de calcul aux contraintes admissibles, on définit le facteur de sécurité par:

FS = m(R) / m(Q) , avec FS > 1.

Mais, à cause de la variabilité des deux V.A. R et Q, il peut arriver, malgré la condition (FS supérieur à 1), que Q devienne supérieure à R, à un moment de la durée. Dans ce cas, il y a défaillance !

Comment surmonter cette faiblesse de la méthode de calcul aux contraintes admissibles ?

On définit la marge de sécurité (safety margin) par SM = R-Q.

SM est une V.A. de moyenne m(SM) = m(R)-m(Q) dont la variance peut être calculée connaissant la loi de distribution conjointe du vecteur aléatoire (R, Q). En général, on suppose que R et Q soient indépendantes, ce qui implique que l'écart-type de SM, soit s(SM), est égal à la racine carrée de la somme des variances de R et de Q (variance = carré de l'écart-type), ou :
s(SM) = racine carrée de ( carré de s(R) + carré de s(Q) ).

On peut alors définir la sécurité de l'ouvrage, non par le facteur de sécurité FS qui n'est pas approprié, mais plutôt par la probabilité de défaillance (ou de rupture), P_déf, ou bien par l'indice de fiabilité, I_fiab:
P_déf = Probabilité que SM soit inférieure à zéro,

I_fiab = m(SM)/s(SM).

Les figures 1 et 2 ci-après illustrent des fonctions de densité de la charge, Q, de la résistance, S et de la marge de sécurité, SM. On y voit ce que représentent la probabilité de défaillance et l'indice de fiabilité (*).
À titre d'exemple, les spécialistes en structures estiment que pour les charpentes les plus courantes, une probabilié de défaillance acceptable peut se situer à environ:
P_déf = 0,0003 sur une période de 30 ans (trois cas de défaillance sur dix mille).
On peut déduire que, dans cet exemple, l'indice de fiabililité est: I_fiab = 3,43.



Figure 1


Figure 2


Ces faits (la variabilité de résistance et de sollicitation; la carence implicite du facteur de sécurité FS) ont été reconnus par les ingénieurs depuis quelques décennies déjà (dans les années 1940). Ils ont par la suite (dans les années 1960) développé, la méthode de calcul aux états limites qui est dénuée de la faiblesse de la méthode de calcul aux contraintes admissibles. Cette méthode intègre les notions de probabilités dans les calculs en lieu et place du facteur de sécurité. Ils définissent une valeur particulière de Q, disons Qf, en fonction de la charge d'utilisation QL: la charge d'utilisation QL est majorée par un facteur alpha :

Qf = alpha x QL;


alpha est lié à la probabilité pour Q d'être supérieure à la valeur Qf.

De même, ils définissent une valeur de particulière de R, disons Rr, résistance pondérée (réduite), en fonction de la résistance nominale, Rn, par un coefficient de tenue, phi :


Rr = phi x Rn;

phi est lié à la probabilité pour R d'être inférieure à la valeur Rr.

Les valeurs possibles de alpha et de phi sont fixées une fois pour toutes dans le « code national du bâtiment » de chaque pays et/ou dans les normes de chaque pays, dans le but de protéger le public. On a, en général: alpha est supérieur à 1 et phi inférieur à 1. On doit donc toujours avoir:

(alpha x Qf) inférieur à (phi x Rn),

soit,

Qf inférieur à Rr,

pour éviter la défaillance de la structure.

Les probabilités (et la statistique) étant entrées depuis quelques temps déjà dans le quotidien des hommes et des femmes de toutes disciplines, et de tous les pays, je présume que le sujet ébauché ici permettra à la communauté haïtienne de l'intérieur et de la diaspora de saisir l'essence de la question du contrôle de la qualité des matériaux en général, des matériaux de construction en particulier.

Le propos ci-dessus permet de comprendre que, si la qualité des matériaux n'est pas contrôlée, leur variabilité étant alors inconnue, il peut être dangereux pour le public d'utiliser (de vivre à l'intérieur) de telles structures. Il est de la responsabilité de l'État de codifier, de réglementer non seulement la fabrication et l'utilisation des matériaux, mais aussi les charges qui peuvent s'appliquer sur les ouvrages civils, petits, moyens ou grands.

__________________

(*) Dans le cas de la figure 1, la probabilité de défaillance est en réalité inférieure à l'aire hachurée qui en constitue une borne supérieure. Cette approximation est dûe au fait que la probabilité de défaillance s'exprime sous la forme d'une intégrale qu'il est difficile de calculer. Par contre, dans le cas de la figure 2, la probabilité de défaillance correspond bien à l'aire hachurée sous la fonction de densité de SM.

mardi 16 décembre 2008

Inauguration de la Nationale numéro 6

La Route Nationale no. 6 est celle qui relie Cap-Haïtien à Ouanaminthe.
Elle a été inaugurée par le gouvernement haïtien en décembre 2008.
Voici ce qu'en dit M. Jean-Junior Joseph sur son blog sous le titre:
« Le Non-dit du Nouvelliste concernant l'Inauguration de la Nationale numéro 6»
Cliquez pour lire):

//
http://www.haitivisions.com/jj/blog/blog_14decembre2008.htm
//

Je tiens à préciser ici que le démarrage des travaux de cette route a pu se faire grâce aux démarches de notre infatigable et impayable Ministre de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales de l'époque, je veux nommer M. Paul Gustave Magloire. Sans son intervention opportune pour apporter une solution ingénieuse, la Communauté européenne aurait retiré les fonds qu'elle avait alloués à ce projet, parce que le gouvernement haïtien n'arrivait pas encore à fournir la contre-partie haïtienne.

Le Coin de Pierre tient à féliciter M. Magloire pour la solution qu'il avait trouvée à ce moment-là. Sur ce point précis, le Ministre Magloire me rappelle un peu feu le Ministre d'État Frantz Merceron.
Haïti a besoin d'hommes de la trempe des Ministres Merceron et Magloire pour l'aider à avancer vers le progrès de manière irreversible.

Dr. Gérard Etienne est décédé


Dr. Gérard Etienne (1936-2008)
***
Nous avons appris hier, sur Radio-Canada/radio, vers 17h30, la mort d'un grand homme: Gérard Étienne.
Notre confrère et ami, l'ingénieur Lemane Vaillant, a diffusé la nouvelle à travers son groupe de discussion.
Voici un extrait du témoignage fait sur Radio-Canada/radio par M. Fernand Arsenault, ancien Doyen de la Faculté des Arts de l'Université de Moncton:
« Pour moi, sa chaleur, son dynamisme, sa passion, c'était un être très intense ».
« Chez lui souvent il réunissait des amis pour chanter, faire de la musique. Je garde un excellent souvenir. »
« C'est sûr que je garde aussi dans mon coeur toute la souffrance qu'il portait face à la situation d'Haïti. Ça le faisait mourir. »
J'ai appris à connaître un peu le Professeur Etienne à travers ses articles dans Haïti-Observateur depuis la fin des années 1980.
J'ai eu le privilège de lire la plupart de ses nombreux échanges sur Haitian Politics où il formait avec le Professeur Parnell Duverger et le Dr. Ray Killick un trio sélect se complétant les uns les autres par leurs idées.
Je n'ai pas eu la chance de le rencontrer en personne, même si nous vivions dans la même région.
L'an passé, je crus avoir l'occasion de le rencontrer à l'une des représentations de sa pièce de théâtre «Monsieur le Président» au Collège Stanislas à Outremont (Montréal); mais il n'était pas venu le soir où j'étais allé voir son oeuvre qui fut très bien interprétée par des acteurs blancs (selon sa volonté).
Le Dr. Gérard Etienne est parti, mais son oeuvre demeure.
Le Coin de Pierre présente ses sympathies à Madame Natania Etienne et à sa famille.
Voici quelques liens qui rapportent le décès du Dr. Etienne.
Début
Fin
Début
Fin
Début
Fin

mardi 9 décembre 2008

Québec/Élections/Le Parti Libéral de Jean Charest obtient un troisième mandat

Le Parti Libéral de Jean Charest a gagné les élections hier avec une courte majorité (66 sièges sur 125).

Élections de 2007:
PLQ de Jean Charest: 48 sièges
ADQ de Mario Dumont: 41 sièges
PQ de Pauline Marois: 36 sièges
QS de Françoise David et Amir Khadir: 0 siège
Total: 125 sièges


Résultats des élections du 8 décembre 2008:
PLQ de Jean Charest: 66 sièges (+ 18)
PQ de Pauline Marois: 51 sièges (+ 15)
ADQ de Mario Dumont: 7 sièges (-34)
QS de Françoise David et Amir Khadir: 1 siège (+1)
Total: 125 sièges

Vote populaire (et pourcentage du vote populaire) en 2008:
PLQ de Jean Charest: 1,362,801 (42.05%; soit +8.97%)
PQ de Pauline Marois: 1,139,185 (35.15%; soit +6.80%)
ADQ de Mario Dumont: 529,925 (16.35% ; soit -14.49%)
QS de Françoise et Amir Khadir: 123,061 ( 3.79%; soit +0.15%)

Taux de participation aux élections de 2008: 57,33% (très bas).

L'ADQ de Mario Dumont est le grand perdant de ces élections.
Mario Dumont a annoncé qu'il quittera la tête de son parti: il ne sera pas candidat aux prochaines élections.

Le Parti Québécois forme désormais l'opposition officielle.
Il y a de fortes chances qu'aux prochaines élections, le PQ prenne le pouvoir avec probablement Pauline Marois.

Québec Solidaire réussit à faire élire un député à l'Assemblée nationale.

Cliquez sur les liens suivants pour avoir plus de détails:
________________________________________________
Beginning
http://en.wikipedia.org/wiki/39th_Quebec_general_election
End

Début
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_g%C3%A9n%C3%A9rale_qu%C3%A9b%C3%A9coise_de_2008
Fin

Début
http://www.monvote.qc.ca/fr/resultatsSommaire.asp
Fin

Signification des sigles:
PLQ = Parti Libéral du Québec
PQ = Parti Québécois
ADQ = Action Démocratique du Québec
QS = Québec Solidaire

lundi 8 décembre 2008

La République était belle sous l'Empire (2)

En vingt-deux ans de «bamboche démocratique»:
  • la parole est libérée: c'est à peu près le seul acquis positif;
  • la corruption s'est accélérée; certains rapportent dans les médias (Montréal) qu'en 1991, avant fin septembre, donc en moins d'un an de pouvoir, les héritiers du système féodal se seraient enrichis beaucoup plus que ne l'avaient fait leurs prédécesseurs pendant les 30 années de dictature;
  • la culture démocratique n'est pas encore acquise; l'anarchie est privilégiée comme méthode de gouvernement;
  • les ONG s'incrustent à travers le pays à cause de l'absence ou de la faiblesse de l'État. Des millions de dollars d'aide sont injectés dans de nombreux petits projets; les ONG drainent une grande partie de cette aide parce que l'organe de l'État, jugé corrompu, ne mérite pas la confiance des donneurs d'aide.
  • Cependant, malgré cette aide éparse, l'environnement ne cesse de se dégrader considérablement, ce qui porte le Professeur Jarred Diamond à inférer que les responsables (tous secteurs confondus) auraient choisi collectivement d'échouer (voir son livre "Collapse", référence fournie sur ce Blog en 2007).

De son côté, la journaliste, Madame Nancy Roc, dit lutter pour que l'aide à Haïti soit canalisée vers des projets qui visent à protéger l'environnement. C'est très bien et je l'appuie.

Entre temps, le Vénézuela et Cuba aident Haïti à construire une centrale électrique dans le Nord du pays, selon les nouvelles qui me sont parvenues aujourd'hui. C'est très bien et je félicite ces deux nations soeurs pour leur coopération.

Cependant, il est temps que les Haïtiens se prennent en main et décident de mettre fin à:

  • la dégradation de l'environnement;
  • la corruption;
  • l'anarchie;
  • l'absence de l'État dans les différents domaines où le citoyen a besoin de ses services.

Aussi, je proposerais que l'Université d'Haïti s'implique dans la réflexion et dans l'action pour amener les différents secteurs (le monde politique, le monde des affaires, les petits entrepreneurs, les représentants de tous les secteurs) à échanger sans idées préconçues sur ce qu'il y a lieu de faire à court, moyen et long termes pour obtenir un changement réel et durable dans le pays.

Cette démarche proposée à l'Université devrait se faire de manière continue, permanente; elle devrait commencer aussitôt que possible. L'Université est «un réservoir d'énergies humaines» qui peuvent être exploitées pour «régénérer la nation».

Ainsi, un jour, on pourrait commencer à dire que «la République est plus belle que l'Empire».

jeudi 4 décembre 2008

Crise politique à Ottawa: La gouverneure générale Michaëlle Jean accepte la prorogation des travaux du Parlement

Le Premier ministre Stephen Harper s'est rendu ce matin (9h30) chez la Gouverneure générale Michaëlle Jean pour lui demander d'accepter de proroger les travaux du Parlement jusqu'à la fin janvier 2009. À midi, après 2h30 passées en compagnie de la Gouverneure générale, le PM Harper est sorti de la résidence de Madame Jean pour faire une courte déclaration confirmant la prorogation et pour répondre ensuite aux questions des journalistes qui l'attendaient sous la pluie.

En fermant le Parlement, le gouvernement Harper réussit à empêcher la tenue du vote de confiance demandé par les partis d'opposition pour le lundi 8 décembre 2008. Il était clair que l'opposition unie allait renverser le gouvernement conservateur minoritaire.

Cette décision de fermer le Parlement n'est pas de nature à renforcer l'unité canadienne. Elle fragilise cette unité. Monsieur Harper et son parti se montrent sous leur vrai jour. Dans l'esprit des conservateurs, les députés du Bloc Québécois (qui veulent la souveraineté du Québec) n'ont pas le même poids que ceux des partis fédéralistes (PC, PLC, NPD). Ce faisant, M. Harper contribuera à raviver la ferveur chez le peuple québécois pour le projet de souveraineté de leur pays, le Québec. De plus, il est à prévoir qu'aux plus prochaines élections fédérales, le parti conservateur aura de la difficulté à faire des gains au Québec. Au contraire, il risque de perdre plusieurs circonscriptions parmi le peu qu'il détient actuellement dans la Belle Province.

Parlant des députés du Bloc Québécois, dans ses discours en français qui s'adressent au Québec, M. Harper les qualifie de «souverainistes», tandis qu'en anglais, s'adressant au reste du Canada, il les traîte de «separatists».

Si le Canada anglais ne se dissociait pas de la position et du discours de M. Harper et de son parti, il serait à prévoir qu'un jour pas trop lointain, le Québec finirait par se séparer du reste du Canada. Le députés du Bloc ont été élus comme les autres députés du Parlement; leur vote a le même poids que celui des autres députés.

Le PLC et le NPD devraient continuer à tendre la main au BQ et à travailler avec ce parti dans tous les domaines où ils n'ont pas de divergences idéologiques. Ainsi, le PLC et le NPD travailleront, eux, pour l'unité canadienne.

Le Canada est un pays politiquement complexe. La crise actuelle permet de mesurer un peu l'ampleur de cette complexité.

Cliquez sur le lien suivant pour lire les réactions des acteurs politiques du Canada et du Québec à la suite de la décision du gouvernement Harper de fermer le Parlement canadien avec l'accord de la Gouverneure générale, Michaëlle Jean.

Début
http://nouvelles.sympatico.msn.ca/abc/Grands_titres/ContentPosting_SRC_grands_titres.aspx?isfa=1&feedname=CBC_TOPSTORIES_V3_FR&showbyline=True&date=true&newsitemid=419977
Fin

mercredi 3 décembre 2008

Canada/Crise politique: La Gouverneure Générale Michaëlle Jean serait appelée à trancher

Il y a deux mois à peine (14 octobre), les Canadiens ont réélu un gouvernement conservateur minoritaire dirigé par le Premier ministre Steven Harper. Aujourd'hui, le gouvernement n'a plus de légitimité car les trois partis d'opposition, le Parti Libéral de Stéphane Dion, le Nouveau Parti Démocratique de Jack Layton et le Bloc Québécois de Gilles Duceppe ont signé une entente (coalition) et se présentent comme une alternative au cas où la Chambre des Communes renverse le gouvernement conservateur par un vote de non confiance qui pourrait être pris dès le début de la semaine prochaine (lundi 8 décembre). En fait la coalition est formée des partis libéral et néo-démocrate qui gouvernerait avec un cabinet de 24 ministres: 18 libéraux et 6 néo-démocrates; le chef de gouvernement de coalition serait Stéphane Dion. Quant au Bloc Québécois, il appuierait la coalition pour une période de 18 mois (renouvelable), mais, par principe, n'accepterait pas de postes de ministres dans le gouvernement Dion.

On en est arrivé là parce que le Premier ministre Harper a présenté un énoncé de politique économique qui ne répond pas du tout aux exigences de l'heure (crise économique). La coalition, quant à elle, si elle prenait le pouvoir, a un plan de politique économique plutôt expansionniste qui répondra mieux à la crise économique mondiale qui affecte aussi le Canada. Un sondage réalisé auprès de la population canadienne révèle que l'idée d'un gouvernement de coalition reçoit l'appui d'environ 76% des québécois. Dans l'Ouest canadien (Steven Harper vient de l'Alberta) il en est tout autrement: on n'accepte pas le départ du gouvernement conservateur. La Gouverneure générale Michaëlle Jean sera donc l'arbitre qui tranchera. Monsieur Harper se proposerait de demander à Madame Jean d'accepter la prorogation des travaux de la Chambre jusqu'à la fin janvier 2009, le temps que le gouvernement Harper trouve un répit et prépare un nouveau budget sur lequel la Chambre pourrait se prononcer.

En fait Harper voudrait plutôt être renversé sur un budget, ce qui conduirait automatiquement le pays vers de nouvelles élections après seulement trois mois. La coalition veut renverser le gouvernement Harper maintenant. Il ne semble y avoir aucun terrain d'entente possible entre l'opposition actuelle menée par Stéphane Dion, Jack Layton et Gilles Duceppe et le gouvernement de Stephen Harper.

La Gouverneure générale a dû écourter son voyage en Europe pour rentrer précipitamment à Ottawa et faire face aux problèmes de l'heure qui requièrent son intervention en vue du dénouement de la crise politique.

La Gouverneure générale peut refuser de donner satisfaction à M. Harper et demander à M. Dion de former un nouveau gouvernement. L'équipe de la coalition est prête à gouverner demain matin si Madame Jean le lui demandait. Dans ce dernier cas, il y aurait une période d'environ 18 mois de bonne gouvernance par la coalition, les députés du Parti conservateur devenant ainsi l'opposition officielle, avec ou sans Steven Harper (je présume qu'il démissionnerait de son poste de député si son gouvernement était renversé lundi).
La Gouverneure générale pourrait donner satisfaction à M. Harper et permettre que les travaux de la Chambre des Communes soient prorogés jusqu'à la fin de janvier, ce qui permettrait au gouvernement Harper d'éviter le vote de non confiance lundi.

Le Coin de Pierre estime que la Gouverneure générale devrait permettre à la coalition de gouverner car elle semble s'être mieux préparée que l'équipe des conservateurs à faire face à la crise économique actuelle.

À l'heure actuelle, deux issues se présentent à la crise politique: ou bien Stéphane Dion devient Premier ministre de la coalition dès mardi prochain, ou bien le Canada retourne en élections générales dès la fin janvier 2009. Dans le premier cas, Monsieur Dion gouvernerait pendant les 5 premiers mois de la coalition (décembre 2008-mai 2009), car un nouveau chef du Parti Libéral devra être choisi en mai 2009. Dans le deuxième cas, le Parti Libéral devrait retourner aux élections en mars 2009 avec pour chef Stéphane Dion, car le parti n'aurait pas le temps d'élire un nouveau chef pour remplacer Stéphane Dion.

Nous venons d'apprendre que, ce soir, Monsieur Harper s'adressa au Canadiens pendant 10 minutes (en anglais et en français) pour essayer d'obtenir l'appui de l'opinion publique et tenter de s'accrocher au pouvoir; la coalition par la voix de Stéphane Dion répliquera au discours de M. Harper pour une période de temps égale. Quant à Jack Layton, membre de la coalition et chef du NPD, et Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, ils réagiront par conférence de presse.

vendredi 21 novembre 2008

Port-au-Prince / Environnement / Construction anarchiques / D'autres catastrophes sont encore possibles

Haïti, constructions anarchiques (Photo: Le Matin, 21 novembre 2008)

Source: Le Matin du vendredi 21 novembre 2008

De la tragédie de Nérette, vendredu dernier, au drame du Canapé-Vert, ce mercredi, il s'évidente que d'autres catastrophes restent encore possibles, comme le soulignait, dans notre édition du 12 novembre en cours, notre éditorialiste en chef, Claude Moise (*). Nos reporters photographes ont fait le tour de la région métropolitaine. Les images, captées par leurs cameras, sont saisissantes et dénoncent une réalité qui existe certes assez longtemps, mais à laquelle on ne prend pas assez garde. Elles accusent aussi, ces images, l'indifférence quasi collective qui a laissé se développer, contre tout bon sens, l'initiative des constructions anarchiques, sans considération aucune pour les normes élémentaires de sécurité.

Il est certain, du moins presque certain - pour ne pas parler ex cathedra - que Nérette et Canapé-Vert ne font qu'ouvrir une série. "Prophétie de Cassandre", répliqueront des incrédules. A ceux, les photos publiées en page 4 répondent non...plaident contre.
__________________

(*) Éditorial de M. Claude Moïse, Le Matin, 12 novembre 2008

D’autres catastrophes sont possibles

La tragédie de Nérette, un autre choc après les ravages causés par l’enfilade des cataclysmes naturels des mois d’août et de septembre derniers. Une forte charge émotionnelle à l’échelle nationale. Les réactions nombreuses venues de tous les milieux mêlent la consternation aux messages de sympathie, les analyses aux accusations. Jusqu’au ministère de l’Éducation de la République voisine qui a décrété le 11 novembre 2008 « jour de deuil dans toutes les écoles et lycées publics ainsi que dans les collèges privés en signe de solidarité avec Haïti en raison de l’effondrement d’une école qui a fait tant de victimes parmi les élèves et les professeurs. Les drapeaux flotteront à demi-mât dans tous les centres éducatifs du pays. Les maîtres et les élèves porteront un ruban noir en signe de deuil.» Ce geste devrait être accueilli ici avec reconnaissance en dépit des sentiments d’amertume ou même de révolte chez des compatriotes en réaction aux péripéties dramatiques que connaissent périodiquement des migrants haïtiens de l’autre côté de la frontière. La mairie de Pétion-Ville a appelé de son côté les habitants de la commune à observer deux jours de deuil en attendant que le gouvernement, par un acte solennel, invite le pays tout entier à méditer les leçons de cette catastrophe. Comme le réclame à juste titre la secrétaire générale du RDNP. (Voir Le Matin, 10-11 novembre 2008)

Il y a beaucoup à dire en la circonstance et les commentateurs et analystes ne s’en sont pas privés. Il y aura encore tant à dire, il faudra continuer à identifier, relever, analyser les tares de notre société, les défaillances de l’État avant même que les malheurs s’abattent sur nous. Ils seront de tous ordres : sociaux, sécuritaires, économiques, institutionnels, politiques. Nous ne sommes pas au bout de nos peines quand on considère l’état de délabrement du pays, la situation extrême de survie dans laquelle se débat le petit peuple des villes et des campagnes. Le pire serait de dire il n’y a qu’à faire ceci. Ce qui est arrivé à Nérette aurait pu se produire ici ou là il y a longtemps. Et peut encore se reproduire tant nous sommes vulnérables socialement, politiquement, économiquement et même géologiquement. On n’ose pas imaginer les dégâts que peut causer un tremblement de terre dans les confins montagneux de Port-au-Prince et de Pétion-Ville anarchiquement occupés. Des spécialistes ont déjà insisté sur le risque sismique élevé de la région, et l’ingénieur géologue Claude Prepetit nous a lancé un véritable cri d’alarme en insistant sur notre responsabilité face à cette menace que l’on aurait tendance à minimiser (Le Matin 24-25 septembre, 9 et 10 octobre 2008). Il ne s’agit pas d’adopter non plus une posture catastrophiste si chère à plusieurs d’entre nous. Mais de prendre l’exacte mesure des choses pour bien agir. Il n’est pas facile de trouver les bonnes réponses quand, à bon escient, on aura fini de dénoncer les irresponsabilités et d’appeler les dirigeants de ce pays à se ressaisir. Mirlande Manigat a fait des observations et des propositions de réparation judicieuses. Mais passé le moment de désolation, il nous faudra aller encore plus loin, au-delà de l’événement. Dans ce qu’il a de plus révélateur en ce qui se rapporte à notre quotidien.

Il y a des situations qui passent inaperçues avec lesquelles on vit au jour le jour sans se préoccuper de ce qui peut arriver. Souvent, elles ne concernent pas que les besogneux et les pauvres gens dont les demeures s’agrippent au flanc des montagnes. Une inspection, pas seulement des constructions scolaires, mais tout simplement de certains édifices publics et privés destinés à recevoir beaucoup de gens nous réserverait bien des surprises. Sans aller bien loin, entrons dans l’immeuble qui abrite certains ministères au flanc du Palais national et qui n’était construit que pour recevoir un nombre limité de services au temps où le gouvernement n’était composé que de cinq secrétaires d’État. Il a subi aujourd’hui de telles transformations intérieures qu’on n’hésiterait pas à parler de bidonvilisation. Chaque fois que j’ai l’occasion de m’y trouver, j’essaie d’imaginer le drame que provoquerait un incendie dans un de ces « kounouk » qui servent de bureaux.

On voit bien par là à quel point les lois ne sont pas respectées par ceux-là qui les produisent ou qui sont chargés de les faire exécuter. Il n’y a pas longtemps un sénateur a été épinglé qui a fait édifier, dans l’ignorance ou au mépris des lois, une construction en encorbellement sur la route nationale non loin de Port-Salut. Je ne serais pas étonné d’apprendre que cet ouvrage n’a pas encore été détruit comme la loi en fait obligation au ministère des Travaux publics. Des exemples abondent. Il est nécessaire de les mettre au jour pour faire prendre conscience. Ils ne concernent pas seulement les responsables de l’État, mais aussi les citoyens. Des lois existent donc, mais elles ne sont pas appliquées. Les textes réglementant les constructions et l’occupation de l’espace physique sur le territoire national, allant de 1921 à 1996, ont été réunis dans un recueil et mis à la disposition des municipalités en 2003. Nous reproduisons ci-contre la note de présentation de ce recueil par le Premier ministre Yvon Neptune en 2003 où ce dernier admet que «La faillite … à la base du constat actuel de dégradation des espaces urbains montre clairement la non-mise en application des dispositions réglementaires fixées par lesdites lois.» Il remarque que si «Les causes d’un tel manquement méritent ... d’être analysées afin de donner lieu à brève échéance à une politique efficace adaptée, (il reconnaît que) dans l’immédiat, l’arrêt de l’implantation de toutes les interventions et constructions anarchiques à l’échelle du pays, prioritairement dans les espaces urbains, s’impose.»

Les lois existent dans ce domaine, d’autres également touchant à l’usage de l’espace public, mais elles sont inopérantes. Duvalier en a promulgué plusieurs, a dirigé le pays de main de fer pendant une longue période et nous avons eu Delmas. Les militaires ont également légiféré à leur passage au pouvoir, et la bidonvilisation des grandes villes a connu un développement accéléré depuis 1986. Il nous faut réfléchir. Regarder derrière, à côté et devant. D’autres catastrophes sont possibles.

Note de présentation du recueil des textes de loi réglementant les constructions et l’occupation de l’espace physique sur l’ensemble du territoire national

Les textes de lois rassemblés et publiés dans ce livret sous l’égide du Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications ont l’ambition de constituer à terme, en matière d’aménagements urbains, une référence administrative et légale pour l’ensemble des municipalités du pays. Ces municipalités sont en effet appelées à se prononcer régulièrement sur des éléments de programmes ou de projets constitutifs et déterminants de l’aménagement global de nos villes et campagnes comme de celui de l’ensemble du territoire national. Or, un constat s’impose : lesdits aménagements s’opèrent, aujourd’hui, indépendamment d’un visa de contrôle systématique de ces municipalités. Nombre de ces dernières ignorent bien souvent les prérogatives qui leur sont légalement fixées.

Dans ces conditions, la compilation de ces textes de lois vise d’abord à permettre aux services techniques des différentes municipalités du pays d’opérer la nécessaire reprise en main de la direction de l’aménagement des espaces urbains dont la responsabilité est constitutionnellement confiée par les populations à leurs élus municipaux. Cette reprise en main s’impose face à la dérive institutionnelle devenue opérationnelle et surtout, pour essayer d’apporter une réponse concrète à la nécessité qu’ont les pouvoirs publics d’arrêter les méfaits de ce mode opératoire anarchique, lourd de conséquences fâcheuses d’ordre écologique, économique ou humain pour l’ensemble du pays.

Dans ce livret, les rôles et missions respectifs des differents organismes concernés par les contraintes d’aménagement sont présentés à travers les textes de lois répertoriés ; sont également mis en évidence les liens organiques qui doivent prévaloir à l’action coordonnée de ces organismes.
Quoiqu’il en soit, et sur requête des municipalités, le Ministère des TPTC, en tant qu’organe consultatif, devra se prononcer sur l’aménagement des nouveaux lotissements, sur les caractéristiques géométriques des routes à construire, sur la conformité des structures projetées, etc. et ce livret veut servir de guide à une prise de décision conséquente.

Le ministère des TPTC estime que, par l’utilisation de ce document, un premier objectif fondamental sera atteint lorsque l’acquisition d’un permis de construire deviendra un réflexe inscrit à la fois dans la routine de fonctionnement du projeteur, de l’entrepreneur comme dans celle de l’inspecteur municipal. Aussi, les mairies, les administrations concernées de même que l’ensemble des techniciens concernés sont vivement invités à conduire le public, par la mise en place des dispositions administratives et techniques appropriées, à se familiariser très vite avec les dispositions légales fixées. Cependant, ce premier objectif ne sera complètement atteint que lorsque le respect de la procédure imposée passera simplement par le respect des exigences contenues dans le formulaire administratif fixé et l’acquittement de la taxe légale requise.

Ce travail, somme toute, de «déblayage », n’a pas la prétention d’être exhaustif eu égard aux textes légaux disponibles comme par rapport aux différents champs de compétence qu’interpelle une réponse adéquate et complète à la problématique de réglementation des lotissements et constructions. L’arsenal légal doit donc être complété et actualisé. Fortement préoccupé par la dégradation accélérée du cadre de vie dans les agglomérations urbaines du pays, je salue avec intérêt ce recueil de textes de lois. Ces lois ont été régulièrement mises à la disposition des mairies et des ministères publics en vue d’assurer notamment une prise en charge conséquente des problèmes liés à l’aménagement urbain.

La faillite qui est pourtant à la base du constat actuel de dégradation des espaces urbains montre clairement la non-mise en application des dispositions réglementaires fixées par lesdites lois. Les causes d’un tel manquement méritent dès lors d’être analysées afin de donner lieu à brève échéance à une politique efficace adaptée. Cependant, dans l’immédiat, l’arrêt de l’implantation de toutes les interventions et constructions anarchiques à l’échelle du pays, prioritairement dans les espaces urbains, s’impose.

Puisse ce recueil mis au point par le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications pour répondre à mes multiples sollicitations pour des actions correctives concrètes et concertées des pouvoirs publics y contribuer fortement et permettre aux populations concernées de vivre si non dans un environnement sain, du moins dans des espaces urbains organisée et intégrés dans un environnement de plus en plus adéquatement protégé.

Yvon Neptune
Premier ministre
Octobre 2003

Par Claude Moïse
mercredi 12 novembre 2008

Haïti: éboulement à Avalon, Musseau (Port-au-Prince)

***
*
***
*

***
*

***
*

***
*
Éboulement ayant emporté une partie du complexe d'appartements à Avalon, à Musseau et des constructions anarchiques dans le voisinage (Photo: François Louis, Le Nouvelliste)
Photos reçues de l'ingénieur Jean-Marie Arnoux

Haïti: constructions anarchiques en photos

***
*

***
*

***
*

***
*

***
*
Photos transmises par notre ami, l'ingénieur Jean-Marie Arnoux.
Le Coin de Pierre remercie vivement l'ingénieur.

lundi 17 novembre 2008

La République était belle sous l'empire (1)

En moins d'une semaine, deux écoles «borlettes» se sont effondrées: la première se trouvait dans un bidonville de Pétionville, à Nérette; l'effondrement a fait plus de 90 morts, la plupart des enfants; la deuxième école est située à Port-au-Prince, dans le quartier de Bois-Patate, a-t-on appris; son toit s'est effondré, mais il n'y a pas eu de morts, les enfants se trouvant, au moment de l'effodrement, sur la cour de récréation; on a noté quelques blessés parmi des ouvriers qui travaillaient dans la rénovation du bâtiment.
Réagissant sur Radio-Canada/radio le jeudi 13 novembre 2008 à propos de ces deux événements malheureux, le Député de Pétionville, Steven Benoît, a eu le courage de reconnaître que ces accidents sont le résultat direct de la «bamboche démocratique» qui s'est installée dans le pays depuis les vingt (en fait les 22) dernières années. L'État s'est affaibli considérablement, les constructions dans les bidonvilles en particulier se sont multipliées à un rythme quasi-exponentiel, sans aucun contrôle de la part des autorités, organe de l'État.
La République était donc belle sous l'empire renversé en 1986.
Le Président René Préval, impuissant devant les événements, se réfugie derrière l'histoire, «nage pour sortir» de l'eau, après avoir noyé le poisson: pour lui, les événements de la semaine dernière seraient le résultat des cinq cents ans d'histoire de destruction d'Haïti.
Non, Monsieur le Président, la République était belle sous l'empire. En le renversant, la parole a été donnée au peuple, ce qui est bien (Haïti a été libérée du joug de l'empereur), mais les dirigeants «élus» ont installé l'anarchie, depuis 1990, au lieu de renforcer l'autorité de l'État.
Votre ex-beau-frère, M. Préval, a raison. Il faut cependant reconnaître que sous l'empire, il y avait moins d'écoles borlettes que sous l'anarchie qui lui a succédé.
Il est temps que le gouvenement mette sur pied une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur les derniers événements et faire des recommandations.
En parallèle, il faudrait mettre sur pied, immédiatement, une équipe de professionnels (ingénieurs, techniciens) qui vienne assister la Direction de Génie Scolaire du Ministère de l'Éducation Nationale pour procéder à l'inspection des structures des écoles privées et publiques de la grande région de Port-au-Prince, afin de déterminer leur état et de faire aux autorités les recommandations qu'elle jugera opportunes.
Alors que les autorités annoncent qu'elles pourraient fermer les écoles dont la structure serait défaillante, M. Evens Paul suggère de rediriger les élèves de ces écoles vers des écoles nouvelles à aménager dans des locaux plus sécuritaires. Le Ministère de l'Éducation devrait analyser sérieusement cette possibilité, en plus d'essayer de relocaliser certains élèves dans des écoles avoisinantes: l'État a le devoir d'offrir le pain de l'instruction à tous les enfants en âge de fréquenter l'école.
Je réitère mes recommandations au Président formulées il y a quelques semaines sur ce blog.
___________________
(1) C'est le titre d'un petit livre de MM. Henri J. Piquion et Jean L. Prophète, publié aux Éditions du Marais, Montréal, 2007, 122p. L'ouvrage met en relief les réalisations du régime du Général Paul E. Magloire (1950-1956).

dimanche 9 novembre 2008

Le bilan de l'effondrement d'une école en Haïti porté à 92 morts

SOURCE: REUTERS

De nouvelles victimes ont été découvertes dans les décombres du bâtiment scolaire qui s'est effondré la veille à la périphérie de Port-au-Prince, ce qui porte le dernier bilan provisoire à 92 morts selon la protection civile haïtienne.
Le chef des services de la protection civile Alta Jean-Baptiste a déclaré que la mort de 84 personnes, dont une majorité d'enfants, avait été confirmée à midi. Un autre responsable de ces services, Michael Joseph Jr, a dit avoir vu huit corps supplémentaires.
"Nous ne sommes pas encore en mesure de les atteindre", a dit Joseph, tandis que des équipes de sauveteurs arrivaient des Etats-Unis et de la Martinique pour aider les secours haïtiens mal équipés et toujours à la recherche de survivants.
Cent cinquante personnes ont en outre été blessées.
Selon les autorités, quelque 700 enfants sont inscrits à l'école La Promesse, mais on ne savait pas combien d'entre eux se trouvaient dans le bâtiment de trois étages lorsqu'il s'est effondré vendredi à l'heure des cours.
Les secours, qui ont travaillé toute la nuit de vendredi à samedi pour retrouver des survivants, ont fait venir une grue sur le site afin de dégager les décombres.
Les opérations devaient se poursuivre pour la seconde nuit consécutive, avec le concours de pompiers américains venus de Virginie et d'une équipe française aidée de chiens.
LE CONSTRUCTEUR ARRÊTÉ
Le président haïtien René Préval a déclaré que l'école religieuse avait été construite de façon précaire, en n'utilisant que peu de structures en acier ou en ciment pour solidariser les blocs de béton.
Le propriétaire du bâtiment Fortin Augustin, un pasteur protestant, a été arrêté.
"Il m'a dit qu'il avait construit le bâtiment lui-même. Il a expliqué ne pas avoir eu besoin d'un maître d'oeuvre parce qu'il connaissait bien la construction", a dit le procureur Joseph Manes Louis.
Arrivé sur place dès les premières heures samedi, Préval a déclaré que les sauveteurs avaient repéré sept enfants dans les décombres et leur avaient fait passer de l'eau et des biscuits.
"La nuit dernière, nous étions sûrs qu'il y avait encore sept enfants survivants. Nous avons (sauvé) un d'entre eux mais nous avons perdu tout signe des autres", a-t-il déclaré. "Certains pensent qu'ils devaient dormir. Les autres croient qu'ils sont morts."
Alors que Préval s'exprimait, un sauveteur l'a prévenu de la découverte d'une salle dans laquelle se trouvaient 21 morts, pour la plupart des enfants.
Au moins 35 élèves, 13 filles et 22 garçons, ont été extraits vivants des ruines du bâtiment pendant la nuit de vendredi à samedi.
Parmi eux figurait une jeune fille qui a demandé la permission de sortir de sa classe pour aller aux toilettes juste avant la catastrophe. L'ensemble de ses camarades et son professeur sont morts.
Version française Grégory Blachier

vendredi 7 novembre 2008

Haiti school with 700 students collapses, at least 50 people dead (*)


Haitians help victims of the College Promesse Evangelique school that collapsed in Petion-ville, Haiti.
***

Haitians carry a victim of the College Promesse Evangelique school collapse in Petion-ville, Haiti.
***

PORT-AU-PRINCE (Reuters) – A church school collapsed on the outskirts of Haiti's capital on Friday, killing at least 30 people and burying dozens under rubble, rescue workers said.
The three-story La Promesse school building collapsed while class was in session and some of the walls and debris crushed neighboring residences in the Nerettes community near Port-au-Prince.
"Thirty have already been killed and there are many others under the debris," said Philippine Army Maj. Donald Hongitan, who was among U.N. peacekeeping troops working with police to rescue survivors.
At the scene, crying and screaming parents searched desperately for their children while bodies of students lay crushed under blocks of concrete.
"It's like an earthquake," said Brazilian Maj. Gen. Carlos dos Santos Cruz, the commander for U.N. troops in Haiti.

______________
(*) According to Radio-Canada/radio/News, November 7, 2008, at 8:00 PM.

To see more photos, click below:
//
http://news.yahoo.com/nphotos/School-collapses-Haiti/ss/events/wl/110708haitischool;_ylt=AuI_AVO6feKzxJpCv8YLrJBn.3QA#photoViewer=/081107/photos_wl_afp/b4b66076253784cf670ebef30d4e9a5b
//
To have more details, click below:
//
http://news.yahoo.com/s/afp/haitiaccidentschool
//

mercredi 5 novembre 2008

Sondage d'opinion sur yahoo: « Si vous étiez élu président des États-Unis, quelle serait votre première décision ? »

Après la victoire de M. Barack Obama aux élections présidentielles étatsuniennes hier, Yahoo vous propose de participer à un sondage d'opinion.
Durée du sondage: 3 jours.
Cliquez sur le lien suivant pour lire les commentaires des internautes et pour participer au sondage.

//
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20081105031628AA65jsd
//

lundi 3 novembre 2008

Clotaire Rapaille: « Les États-Unis sont un pays anti-intellectuel.»

Clotaire Rapaille, psychanaliste, à l'émission de Christiane Charette, jeudi 30 octobre 2008
Photo: Radio-Canada
***

Le psychanalyste, contrairement à Susan George et à Fabienne Colas, n'est pas pro-Obama.

Selon lui, derrière l'«espoir» que suscite le discours d'Obama, il n'y aurait pas de substance.

On ne peut réfuter les arguments de Monsieur Rapaille, à ce moment-ci (3 novembre 2008).

En cliquant sur le lien suivant, vous pourrez en savoir plus et écouter ensuite l'entrevue accordée à Madame Christiane Charette par Monsieur Rapaille (durée: 50 minutes).
//
http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=67153&numero=1880
//

Pour Obama: Fabienne Colas à l'émission de Christiane Charette, mardi 30 octobre 2008

La comédienne Fabienne Colas à Radio-Canada, le jeudi 30 octobre 2008
Photo Radio-Canada, émission Christiane Charette
***
Pour Fabienne Colas, Barack Obama représente l'espoir.
En face d'elle, il y avait le psychanaliste Clotaire Rapaille qui n'a pas pu la convaincre. Les échanges entre Fabienne Colas et Clotaire Rappaille se sont poursuivis par la suite en régie (selon Christiane Charette).
Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus et écouter la conversation avec Madame Charette:
//
//

lundi 27 octobre 2008

« Susan George, pourfendeuse de la droite »

Susan George, à l'émission de Christiane Charette, SRC, radio, 27 octobre 2008
***

Le coin de Pierre a décidé de n'appuyer aucun des deux candidats à la présidence des USA aux élections du 4 novembre: John McCain et Barack Obama.
Cela dit, nous avons bien apprécié le discours de Madame Susan George chez Christiane Charette ce matin. Radio-Canada/radio a mis un lien sur son site Web permettant d'écouter cette belle entrevue accordée à Madame Charette par Madame George ce matin (durée de l'entretien: 13 minutes).

Cliquez sur le lien suivant pour vous informer des activités entourant la visite de Madame George au Québec ces jours-ci et pour écouter l'entretien:
//
http://www.radio-canada.ca/radio/christiane/modele-document.asp?docnumero=66868&numero=1880
//

Juge Heidi Fortuné: «RIEN NE VA PLUS»

« La corruption persiste en Haïti, et le problème devient inquiétant car il y a une absence de volonté politique du gouvernement pour remédier à cette situation. D’un autre côté, il y a une perception tout à fait discriminatoire et erronée du concept selon que vous serez parlementaires, officiels du gouvernement, grands fonctionnaires, petits employés ou simples salariés. Des Hommes et des Femmes d’État violent quotidiennement, massivement les principes les plus élémentaires sur lesquels reposent la vie et la survie de la mère patrie. »

« Il y a des dirigeants qui profitent de leurs privilèges pour utiliser, pour leur compte personnel, les fonds de retraite des honnêtes et rudes travailleurs. En France particulièrement, on l’aurait qualifié d’abus d’autorité et de biens sociaux. Ici par contre, c’est la classe, la grande mode. Les nouveaux riches arrivent sur le marché en se frottant les mains tous les matins à l’idée d’avoir coupé un gros morceau du gâteau. En fait, nous n’avons qu’un aperçu du scandale. Et si la vérité se trouvait encore au fond du puits ? Et si effectivement les arbres cachaient la forêt ? Tout est bon à prendre sans commentaire en certaines occasions. L’avenir dira le reste. Ah ! Il se passe des choses dans ce singulier petit pays que l’on ne croirait pas…»

Cliquez sur le lien ci-après pour lire l'article du juge Fortuné:

//Rien ne va plus
http://heidifortune.blogspot.com/2008/10/rien-ne-va-plus.html
//

lundi 20 octobre 2008

vendredi 17 octobre 2008

Quelques suggestions en vrac au Président Préval

Le site Web de la radio CPAM à Montréal rapporte les propos du Président Préval au cours d'une visite à Jacmel (1).

À Jacmel, le mardi 14 octobre dernier, le Président a enfin parlé de décentralisation
«...le président Préval a plaidé en faveur d’une décentralisation du " Centre National des équipements (CNE) qui a été la plus grande entreprise de construction de la caraïbe " entre 1997- et 2001. »
« Le chef de l’état informe que 40 camions du CNE mettront plus de mille jours pour nettoyer les rues de la ville des Gonaïves. Il confirme l’acquisition d’une nouvelle flotte de 97 camions pour un second CNE faisant état de sa volonté de créer des CNE dans le Nord, le Sud et le Centre.»
«René Préval espère un troisième CNE dans les prochains jours et sollicite des fonds dans le prochain budget pour un 4 eme CNE. " Les travaux de curage des lits des rivières ne pourront pas se faire manuellement", argue le président Préval rappelant qu’on est toujours dans la période cyclonique.»



En outre, en visite à Montréal, le jeudi 16 octobre dernier, le Président a paru fatigué, au point que l'écrivain Dany Laferrière ne s'est pas gêné pour lui dire:
« Votre visage, comme je l'ai vu lors de vos interventions à l'étranger poursolliciter de l'aide, a démontré que le pays est fatigué ». C'est du Dany tout cru !

Cela s'est passé au restaurant Cristina, à Montréal. Selon Média-Mosaïque, le Président Préval dans son intervention devant un auditoire de 200 haïtiens triés sur le volet par le Consulat de Montréal, a déclaré désespérément, à propos de ses interventions récentes auprès des pays amis d'Haïti :
« Quand je leur dis qu'il y a encore des enfants qui dorment encore sur lestoîts des maisons aux Gonaïves, quand je leur dis que les rares ponts qui relient le pays d'un bout à l'autre, sont tombés, ils ne comprennent pas...». Selon M-M, le Président dit miser, au bout du compte, sur la compréhension et la générosité des expatriés Haïtiens.

Lire l'article sur le site Web de Media-Mosaïque (2). Très intéressant.

**************************************************
***
N.D.C.D.P.-

Quelles mesures le Président mettra-t-il en place pour que les biens et les matériels des CNE ne soient pas utilisés à des fins privés par les opportunistes qui sucent les maigres ressources du pays à leur profit exclusif (système féodal dénoncé constamment par le Dr. Gérard Étienne et d'autres observateurs) ?

Le Coin de Pierre émet en vrac quelques suggestions au Président Préval:

En attendant que les Départements géographiques soient un jour autonomes sous l'empire d'une nouvelle Constitution (à n'écrire que quand des observateurs comme Lyonel Trouillot, par exemple, indiqueront que le moment est propice...donc dans beaucoup d'années (ou lè poul a gen dan)), il est suggéré de créer le Conseil Interdépartemental (CI) prévu dans la présente Constitution (ou créer une nouvelle institution, plus technique que politique, du genre Grand Conseil Technique). Un tel conseil technique serait permanent ( pérenne, indépendant des régimes politiques qui se succéderont au pouvoir) et aiderait le Président en fonction à gérer en équipe les crises et les grands dossiers et à planifier des actions sur le court et le long termes. Le président serait sans doute moins fatigué que maintenant après les 4 ouragans. Diriger, gouverner, c'est faire travailler les autres dans ce qu'ils savent faire le mieux.
Peut-être, le mieux serait de former le CI prévu par la Constitution et en même temps de créer un Grand Conseil Technique.

Les CNE régionaux seraient contrôlés par les membres du CI répartis selon le nombre de CNE régionaux.

Rendre les communes plus autonomes. Allouer à chacune d'elles un budget à gérer, les aider à bâtir ce budget. Cinq millions de gourdes par Commune, ce n'est pas assez, Monsieur le Président ! Permettre à chaque Commune de percevoir et d'utiliser certaines taxes sans les verser d'abord dans un fonds consolidé au DGI dont elle ne verra plus la couleur, ni ne percevra plus l'odeur. Fournir à chaque Commune l'appui technique initial dont elle aura besoin. Dans ce genre de démarches, des firmes comme PROSINT INC. de M. Paul G. Magloire, basée à Miami, FL, et d'autres firmes de la diapora haïtienne pourraient être mises à contribution.

Déconcentrer effectivement les différents Ministères.

Aider les Départements à s'organiser en entités vraiment autonomes. Et pour revenir à la formation du CI: avec lui, la tâche du président serait divisée par 10 et le succès du Président (et du CI) multiplié par 10 ! Selon un vieux dicton: le travail en équipe divise la tâche et double le succès ! Paraphrasant Kerverseau, je serais tenté de dire au Président: « avec le CI, vous pouvez tout, sans lui, vous ne pouvez rien ! » Et si vous vous appuyez sur la Diaspora, vous vous donnerez un puissant levier ! Pensez-y bien. Parole d'Archimède.

Au lieu de créer un CNE par grande région, créer un CNE par Département géographique, soit 10 CNE en tout et pour tout. Chaque CNE travaillerait en collaboration avec les services déconcentrés du MTPTC et du MARNDR. Chaque CNE serait au service des Communes de son Département géographique.

Ne pas chercher seul à trouver la solution aux problèmes du pays. Donner aux Départements et aux Communes l'occasion de commencer à trouver eux-mêmes la solution à leurs problèmes. Leur donner l'initiative: ils feront des merveilles. Le Président aurait intérêt à se comporter en bon père de famille: considérer chacune des 140 communes et chacun des 10 départements comme ses enfants, en ce sens que si le Président décide de faire la chose X pour le Département géographique A, il doit s'assurer de faire en même temps la chose équivalente Y pour le Département B, selon les besoins que les Départements auront eux-mêmes formulés, via le CI, les Communes, etc.

Aider les TPTC à réaliser le Maillage Routier dont parlaient l'ingénieur Frantz Vérella et l'ex-PM Jacques-Edouard Alexis en 2006-2007 et maintenir ce maillage routier en bon état 24h/jour, 365 jours/année avec l'aide des CNE régionaux et des services régionaux des TPTC. Le Président R. Préval, et le PM M. Pierre-Louis ont un bon ministre des TPTC, l'ingénieur Jacques R. Gabriel qui détient une maîtrise en Transport (Merida, Vénézuela): il est un technicien compétent qui ne cherche pas à pavoiser. Même remarque pour l'ingénieur Lionel Isaac, directeur de l'AAN: J. Gabriel et L. Isaac sont de la même trempe . C'est mon avis et je le partage.

En décentralisant peu à peu le pays, le Président serait pris plus au sérieux, tant par les amis nantis d'Haïti que par les haïtiens eux-mêmes.

Créer une entité regroupant divers secteurs (universités, secteur privé, secteur public, organisations professionnelles, UNESCO,...) qui appuierait les différents ministères dans l'établissement des normes à respecter dans tous les domaines de l'activité économique (au sens large) et à respecter par tous les produits à être utilisés sur le territoire national: ce pourrait être un Bureau Haïtien de Normalisation (BHN). Ainsi les produits haïtiens seraient consommés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur (exportation).

Créer un office des professions et créer ou remettre en activité les ordres professionnels (ingénieurs, agronomes, médecins, infirmières, comptables, avocats, etc.). Leur rôle est de protéger le public.

Contrôler systématiquement et réglementer les activités des ONG sur tout le territoire national.
Dans ce cas, se faire aider par les amis d'Haïti à travers ce qu'ils appellent la coopération décentralisée. Décentralisation et contrôle par le gouvernement central ne s'excluent pas mutuellement.

Régler une fois pour toutes la question de la double citoyenneté pour donner aux membres de la diaspora qui le désirent l'opportunité de se faire élire aux Assemblées (Parlement, Communes) ou à la Présidence, d'occuper dans le gouvernement un poste de ministre ou d'être choisi et d'être approuvé comme Premier ministre, comme le peuvent les haïtiens de l'intérieur.

Créer ou remettre en service les Forces Armées pour espérer obtenir un jour pas trop lointain le départ de la MINUSTHA, recouvrer sa souveraineté et sécuriser le pays avec les indigènes.

Autres petits conseils:

Donner plus de corde au premier ministre actuel.

Aider le Sénat de la République à se renouveler avant la fin de 2008 !

Faire en sorte que le Sénat fonctionne constamment avec 30 sénateurs élus.

En somme, faites quelque chose, Monsieur le Président: GOUVERNEZ !
_______________________

(1) Pour lire l'article de CPAM, cliquez sur le lien suivant:

//CPAM: «Haïti/reconstruction: Préval exprime son ras-le-bol de la bureaucratie internationale»
http://www.cpam1610.com/index.php?option=com_content&task=view&id=10881&Itemid=26
//

(2) Le lien suivant conduit à l'article de Média-Mosaïque:

// Média-Mosaïque: «René Préval, visiblement fatigué à l'image de son pays ?»
http://www.mediamosaique.com/afficherNouvelle.asp?newsId=1855&bc=d1efd7
//

mardi 14 octobre 2008

Mort tragique de deux ingénieurs le jeudi 9 octobre 2008 sur la Route Nationale no. 1

Le véhicule dans lequel sont morts les deux ingénieurs, Jean-Hervé Cadet et Henriot Jean-Baptiste (Photo communiquée par l'ing. Jean-Marie Arnoux et provenant de l'ing. Garry Jean, le 14 octobre 2008 - La date « 01/24/2006 » inscrite sur la photo n'est pas correcte)

D'Haïti me parvient la nouvelle de la mort de deux confrères haïtiens: Jean-Hervé Cadet, ingénieur-architecte (FDS, 1970) et Henriot Jean-Baptiste, ingénieur (ISTH).

Ils revenaient d'une visite de chantier. Le véhicule avait quatre personnes à bord: le chauffeur Edner Paul et l'ingénieur Wilner Jean qui sont sortis vivants de l'accident et les deux ingénieurs Jean-Baptiste et Cadet qui sont décédés sur le coup. Leur véhicule a été heurté violemment par l'arrière par un camion venant du Cap-Haïtien et donc roulant dans le même sens. L'accident est survenu au niveau de la région de l'Arcahaie, selon ce que m'a dit au téléphone un ami ingénieur qui connaissait aussi les deux ingénieurs décédés.

L'architecte Jean-Hervé Cadet est entré aux TPTC en même temps que les ingénieurs civils de ma promotion, en novembre 1974, après avoir fait des études supérieures en Aménagement à l'Université de Montréal. Il a travaillé au Service d'Urbanisme des TPTC et a oeuvré également, en parallèle, dans le secteur privé (bâtiments). Il a enseigné le Dessin Technique à la Faculté des Sciences (FDS). Jean-Hervé Cadet était de bon commerce, toujours de bonne humeur, le visage toujours naturellement souriant. La dernière fois que j'ai vu Jean-Hervé, c'était, il y a quelque quatre ans, à un spectacle à Montréal auquel participait la troupe Ekspresyon dirigée par sa fille aînée.

Quant à l'ingénieur Henriot Jean-Baptiste, nous avions travaillé ensemble aux TPTC, au début de ma carrière, en 1974-1975, sous la direction des ingénieurs Claude Mompoint et Frantz Merceron, dans la supervision des travaux de la Route du Sud (Léogâne - Les Cayes).

Il y avait d'un côté, le bureau de supervision dirigé (au tout début) par l'ingénieur Frantz Merceron, assisté des jeunes ingénieurs: Henriot Jean-Baptiste, Jean-François Rémi, Wilbert St-Cyr, Frantz Clermont, Lionel Duvalsaint, Nicolas Janvier, Wesner Charles, Jean-Claude Louis et moi-même, Pierre Montès. D'un autre côté, il y avait le bureau d'études dirigé (au début) par l'ingénieur Wilfrid St-Julien, assisté des jeunes ingénieurs: Guy Samedi, Raoul Vixamar, Raphaël Richard, Raoul Bien-Aimé. Les ingénieurs Hernst Clémenceau Pierre-Antoine et Venel Pierre étaient aussi du bureau de supervision, mais ils ont effectué au préalable un séjour de quelques mois de formation au LNBTP (Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics sous la direction de l'ingénieur Ernst Laraque).

Henriot, je crois me souvenir, s'est rendu au Canada et n'a pas eu le temps de faire du chantier, à cette époque (1974-1975). Nous avions donc travaillé ensemble à la fin de 1974 et au tout début de 1975 au bureau central du ministère des TPTC. Je me rappelle bien sa voix grave. À cette époque, Henriot était un lecteur assidu des revues l'Express et Jeune Afrique: à chaque parution, il se précipitait à la librairie au bas de la ville pour se procurer ces revues, une fois débarquées de l'avion. Je suis sûr qu'il a dû garder cette bonne habitude toute sa vie.

À cette époque (1974-1975), Henriot aimait nous compter ses activités de séduction des jeunes filles de l'école des soeurs de Christ-Roi. Il s'intéressait particulièrement à une jeune fille de cet établissement: Mlle Morency. Je me rappelle lui avoir dit que je connaissais bien cette jeune fille, Mlle Morency (1).

Henriot a par la suite épousé Mlle Morency. Après un séjour pendant un certain temps au Canada, il retourna définitivement en Haïti. Nous ne nous sommes donc pas revus depuis cette époque (1974-1975). Je crois qu'au début des années 1980, Henriot a travaillé au projet de drainage de Port-au-Prince, sous la direction de l'ingénieur Jean-Marie Arnoux (au bureau de Lalue, presqu'en face de la ruelle Dufort, à côté de l'ancien local du Collège Classique d'Haïti que codirigeait Maître André Robert).

Je présente mes condoléances d'une part aux familles Jean-Baptiste et Morency, et, d'autre part à la famille Cadet et à tous leurs parents et alliés.
______________________

(1) J'avais, quelques années auparavant, et sur recommandation du professeur André Robert, donné des leçons particulières de Mathématiques à Perck Morency, le petit frère de cette jeune fille dont j'ai malheureusement oublié le prénom. J'avais, depuis 1973, perdu contact avec Perck et sa famille à la suite d'un quiproquo formulé par une tierce partie. J'ai gardé cependant un très bon souvenir de Perck, de ses deux soeurs et de leur charmante mère Nelly.

Paul Krugman, neo-keynésien, prix Nobel d'économie 2008



***

***

Dr. Paul Krugman, économiste néo-keynésien, prix Nobel d'économie 2008
***


Extraits du site Web de l'Université Princeton:
« Krugman was the only winner of this year's Nobel Memorial Prize in Economic Sciences. "By having shown the effects of economies of scale on trade patterns and on the location of economic activity, his ideas have given rise to an extensive reorientation of the research on these issues," the Royal Swedish Academy of Sciences noted in announcing the award today. »
« In addition to teaching and conducting research at Princeton, Krugman is a well-known columnist for The New York Times and one of the country's foremost liberal commentators on economic, political and policy issues, including the current crisis in the world's financial markets.»
« Krugman's work on international trade and economic geography represents a paradigm shift in research on global economics, noted Christina Paxson, chair of the Department of Economics. "The impact of Paul's research cannot be overstated," she said. »
« "Paul Krugman almost single-handedly changed the course of two centuries of thinking about international trade and economic geography," said Gene Grossman, the Woodrow Wilson School's Jacob Viner Professor of International Economics. "Whereas generations of economists thought about differences between countries as the basis for their trade, and about the natural advantages of locations as the basis for agglomeration, Krugman taught us that economies of scale motivates trade between similar countries, and that, in the presence of such economies, accidents of history can explain the growth of cities and regions." For example, Krugman's work has examined how economies of scale helped Rochester, N.Y., home of Eastman Kodak Co., become a hub for the photographic industry.»
//
//Wikipedia en français:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Krugman
//
//
//Wikipedia in English:
http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Krugman
//
//Université Princeton
//
//The conscience of a liberal
//
//

mercredi 8 octobre 2008

RENTRÉE SCOLAIRE / Des milliers de parents aux abois

Par Marc-Kenson Joseph
Le Matin, lundi 6 octobre 2008

La rentrée est pour ce lundi 6 octobre. Des directeurs se frottent les mains … le temps de la moisson est venu. Les parents, eux, butent à d’énormes difficultés et ne savent à quel saint se vouer.

« Mon Dieu ! Que vais-je faire pour avoir ces livres ? », s’alarme Chrismène, mère de deux enfants, dans un supermarché de Delmas. « J’ai été en ville, dans les rues… pour me procurer des livres et autres fournitures exigées pour la rentrée. Dans la grande majorité, c’était des livres de deuxième main. Quand on les trouve neufs, ben… les prix sont exorbitants », se désole-t-elle.

Dans les parages, d’autres parents s’enflamment, critiquant les directeurs d’école qui ne font qu’augmenter délibérément, entre autres, les frais d’écolage. Les deux filles de Chrismène, Chriscarlhye, 10 ans, et Tecla, 8 ans, sont toutes deux en 5e année fondamentale dans une école privée de Delmas. Depuis juillet, elle se démène comme un diable dans un bénitier pour préparer la rentrée. Un combat herculéen !

Ancienne infirmière, Chrismène est au chômage depuis des lustres. Son mari, le père de ses deux filles, censeur depuis quatre ans dans une école de la capitale portant le nom d’un des premiers poètes créoles, est dans une situation de chômage déguisé. Les quelque 200 dollars américains (7 950 gourdes) envoyés de New York par sa sœur benjamine se sont avérés insuffisants pour répondre aux divers frais exigés par l’école (entretien et mobilier, sécurité, costume de sport, informatique, fourniture de base, assurance…). Des frais qui s’élèvent à environ 20 000 gourdes pour les deux enfants. Une vraie galère !

« Il n’y a pas que cela ! », soupire Chrismène, ajoutant que l’achat des tissus pour la confection des uniformes et celui des livres réclament aussi une forte somme d’argent. En effet, l’aune se vend à 285 gourdes et 500 gourdes sont exigées pour la confection de chaque uniforme. « J’ai versé 1 000 gourdes pour la confection et les tissus m’ont coûté 1 140 gourdes», précise-t-elle. Quant aux livres, elle doit se colleter avec une liste d’une vingtaine d’ouvrages différents coûtant entre 3 500 et 4 500 gourdes.

Chrismène, comme bon nombre de parents, ne sait que faire à l’occasion de la rentrée. Certains verseront pour les frais d’écolage une dizaine de milliers de gourdes, d’autres une quinzaine. Ce qui varie en fonction du milieu ou de l’institution fréquentée.

Pétion-Ville : triste réalité

La même situation s’enregistre dans d’autres coins de la capitale et d’autres villes du pays. À PétionVille, une école privée exige, pour un enfant de la 3e année fondamentale, l’astronomique somme de 9 675 gourdes comme frais d’écolage pour les quatre premiers mois.

« Parents, si vous ne payez pas l’écolage pour l’élève, elle perdra sa place. Vous trouverez livres et tissus en vente à la direction », lit-on dans une note remise à un parent qui joue le rôle de femme de ménage dans une maison privée de la commune. Triste réalité pour elle qui ne perçoit même pas 5 000 gourdes par mois.

En dépit du fait que la rentrée ait été reportée à deux reprises, les parents ont encore du mal, en raison du marasme socio-économique, à répondre aux frais exigés. Tandis que les professeurs continuent de gagner des miettes, les directeurs d’écoles, eux, ne cessent de réviser à la hausse les frais de scolarité. Ce qui aggrave davantage la situation précaire de centaines de milliers de parents.
_______________
//
http://www.lematinhaiti.com/Article.asp?ID=14889
//
N.D.C.P._
Taux de change:

1 dollar US envoyé par la diaspora en Haïti à un parent est échangé contre 39,00 gourdes.
1 dollar canadien envoyé en Haïti est échangé contre 40,10 gourdes.
1 euro envoyé en Haïti est échangé contre 56,35 gourdes.

(Pour acheter 1 dollar US en Haïti, un particulier doit fournir 40,5 gourdes.
Pour acheter 1 dollar canadien en Haïti, il faut 42,4 gourdes.
Pour acheter 1 euro en Haïti, il faut 58,6 gourdes.)

Crise financière: Des économistes fustigent Harper

Source: Radio-Canada
2008-10-08 12:08:38
Dans une lettre ouverte, 85 économistes dénoncent le premier ministre sortant pour son inaction devant la situation et demandent des gestes concrets et immédiats.
Après avoir été mis en doute par des économistes pour son approche en environnement (1), Stephen Harper est une nouvelle fois dénoncé par des économistes, cette fois pour son approche en économie.
Mercredi, dans une lettre ouverte, 85 économistes critiquent le premier ministre sortant pour son inaction concernant la crise financière mondiale.
La lettre ouverte a été écrite par le Progressive Economic Forum, un réseau d'économistes qui dit faire la promotion de solutions progressistes à la théorie et aux politiques économiques conservatrices.
Selon les économistes, la possibilité d'une récession économique mondiale est bien réelle. Ils demandent donc des actions concrètes et immédiates et non plus « l'approche du laisser-faire que nous sert le premier ministre. »
Il exigent que le gouvernement s'implique pour assurer la stabilisation des marchés financiers, stimuler des investissements réels et maintenir les emplois et les revenus.
Les économistes rejettent donc les affirmations du chef conservateur selon lesquelles les bases de l'économie du Canada sont solides. Selon eux, depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la croissance économique du pays s'est en grande partie arrêtée et la productivité est en baisse.
Ils ajoutent que les pertes d'emplois vont se poursuivre au fur et à mesure que le ralentissement se fera sentir. Ils rappellent que déjà, plus de 300 000 emplois dans le secteur manufacturier ont été perdus.
Les économistes affirment aussi que, bien que la situation soit différente de celle des États-Unis, la Banque du Canada a déjà été obligée d'injecter des milliards de dollars en liquidités à court terme. Ils disent également que « les conditions du crédit au Canada apparaissent de plus en plus incertaines, restreintes et coûteuses, ce qui mettra inévitablement un frein aux dépenses et à l'activité économique dans les mois qui viennent. »
Parmi les signataires de la lettre, on retrouve plusieurs universitaires, dont l'ancien ministre de l'Industrie du Québec Rodrigue Tremblay, ainsi que Bernard Élie, professeur associé, du département des sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal.
_______________
//Source de l'article:
//
//(1)
//

mardi 7 octobre 2008

Plus de 230 économistes canadiens appellent à l’action en matière de changements climatiques

OTTAWA, 6 octobre – Plus de 230 économistes enseignant dans les universités canadiennes ont signé une lettre ouverte aux représentants des partis politiques fédéraux pour que des actions cohérentes sur le plan économique soit prises afin de lutter contre les changements climatiques. Parmi les signataires, on retrouve certains des économistes les plus réputés comme l’actuel et d’anciens présidents de l’association canadienne des économistes, des titulaires de chaires et des membres de l’ordre du Canada.

Cliquez sur le lien suivant pour lire l'article (en français ou en anglais):
//
http://www.econ-environment.ca/
//
_______________

N.D.C.D.P.-
Il y aura élections au Canada au niveau fédéral le 14 octobre prochain.
C'est dans ce contexte que se situe la prise de position des économistes canadiens.

Espérons que cet appel des économistes vienne donner un grand coup de pouce au candidat libéral Stéphane Dion et à son parti pour réussir à battre le Parti Conservateur de Stephen Harper (premier ministre sortant) qui mène largement dans les sondages.
Stéphane Dion propose le «tournant vert», tandis que Sephen Harper est plus timide en matière d'environnement.

vendredi 3 octobre 2008

HAÏTI / POSTCYCLONE / Gonaïves : toujours sous les effets d’Hanna

Par Jacques Desrosiers
Le Matin, mardi 30 septembre 2008
Gonaïves, samedi 27 septembre 2008, photo Jacques Desrosiers, Le Matin
***
Samedi 27 septembre. Une vingtaine de jours après les inondations provoquées par le passage de la tempête tropicale Hanna, la ville des Gonaïves vit toujours sous les effets de cette catastrophe naturelle.
À l’entrée sud des Gonaïves, la Savane désolée s’est transformée en un véritable étang boueux. Un débouché a été ouvert pour faciliter la circulation des véhicules. Le rêve du pont le plus long de la Caraïbe, caressé par l’ancien Premier ministre Gérard Latortue, est mort. Noyé. Le chantier est également sous les eaux.
Gonaïves prendra encore du temps pour renaître et se reconstruire. L’évidence saute aux yeux. Dans la ville, certains quartiers sont toujours submergés ; d’autres disparaissent quasiment sous une masse de boue. Brédy Alexandre, journaliste, correspondant de Radio Solidarité, a vécu avec bravoure la tragédie. Il en reste cependant traumatisé et, regardant les images de sa ville projetées à la télévision, il n’a pu retenir ses larmes. À SaintMarc où, désolé, il a pris refuge, il se répète incessamment qu’ « il n’y a plus d’espoir pour Gonaïves ». Un jour après les inondations, il lui a fallu marcher des kilomètres avant de trouver un bus pour le déposer à Saint-Marc.
Après le passage du cyclone Jeanne en 2004 et au regard des ressources qui ont été mobilisées après le sinistre, Brédy Alexandre, comme bon nombre de ses concitoyens, ne s’attendait pas à la répétition d’une telle catastrophe. Les autorités gouvernementales d’alors et d’après sont mises sur la sellette, leur sens de la responsabilité d’État est mis en question.
De la boue jusqu’à un mètre de hauteur
Dans certains quartiers, tout se confond et se mélange. Les eaux stagnent à l’intérieur des maisons, la boue jonche les diverses artères de la vie, jusqu’à un mètre de hauteur en certains endroits. Une odeur fétide crève le nez et des ustensiles dont on devine qu’ils ont servi à des fins ménagères traînent par-ci par-là… Cependant, à pied ou en automobile, la circulation reprend ses droits. Par obligation ou par nécessité, enfants et adultes bravent, même à pieds nus, l’insalubrité infecte des rues.
Vingt jours après les inondations, des riverains se trouvent toujours juchés sur le toit de leurs maisons, alors que d’autres se sont installés dans une centaine de centres d’hébergement. Mais, chez soi ou au centre d’hébergement, le risque de maladies est grand et permanent. Des cas d’enflure des pieds sont déjà constatés chez certains enfants et quelques adultes.
À part les débouchés aménagés sur la route nationale numéro Un pour faciliter l’accès aux Gonaïves, les traces de la mobilisation annoncée quelques jours après les inondations ne crèvent pas les yeux. « Les efforts sont minimes », a lâché Jean Alfred, journaliste, correspondant de Radio Métropole. Des riverains, tant bien que mal, essaient de nettoyer leurs maisons remplies de boue et exposées à la moindre pluie.
Des banques commerciales, des bureaux de l’Administration publique et d’autres institutions commerciales gardent encore leurs portes fermées. Il n’y a pas vraiment moyen de faire des affaires dans ces conditions d’insalubrité.
Une impossible rentrée des classes
Dans certains quartiers, l’aide humanitaire est exposée au vol et au pillage. Dans d’autres, c’est la grande queue. Pour bénéficier de cette aide, il faut être détenteur d’une carte qui donne lieu à un véritable trafic dans certaines zones. Le coût varie de 250 à 500 gourdes.
Les autorités gouvernementales ont donné l’assurance que les classes seront rouvertes aux Gonaïves, comme dans les autres régions du pays, le lundi 6 octobre prochain. À moins d’une semaine de cette date, dans la cité de l’indépendance le pessimisme plane.
Pour Brédy Alexandre, la rentrée des classes aux Gonaïves est une nécessité. Elle doit permettre la reprise des activités. Mais elle n’est pas possible pour ce 6 octobre, estime le journaliste qui fait état de l’insalubrité de nombreux établissements scolaires, tant publics que privés, et de la foule des sans-abri qui s’y sont réfugiés.
Jean Alfred fait également le même constat. « L’ouverture des classes est impossible ce 6 octobre aux Gonaïves ». Le correspondant de Radio Métropole souligne le grand nombre d’écoliers qui ont laissé la ville après les inondations et de parents qui ont perdu leurs biens. De plus, il n’y a pas encore eu de grandes opérations de nettoyage des rues. « Comment des écoliers peuvent-ils prendre le chemin de l’école dans cette situation ? », s’interroge le journaliste.
_____________
//Source:
//