lundi 29 décembre 2014

Haïti/ École République du Libéria 1958-1963 (Croquis)

Par Dr. Pierre Montès
Mises à jour, 5 janvier 2015, 8 septembre 2015

C'était mon école primaire à Port-au-Prince entre 1958 et 1963.
Elle était située à la 1ère Impasse Lavaud.
Sur le même terrain, il y avait le bâtiment logeant l'École normale d'instituteurs et les hangars abritant les salles de classe de l'École République du Libéria.

Le croquis ci-dessous qui n'est pas l'échelle, montre une vue en plan de l'École normale d'instituteurs et des 7 salles de classe de l'École primaire République du Libéria entre octobre 1958 et début 1963 (un peu après le 26 avril 1963).

Les classes sont numérotées de la 13e (classe enfantine) à la 7e (Moyen II).

La Direction de l'École primaire au début était située en (1a). Par la suite, elle fut relogée en (1b).
La servante des frères directeurs des deux Écoles avait un petit local situé en (2).

L'impasse (la ruelle) Châtelain qui commence à côté de Radio Vision 2000 à Lalue se terminait en (3) à la barrière arrière de l'École.
La maison d'un ami de l'époque, Martial Heurteulou, qui ne fréquentait pas mon école, était localisée en (4).
La maison d'un ami de l'époque, Litz Domingue, qui fréquentait l'École République du Libéria, était localisée en (5).

En (6) se trouvait une petite école privée appartenant à Mademoiselle Prézeau. Notre camarade de classe, Louicène Merveille, habitait chez Mlle Prézeau.




En 1963-1964, les deux écoles furent démolies et un nouveau bâtiment fut construit sur le terrain pour les loger.

Par la suite, le nouveau bâtiment logea aussi un nouveau lycée: le Lycée Marie-Jeanne.

Une vue d'une petite partie des nouveaux bâtiments est montrée sur l'image suivante.



 Selon ce que nous avons pu découvrir sur le Web, le séisme du 12 janvier 2010 a démoli les bâtiments.

La partie supérieure de l'image suivante montre une salle de classe avant le séisme du 12 janvier 2010.
Un hangar recouvert de tôles fut érigé pour loger cinq salles de classes de 60 à 80 places chacune.
La partie inférieure de l'image ci-dessous montre une salle de classe après le séisme du 12 janvier 2010.




_________________________________
N.B. En 1961-1962, voici comment était composée la classe de 8e (Moyen I):

Pierre Montès,
Jean-Emmanuel Charlot,
Henri-Victor Beaulieu,
Éric Sénat,
Kénel Antoine,
Wilson Flemens,
Pierre Astier,
Gérard Blaise,
Frantz Pierre
Gary Pierre,
Édon Jean,
Gérard Valcin,
Yvon Dieuveuil,
Eddy (ou Carl) Labossière,
Carlo Jean-Louis,
Édouard Jean-Louis,
Litz Domingue,
Pierre-André Despales,
Henriquez Compère,
Klébert Larose,
Louicène Merveille,
Carl Craig,
Lionel Carré,
Frantz Berrouet,
Claude Berrouet.

plus un certain nombre d'autres élèves dont j'ai malheureusement oublié le nom.

vendredi 19 décembre 2014

"Pour faire le portrait d'un oiseau", un poème de Jacques Prévert.

Par Dr. Pierre Montès
Dernière mise à jour: 5 janvier 2015

Mon école primaire était l'École République du Libéria.
Elle était située à la première Impasse Lavaud, au Bois-Verna, Port-au-Prince.
La direction était assurée par un frère du Sacré-Coeur (canadien).
Quand j'étais en classe de 8e (5e année),
le directeur était le frère Pierre (Pierre E. Leury);
mes professeurs étaient au nombre de deux:
André Gauthier, un coopérant français, pour toute l'année,
maître Georges Ligondé, un haïtien de l'Artibonite, pour une partie de l'année,
maître Judes Raphaël, un haïtien du Plateau Central, pour le troisième trimestre de l'année.

Maître Gauthier travaillait les matins (généralement). Maître Ligondé (puis maître Raphaël), l'après-midi.
Maître Gauthier nous enseignait en partie le français et les mathématiques.
Les professeurs haïtiens, titulaires de la classe, enseignaient les autres matières, et en partie, le français et les mathématiques.
La classe de 8e est inoubliable.

Parmi mes camarades de classe, il y avait:
Jean-Emmanuel Charlot,
Henri-Victor Beaulieu,
Éric Sénat,
Kénel Antoine,
Wilson Flemens,
Pierre Astier,
Gérard Blaise,
Frantz Pierre
Gary Pierre,
Édon Jean,
Gérard Valcin,
Yvon Dieuveuil,
Eddy (ou Carl) Labossière,
Carlo Jean-Louis,
Édouard Jean-Louis,
Litz Domingue,
Pierre-André Despales,
Henriquez Compère,
Klébert Larose,
Louicène Merveille,
Carl Craig,
Lionel Carré,
et quelques autres dont j'ai malheureusement oublié le nom.

De nombreux poèmes furent analysés en classe avec maître André Gauthier.
Un poème de Jacques Prévert en faisait partie.
Le voici:

                                    ***

Pour faire le portrait d'un oiseau

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau

Placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger...

Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider

Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée
de l'oiseau n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau 

Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un les barreaux
et ayant soin de ne toucher aucune des plumes
de l'oiseau
faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter

Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.  

                                    ***