vendredi 29 février 2008

Haïti: l'interpellation du Premier Ministre Jacques Edouard Alexis le 28 février 2008

Amies et amis internautes,

Vivant à des milliers de kilomètres au Nord d'Haïti, j'ai suivi sur la radio RFM de M. Rotchild François jr., une bonne partie de la séance d'interpellation.

Vous trouverez ci-dessous un lien où vous pourrez lire un bref et fidèle compte-rendu de M. Jacques Desrosiers du journal Le Matin. La photo ci-après provient du même journal:

« Par 63 voix contre la motion de censure, 8 pour et 13 abstentions, le Premier ministre Jacques Édouard Alexis a passé le cap », rapporte M. Jacques Desrosiers.

Mes commentaires sont les suivants:

1) Le Professeur d'université, M. Jacques Edouard Alexis, depuis 2006 Premier Ministre du gouvernement, a répondu avec aisance (selon moi) aux questions qui lui étaient posées par les députés. Compliments M. Alexis.

2) Mais le PM n'a pas semblé répondre à l'appel au secours du peuple à travers les questions pertinentes des députés, mandataires du peuple. Il faudrait que le PM et son gouvernement sentent ce que le peuple démuni sent dans sa chair en 2008.

3) Les députés n'avaient pas bien préparé leurs dossiers: je n'ai pas l'impression qu'ils ont pu, à aucun moment, ébranler le Professeur Alexis. Dans bien d'autres pays, le PM aurait été en sérieuse difficulté au parlement, du moins, pour des questions concernant certains dossiers, après 20 mois de gouvernement.

4) Pour que les députés (et les sénateurs aussi) puissent bien faire leur travail, il faudrait:

a) que le Parlement soit logé dans un local au moins aussi gros que le Palais National (ou les Casernes Dessalines) pour que chacun des députés y ait un petit bureau et quelques «recherchistes», comme on dit ici au Québec, pour les aider à préparer leurs dossiers;

b) que les bureaux soient évidemment équipés d'au moins un ordinateur branché sur Internet et que tous les ordinateurs de la Chambre soient reliés en réseau.

c) que la Chambre des députés s0it équipée d'une bibliothèque où les députés pourraient consulter/emprunter les ouvrages dont ils auraient besoin pour se documenter sur un sujet donné.

d) dans leurs circonscriptions, au niveau local, que les députés aient à leur disposition un local permanent, muni d'un petit personnel permanent: leur bureau de circonscription, où leurs électeurs pourraient venir déposer leurs doléances et rencontrer, si nécessaire, le député de leur circonscription, les fins de semaines; les électeurs auraient aussi accès en tout temps au personnel du bureau de circonsription du député.

5) À la séance d'interpellation, il y a un grand nombre de députés (une quarantaine, semble-t-il) qui ont manifesté leur intention de parler à tour de rôle et qui n'ont pas eu la chance de poser leurs questions au PM. C'est bien malheureux. L'Exécutif et le Législatif ne pourraient-il pas s'entendre pour que des Ministres et le PM se rendent périodiquement (une fois par semaine, par exemple) à la demande des députés (et/ou des sénateurs) du Parlement pour répondre à une période de questions des députés ? Ce ne seraient pas des séances d'interpellation, mais des périodes de questions qui ne se termineraient pas par un vote de confiance (ou de non confiance). C'est une simple suggestion. Cela ne pourrait qu'aider l'Exécutif à mieux gouverner et à être à l'écoute du peuple.

6) La diaspora (et les citoyens de l'intérieur) ont pu voir hier la faible performance de la plupart des parlementaires. Le Parlement est à l'image du pays. Il faut faire quelque chose pour que le peuple devienne fier de ses élus.

7) PM Alexis, faites quelque chose ! Diaspora, faites quelque chose !

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//Compte-rendu de la séance par Jacques Desrosiers, Le Matin du 29 février 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=11561
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