dimanche 3 juin 2012

Poème reconstitué, Pages Retrouvées

Par Dr. Pierre Montès
Mise à jour: 4 février 2015

En 1968-1969, je me souviens, j'étais en classe de Rhétorique.

Michel Aubourg, mon beau-frère, était Professeur d'Anthropologie Culturelle à l'Université d'État d'Haïti et il était aussi Sous-Secrétaire d'État de l'Intérieur.

Michel avait des projets d'écriture de livres dans son domaine d'expertise et manifestait le désir de faire de moi son secrétaire. En ce temps-là, ce qui m'intéressait, c'était beaucoup plus les chiffres que les lettres. Mais je ne pouvais refuser de rendre ce service à mon beau-frère. Malheureusement, il n'a pas eu le temps de mettre ses projets à exécution: j'aurais beaucoup appris de lui en anthropologie culturelle.

La bibliothèque de Michel m'était ouverte, alors que je préparais les examens du Baccalauréat - Première partie, celui de la littérature haïtienne plus particulièrement.

Un samedi après-midi, je me souviens, Michel avait mis sous mes yeux un POÈME de Carl Brouard. On était dans sa riche bibliothèque qui occupait toute une pièce de sa belle maison, rue Rigaud, Pétion-ville. Il me récitait le POÈME de Carl Brouard en me tendant les Pages Retrouvées  à la page 79. En le récitant, il avait remplacé le mot Amina pour le nom Mina, pour une raison évidente pour nous deux, à ce moment-là: il faisait allusion à son épouse Gina. Ce poème de Carl Brouard est donc associé, depuis ce samedi de 1968-1969, dans mon esprit, à ma soeur Gina.

Voici ce court texte intitulé POÈME:

POÈME

Amina, petite femme fruit, aux joues couleur de pêche, viens t'étendre près de moi sur la natte. Le vent berce les fougères au bord de l'eau, lutine les abeilles bourdonnantes, disperse le parfum pénétrant des goyaves, sur le sol écrasées. Nul lieu n'est plus propice à la sieste.


Quarante-deux ans plus tard, mon ami et ancien condisciple de classe au Lycée Anténor-Firmin (1963-1964), le poète-romancier-banquier, Michel Bertrand m'a permis de relire ce court texte que ma mémoire ne pouvait reconstituer. Je l'en remercie vivement.

Dans les minutes qui ont suivi la réception du texte, grâce à Google, j'ai pu trouver sur le Web, un lien qui allait me conduire vers un fichier PDF contenant les Pages Retrouvées de Carl Brouard ! Le voici (*).

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(*) Carl Brouard/Pages Retrouvées

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