samedi 30 mai 2009

Haïti/UEH/Ordres professionnels/ Pour protéger et servir le public: réflexions et suggestions

On le sait tous très bien, les institutions sont créées pour servir le public et pour protéger le public.

Considérons, pour les fins de l'argumentation, cinq (5) institutions, certaines existent déjà, mais devront être renforcées, d'autres devront être créées par une loi:

U: L'Université d'État d'Haïti (UEH) et les universités privées existantes

O: Chacun des ordres professionnels (existants ou à créer par une loi)

P: L'Office des professions d'Haïti (à créer par une loi)

A: Chacun des Bureaux d'Accréditation des Programmes de Formation (à créer par une loi) : un bureau pour la médecine, un autre pour le génie, un autre pour les sciences infirmières, un autre pour l'agronomie, un autre pour le droit, un autre pour la comptabilité, etc.

N: Le Bureau de normalisation d'Haïti (à créer par une loi).

Les Bureaux d'Accréditation des programmes (A) seront des institutions indépendantes, et, leur décision de reconnaître ou non un programme d'études universitaires, à un moment donné et pour une période donnée, sera sans appel. Bien sûr, un bureau d'accréditation de programmes en médecine, par exemple, utilisera les services de médecins et de professeurs en médecine désignés pour une période donnée pour procéder à l'évaluation des programmes d'études de médecine dans une Faculté donnée.

L'institution (A) sera là pour vérifier, par exemple, que la Faculté de médecine de l'Université (U) respecte (ou ne respecte pas) le programme de formation qui a été approuvé auparavant par (A). Si le programme de cette faculté est accrédité, automatiquement les diplômes délivrés par elle seront reconnus par l'Ordre des médecins (O) et le diplômé en médecine sera accueilli au sein de (O) en tant que membre junior, puis, moyennant une période donnée de pratique sous la supervision d'un aîné, il sera reçu par (O) en tant que membre professionnel à part entière. Si le programme n'est pas accrédité, le diplôme de la faculté de (U) ne sera pas reconnu, tant que les problèmes découverts ne sont pas corrigés à la satisfaction du Bureau d'accréditation (A).

L'Office des professions (P) sera une institution de l'État qui veille à ce que les associations professionnelles assurent la protection du public. L'office (P) s'assurera donc que les professions s'exercent et évoluent de manière compétente et intègre.

Le dernier point est d'une extrême importance dans le développement économique d'Haïti. il s'agit du Bureau de normalisation (N).

Le Bureau de normalisation (N) sera chargé d'élaborer des normes consensuelles au niveau national.


Les documents (normes) du bureau (N) seront établis en collaboration avec les industries et ils deviendront des documents de référence utiles à tous.


Ces normes porteront les professionnels à exercer leurs métiers en respectant des règles techniques claires et précises.


Ces normes seront utiles pour élaborer des systèmes et des méthodes de vérification de conformité et de certification de la qualité des produits ou des services d'une entreprise.
En plus d'être directement utiles aux haïtiens eux-mêmes, les normes et leur respect permettront à Haïti d'exporter plus facilement ses produits en plus grande quantité que maintenant, ce qui sera bon pour son économie.


C'était, à quelques milliers de kilomètres, quelques réflexions et suggestions par lesquelles j'exprime, aujourd'hui, ce que je crois être le plus favorable à l'épanouissement de mes frères et soeurs d'Haïti, des coins les plus reculés de ses sections communales jusqu'aux résidences des quartiers les plus huppés de ses grandes villes.
Je suis sûr que le temps que j'ai pris pour écrire ces lignes ne sera pas perdu, mais que les idées, exprimées ici en vrac, alimenteront la pensée des intellectuels et des décideurs haïtiens et les aideront dans leurs actions futures.

Dr. Pierre Montès
30 mai 2009

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