vendredi 11 janvier 2008

RÉGION MÉTROPOLITAINE/MARCHÉ DES RUES / Des trottoirs de plus en plus engorgés

Par Alix Laroche
alixlaroche@lematinhaiti.com

Dans la région métropolitaine, les marchés de rue ne cessent de proliférer. Aucun quartier, aucune artère, aucune rue, aucun coin n’est épargné par les étalages de marchands. On les retrouve même aux abords des stations d’essence, des bureaux et places publics, non loin du Palais national, à proximité de l’Aéroport international, devant les entrées des établissements scolaires et universitaires… Les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince redeviennent une fois de plus un insalubre marché après les vaines tentatives des maires de Port-au-Prince, de Pétion-Ville et de Delmas de débarrasser les trottoirs de leurs occupants anarchiques. Le mot d’ordre de la mairesse de Pétion-Ville, Claire Lydie Parent, savoir : « La rue aux véhicules, les trottoirs aux piétons et les marchés aux marchands », a fait long feu.



Trois marchandes de fruits et légumes sur le trottoir (photo d'Evens Sanon)

Il y a, en effet, quelques mois qu’on avait observé une certaine fluidité des trottoirs, notamment au niveau des communes de Carrefour, de Port-au-Prince, de Delmas… et de Tabarre, suite à une campagne de déguerpissement des marchands de toutes sortes menée sans complaisance par les responsables municipaux. Cependant, l’on constate depuis quelques jours, une réoccupation des rues et trottoirs par les marchands, pour la plupart des camelots. Ce qui constitue une véritable entrave à la circulation.


Que ce soit dans les communes de Carrefour, de Delmas, de Tabarre, au boulevard Jean-Jacques Dessalines, aux abords de la Cathédrale de Port-au-Prince, dans les parages du stade Sylvio Cator, au Champ de Mars, à la rue Pavée, sur la route de Frères …, le constat est le même. Tandis que les agents des différentes administrations communales, qui assuraient la maintenance des décisions adoptées par les maires, sont de plus en plus absents à travers les rues. Opinant sur la question, le maire de la commune de Carrefour, Yvon Jérôme, a tenté d’expliquer le phénomène qui, malgré les efforts des responsables communaux, persiste. Il a avancé deux causes : les moyens financiers limités des mairies, incapables conséquemment de déployer beaucoup plus d’agents à travers les rues ; la situation économique précaire des gens, le chômage, entre autres. « Ce qui nous met complètement dans l’embarras d’agir définitivement », a déploré le maire.
vendredi 11 janvier 2008
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