Cabaret est une petite ville que je connais un peu.
Quand j'étais enfant, dans les années 60, j'ai passé de belles vacances à environ deux kilomètres au nord de Cabaret (Duvalierville), chez Carmen Aurélien, une parente proche.
Il y avait Andréa, André, Alicia, soeurs et frère de Carmen.
Il y avait Conserve (Cons), une tante de Carmen.
Il y avait un oncle de Carmen, plus vieux, dont j'ai oublié le nom.
Il étaient tous parents de ma grand-mère maternelle, la charmante «fanm poto mitan» Isabelle (gran Zabelle) Jean-François, elle-même fière fille de Général, épouse de M. Octave Gabriel.
Il y avait aussi M. et Mme Rémotte, des voisins de Carmen.
Certaines des personnes ci-dessus sont déjà décédées (bien avant l'ouragan Ike).
Il se peut que Carmen Aurélien soit encore vivante. Elle avait émigré en Martinique (ou en Goudeloupe) depuis le milieu des années 70.
La dernière fois que j'ai vu ma cousine Carmen, c'était en 1977, au cours d'une promenade dans la région entre St-Marc et Port-au-Prince; elle revenait de Martinique et était en vacance à Cabaret, sa ville natale.
Combien de parents à moi (à nous) ont été emportés par les eaux de la rivière Torcelle pendant le passage de l'ouragan Ike ?
Durant mes vacances à Cabaret dans les années 60, je me baignais souvent dans la rivière Torcelle.
Une partie de l'eau de la rivière Torcelle était déviée en amont, loin du pont sur la rivière du même nom, vers un canal communément appélé « canal Travaux » qui longeait le flanc de la colline.
On allait chercher l'eau pour la boisson dans le « canal Travaux». Pour cela, il fallait marcher 15 minutes environ à l'aller et 15 à 20 minutes au retour.
Cette eau devait ensuite être bouillie et refroidie avant d'être bue.
Le soir, le bourg où on logeait n'étant pas électrifié, on devait utiliser une lampe «tête gridap» pour éclairer la maisonnette.
La route du Nord (la Nationale no. 1) n'était pas éclairée le soir. Il n'y avait même pas de «catadioptres» le long de la route pour guider les automobilistes. Notre maison était au bord de cette route. Le soir, les rares véhicules de transport public qui passaient sur la route éclairaient faiblement , par moments, le quartier durant leur passage.
L'absence de réseau de distribution d'eau potable et de réseau de distribution d'électricité, l'inexistence de voitures taxis, la quasi-absence de véhicules de promenade privés (*), étaient des aspects de la région de Cabaret les moins appréciés par le petit port-au-princien que j'étais.
On peut voir d'autres photos de Cabaret, de Petit-Goâve, des Gonaïves, en relation avec les ouragans, en cliquant sur le lien suivant:
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http://www.miamiherald.com/photogalleries/gallery/672518.html?number=3
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(*) Seul un certain M. Najib, un commerçant arabo-haïtien de Cabaret qui demeurait dans le coin où j'étais, avait une voiture à l'aide de laquelle se promenaient ses jolies jeunes filles
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