lundi 8 décembre 2008

La République était belle sous l'Empire (2)

En vingt-deux ans de «bamboche démocratique»:
  • la parole est libérée: c'est à peu près le seul acquis positif;
  • la corruption s'est accélérée; certains rapportent dans les médias (Montréal) qu'en 1991, avant fin septembre, donc en moins d'un an de pouvoir, les héritiers du système féodal se seraient enrichis beaucoup plus que ne l'avaient fait leurs prédécesseurs pendant les 30 années de dictature;
  • la culture démocratique n'est pas encore acquise; l'anarchie est privilégiée comme méthode de gouvernement;
  • les ONG s'incrustent à travers le pays à cause de l'absence ou de la faiblesse de l'État. Des millions de dollars d'aide sont injectés dans de nombreux petits projets; les ONG drainent une grande partie de cette aide parce que l'organe de l'État, jugé corrompu, ne mérite pas la confiance des donneurs d'aide.
  • Cependant, malgré cette aide éparse, l'environnement ne cesse de se dégrader considérablement, ce qui porte le Professeur Jarred Diamond à inférer que les responsables (tous secteurs confondus) auraient choisi collectivement d'échouer (voir son livre "Collapse", référence fournie sur ce Blog en 2007).

De son côté, la journaliste, Madame Nancy Roc, dit lutter pour que l'aide à Haïti soit canalisée vers des projets qui visent à protéger l'environnement. C'est très bien et je l'appuie.

Entre temps, le Vénézuela et Cuba aident Haïti à construire une centrale électrique dans le Nord du pays, selon les nouvelles qui me sont parvenues aujourd'hui. C'est très bien et je félicite ces deux nations soeurs pour leur coopération.

Cependant, il est temps que les Haïtiens se prennent en main et décident de mettre fin à:

  • la dégradation de l'environnement;
  • la corruption;
  • l'anarchie;
  • l'absence de l'État dans les différents domaines où le citoyen a besoin de ses services.

Aussi, je proposerais que l'Université d'Haïti s'implique dans la réflexion et dans l'action pour amener les différents secteurs (le monde politique, le monde des affaires, les petits entrepreneurs, les représentants de tous les secteurs) à échanger sans idées préconçues sur ce qu'il y a lieu de faire à court, moyen et long termes pour obtenir un changement réel et durable dans le pays.

Cette démarche proposée à l'Université devrait se faire de manière continue, permanente; elle devrait commencer aussitôt que possible. L'Université est «un réservoir d'énergies humaines» qui peuvent être exploitées pour «régénérer la nation».

Ainsi, un jour, on pourrait commencer à dire que «la République est plus belle que l'Empire».

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