mardi 11 octobre 2011

‎100 LEÇONS POUR ECRIRE UN ROMAN (suite 2)

Par Michel Bertrand
Romancier
12eme leçon

Facebook, 8 octobre 2011
 
Face aux critiques
L'écrivain débutant a tendance à se poser ces questions: va-t-on apprécier mon oeuvre ? Ou: Faut-il que je publie mon roman? Quand on veut embrasser un art quelconque, particulièrement l'Ecriture, le plus souvent, les critiques négatives viennent de ton entourage direct. On peut te dire: L'histoire que tu racontes n'est pas intéressante. Franchement, je ne comprends pas ce que tu veux dire là, je n'y vois ni tête ni pieds. Quand tu fais face à ce genre de critiques, ne te fâche pas, ne te décourage pas, souris. Pense plutôt à poursuivre ton rêve, à travailler davantage. Il y a un peintre qui disait que le tableau qui l'a rendu célèbre était celui que son entourage avait le plus critiqué. Bref, le premier obstacle que confronte un écrivain, c'est souvent son entourage. Sont déjà chanceux et heureux les débutants qui ne feront pas face à cette étape difficile!
Le métier d'écrivain demande qu'on ait une forte personnalité. Au départ, il faut avoir confiance en soi tout en reconnaissant aussi que tu ne détiens pas le monopole du savoir ou de la vérité. Le regard de l'autre compte aussi. Toutefois, la sagesse d'un écrivain débutant doit ou devrait l'inviter à comprendre qu'une critique de nature constructive, c'est l'un des meilleurs moyens pour le faire avancer vers le succès...
 
Et pour finir, les critiques critiquent, les écrivains écrivent. A chacun son boulot.

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13eme leçon
Facebook, 9 octobre 2011
 
Etre dans la peau de son personnage

Comme je l'ai dit plus haut, chaque personnage répond à un besoin de dire ou de faire quelque chose pour faire avancer l'histoire. Il faut le créer au moment où la nécessité se fait sentir. Le problème, pour certains écrivains, c'est comment habiter un personnage, comment le pénétrer, comment lui donner un langage et des gestes en fonction de son rôle présent ou futur. Certains écrivains sont de bons narrateurs et fascinants par le style et pourtant ils deviennent souvent maladroits chaque fois qu'il s'agit de faire parler les personnages. Les mauvais dialogues peuvent décevoir le lecteur ou la lectrice. Là, on a l'impression que le romancier ne connaît pas bien son personnage, ne l'a pas assez travaillé tant sur le plan psychologique que physique. Le romancier doit souvent s'oublier pour se retrouver, au besoin, dans la peau de ses personnages. On est dans l'imaginaire, c'est vrai, mais il faut donner au lecteur l'impression que tout est vrai, que ce qui est dit ou fait n'est pas différent de la réalité. En ce qui me concerne, il y a toujours une certaine intimité entre mes personnages et moi bien que je ne sois pas l'homme de mes livres. Je crois et je persiste à croire qu'il n'y a pas un personnage totalement indépendant de son créateur bien qu'on pense que le romancier est à l'éçoute de ses personnages.
Pouvoir entrer dans la peau de son personnage, c'est l'une des meilleures qualités d'un bon romancier.
 
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14eme leçon
Facebook, 10 octobre 2011
 
Niveau d'études

Chaque année, lors de la sortie d'un nouveau roman, je donne des conférences, rencontre des jeunes pour leur parler de Lecture et d'Ecriture. J'ai eu souvent l'occasion de répondre à cette question: Monsieur, peut-on être écrivain si on n'a pas terminé ses études secondaires? Parfois, c'est une confidence qu'on m'a faite sous cette forme : Monsieur, j'ai beaucoup d'idées, j'aimerais écrire, mais j'ai trop de lacunes en grammaire. C'est une erreur de croire qu'un romancier, c'est celui qui a fait de grandes études et encore moins des études universitaires. On en trouve, c'est vrai, mais ce n'est pas toujours ça. En revanche, si l'on me disait: Monsieur, je voudrais écrire des romans, mais je n'ai pas d'imagination. Là, il y a un problème sérieux, un handicap majeur. Et pourtant, il y a quand même une autre voie à prendre, à savoir: si l'on n'est pas capable d'imaginer une histoire ou d'écrire un roman tiré de son imagination, on peut toutefois écrire un roman à thèse où l'on serait amené à défendre une proposition, à soutenir une opinion. Quant aux lacunes grammaticales, il y a des correcteurs qui sont là pour ça. Cherche et tu en trouveras. Tu peux écrire ton livre, mais avant de le publier, tu dois le faire lire par des spécialistes en grammaire, par des amis qui peuvent être de bons gardiens...
 
Pour revenir au niveau d'études secondaires, c'est conseillé de traverser le seuil des classes( 3eme et seconde, ) capables de te permettre, comme on dit, de FAIRE TES HUMANITES. Je rappelle qu'il y a aussi de bons écrivains qui n'étaient ou qui ne sont que des autodidactes, c'est-à-dire, ils se sont instruits tout seuls avant de devenir de bons écrivains...
 
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Liens vers les leçons précédentes:
 

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