mardi 14 octobre 2008

Mort tragique de deux ingénieurs le jeudi 9 octobre 2008 sur la Route Nationale no. 1

Le véhicule dans lequel sont morts les deux ingénieurs, Jean-Hervé Cadet et Henriot Jean-Baptiste (Photo communiquée par l'ing. Jean-Marie Arnoux et provenant de l'ing. Garry Jean, le 14 octobre 2008 - La date « 01/24/2006 » inscrite sur la photo n'est pas correcte)

D'Haïti me parvient la nouvelle de la mort de deux confrères haïtiens: Jean-Hervé Cadet, ingénieur-architecte (FDS, 1970) et Henriot Jean-Baptiste, ingénieur (ISTH).

Ils revenaient d'une visite de chantier. Le véhicule avait quatre personnes à bord: le chauffeur Edner Paul et l'ingénieur Wilner Jean qui sont sortis vivants de l'accident et les deux ingénieurs Jean-Baptiste et Cadet qui sont décédés sur le coup. Leur véhicule a été heurté violemment par l'arrière par un camion venant du Cap-Haïtien et donc roulant dans le même sens. L'accident est survenu au niveau de la région de l'Arcahaie, selon ce que m'a dit au téléphone un ami ingénieur qui connaissait aussi les deux ingénieurs décédés.

L'architecte Jean-Hervé Cadet est entré aux TPTC en même temps que les ingénieurs civils de ma promotion, en novembre 1974, après avoir fait des études supérieures en Aménagement à l'Université de Montréal. Il a travaillé au Service d'Urbanisme des TPTC et a oeuvré également, en parallèle, dans le secteur privé (bâtiments). Il a enseigné le Dessin Technique à la Faculté des Sciences (FDS). Jean-Hervé Cadet était de bon commerce, toujours de bonne humeur, le visage toujours naturellement souriant. La dernière fois que j'ai vu Jean-Hervé, c'était, il y a quelque quatre ans, à un spectacle à Montréal auquel participait la troupe Ekspresyon dirigée par sa fille aînée.

Quant à l'ingénieur Henriot Jean-Baptiste, nous avions travaillé ensemble aux TPTC, au début de ma carrière, en 1974-1975, sous la direction des ingénieurs Claude Mompoint et Frantz Merceron, dans la supervision des travaux de la Route du Sud (Léogâne - Les Cayes).

Il y avait d'un côté, le bureau de supervision dirigé (au tout début) par l'ingénieur Frantz Merceron, assisté des jeunes ingénieurs: Henriot Jean-Baptiste, Jean-François Rémi, Wilbert St-Cyr, Frantz Clermont, Lionel Duvalsaint, Nicolas Janvier, Wesner Charles, Jean-Claude Louis et moi-même, Pierre Montès. D'un autre côté, il y avait le bureau d'études dirigé (au début) par l'ingénieur Wilfrid St-Julien, assisté des jeunes ingénieurs: Guy Samedi, Raoul Vixamar, Raphaël Richard, Raoul Bien-Aimé. Les ingénieurs Hernst Clémenceau Pierre-Antoine et Venel Pierre étaient aussi du bureau de supervision, mais ils ont effectué au préalable un séjour de quelques mois de formation au LNBTP (Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics sous la direction de l'ingénieur Ernst Laraque).

Henriot, je crois me souvenir, s'est rendu au Canada et n'a pas eu le temps de faire du chantier, à cette époque (1974-1975). Nous avions donc travaillé ensemble à la fin de 1974 et au tout début de 1975 au bureau central du ministère des TPTC. Je me rappelle bien sa voix grave. À cette époque, Henriot était un lecteur assidu des revues l'Express et Jeune Afrique: à chaque parution, il se précipitait à la librairie au bas de la ville pour se procurer ces revues, une fois débarquées de l'avion. Je suis sûr qu'il a dû garder cette bonne habitude toute sa vie.

À cette époque (1974-1975), Henriot aimait nous compter ses activités de séduction des jeunes filles de l'école des soeurs de Christ-Roi. Il s'intéressait particulièrement à une jeune fille de cet établissement: Mlle Morency. Je me rappelle lui avoir dit que je connaissais bien cette jeune fille, Mlle Morency (1).

Henriot a par la suite épousé Mlle Morency. Après un séjour pendant un certain temps au Canada, il retourna définitivement en Haïti. Nous ne nous sommes donc pas revus depuis cette époque (1974-1975). Je crois qu'au début des années 1980, Henriot a travaillé au projet de drainage de Port-au-Prince, sous la direction de l'ingénieur Jean-Marie Arnoux (au bureau de Lalue, presqu'en face de la ruelle Dufort, à côté de l'ancien local du Collège Classique d'Haïti que codirigeait Maître André Robert).

Je présente mes condoléances d'une part aux familles Jean-Baptiste et Morency, et, d'autre part à la famille Cadet et à tous leurs parents et alliés.
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(1) J'avais, quelques années auparavant, et sur recommandation du professeur André Robert, donné des leçons particulières de Mathématiques à Perck Morency, le petit frère de cette jeune fille dont j'ai malheureusement oublié le prénom. J'avais, depuis 1973, perdu contact avec Perck et sa famille à la suite d'un quiproquo formulé par une tierce partie. J'ai gardé cependant un très bon souvenir de Perck, de ses deux soeurs et de leur charmante mère Nelly.

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