mercredi 8 octobre 2008

Crise financière: Des économistes fustigent Harper

Source: Radio-Canada
2008-10-08 12:08:38
Dans une lettre ouverte, 85 économistes dénoncent le premier ministre sortant pour son inaction devant la situation et demandent des gestes concrets et immédiats.
Après avoir été mis en doute par des économistes pour son approche en environnement (1), Stephen Harper est une nouvelle fois dénoncé par des économistes, cette fois pour son approche en économie.
Mercredi, dans une lettre ouverte, 85 économistes critiquent le premier ministre sortant pour son inaction concernant la crise financière mondiale.
La lettre ouverte a été écrite par le Progressive Economic Forum, un réseau d'économistes qui dit faire la promotion de solutions progressistes à la théorie et aux politiques économiques conservatrices.
Selon les économistes, la possibilité d'une récession économique mondiale est bien réelle. Ils demandent donc des actions concrètes et immédiates et non plus « l'approche du laisser-faire que nous sert le premier ministre. »
Il exigent que le gouvernement s'implique pour assurer la stabilisation des marchés financiers, stimuler des investissements réels et maintenir les emplois et les revenus.
Les économistes rejettent donc les affirmations du chef conservateur selon lesquelles les bases de l'économie du Canada sont solides. Selon eux, depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, la croissance économique du pays s'est en grande partie arrêtée et la productivité est en baisse.
Ils ajoutent que les pertes d'emplois vont se poursuivre au fur et à mesure que le ralentissement se fera sentir. Ils rappellent que déjà, plus de 300 000 emplois dans le secteur manufacturier ont été perdus.
Les économistes affirment aussi que, bien que la situation soit différente de celle des États-Unis, la Banque du Canada a déjà été obligée d'injecter des milliards de dollars en liquidités à court terme. Ils disent également que « les conditions du crédit au Canada apparaissent de plus en plus incertaines, restreintes et coûteuses, ce qui mettra inévitablement un frein aux dépenses et à l'activité économique dans les mois qui viennent. »
Parmi les signataires de la lettre, on retrouve plusieurs universitaires, dont l'ancien ministre de l'Industrie du Québec Rodrigue Tremblay, ainsi que Bernard Élie, professeur associé, du département des sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal.
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