jeudi 18 octobre 2007

Port-au-Prince, le jour de la fuite du Président démissionnaire Jean-Bertrand Aristide, 29 février 2004

La photo ci-dessous était publiée à la une du journal La Presse de Montréal, le 1er mars 2004 (moitié supérieure au-dessus du pli, moitié inférieure au-dessous). La photo provenait de l'Agence France Presse, AFP. On y voit une foule manifestant sa joie en apprenant la nouvelle de la démission et de la fuite du dictateur Jean-Bertrand Aristide, le dimanche 29 février 2004.

L'opposition avait, avec la bénédiction des «amis» puissants d'Haïti, bénéficié des services du militaire Guy Philippe et de ses hommes pour contraindre Aristide à capituler.
Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, Haïti toute entière ne cessera de dire merci à ce tacticien qui a largement contribué à vraincre ce que M. Leslie Manigat a très justement appelé «le mal absolu».


Le titre ,«Port-au-Prince vit dans la peur», qui apparaît au bas de la photo, était celui de l'article de l'envoyée spéciale de La Presse, Madame Marie-Claude Malboeuf.

Cette photo est exposée sur le mur de mon bureau depuis mars 2004. Aujourd'hui, 18 octobre 2007, au lendemain de l'anniversaire de l'assassinat de l'empereur Jean-Jacques Dessalines, j'ai le goût de partager avec les internautes la joie que m'inspire cette photo... et les réflexions qu'elle ne manque pas de susciter. L'empereur a été assassiné parce qu'il luttait pour l'égalité et la fraternité des Haïtiens de toutes origines, le président a été chassé parce qu'il détruisait Haïti.

Remercions encore et toujours, et l'opposition, et les puissants amis d'Haïti, et le tacticien Guy Philippe qui a «implémenté» le processus ayant conduit à la victoire des forces du bien sur celles du mal absolu.

Aujourd'hui, faudrait-il que l'ancienne opposition à Aristide, qui semble s'être laissée «rouler dans la farine» (une autre expression chère au Professeur Manigat) par les tenants actuels du pouvoir, demande aux puissants amis d'Haïti de la protéger en contraignant ses dirigeants, sélectionnés en 2006, de respecter «l'alternance démocratique» sous quelque Constitution que ce soit: celle de 1987, celle de 1987 amendée, ou toute nouvelle Constitution à écrire ?

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