Par Gérard Bissainthe
2 août 2008
Lorsque je m'exprime sur le dossier de la Diaspora, comme sur le dossier de l'Armée d'Haïti, je m'exprime en connaissance de cause, car j'ai eu à étudier de près ces deux dossiers: celui de la Diaspora lorsque j'étais commissaire Général des Haïtiens d'Outre-Mer, celui des soldats dits démobilisés des FADH lorsqu'en tant que Conseiller Spécial du Premier Ministre d'alors, j'avais tout fait pour créer un dialogue au sommet en quelque sorte entre le Premier Ministre et les principaux responsables des groupes de ces soldats qui revendiquaient leurs droits. Les circonstances ne permirent pas à mes efforts d'aboutir.
Ce que je sais du dossier des soldats des FADH m'impose de dire ce qui suit:
1.- Ce sont des personnes qui agissent de leur propre initiative. S'il advient que des politiciens s'abritent derrière eux, ce ne peut être vrai que tout à fait sectoriellement.
2.- Ces soldats ne sont pas des provocateurs; ils defendent leurs droits. La démobilisation de leur armée est et reste inconstitutionnelle . Lorsqu'ils disent qu'ils ne l'acceptent pas, ils sont dans leurs droits.
3.- La plupart de ces soldats sont de pauvres gens à qui l'Etat doit de l'argent et qui ont besoin de cet argent pour vivre. Toute personne qui a le sens de la justice doit les comprendre et les soutenir dans leurs revendications.
4.- S'il a existé des membres des FADH qui ont commis des fautes graves, cela ne peut absomument pas remettre en cause l'existence de l'INSTITUTION qui s'appelle les FADH. S'il faut accepter le principe de la destruction de toute institution dont des membres commettent des fautes très graves, il faudrait commencer par détruire l'INSTITUTION de la présidence, étant donné que beaucoup de présidents ont commis des fautes on ne peut plus graves, comme aussi l'INSTITUTION du Parlement parce que beaucoup de Parlementaires ont commis des fautes on ne peut plus graves. Et en dehors d'Haïti selon le même principe il faudrait détruire les forces armées de quasiment toutes les nations, à commencer par les plus puissantes
5.- A force de refuser aux soldats des FADH ce à quoi ils ont droit, on en fait des désespérés. Et comme le sait toute personne qui sait gérér les ressources humaines, les désespérés sont capables de tout et de n'importe quoi.
6.- Le moment est venu pour la communauté internationale de penser au retrait de la Minustah et à son remplacement par les Forces Armées du pays, comme le veut la Constitution haïtienne, aussi longtemps qu'elle n'aura pas été modifiée; et cela dans les meilleurs délais. Toute procrastination devient aujourd'hui criminelle.
2 août 2008
Lorsque je m'exprime sur le dossier de la Diaspora, comme sur le dossier de l'Armée d'Haïti, je m'exprime en connaissance de cause, car j'ai eu à étudier de près ces deux dossiers: celui de la Diaspora lorsque j'étais commissaire Général des Haïtiens d'Outre-Mer, celui des soldats dits démobilisés des FADH lorsqu'en tant que Conseiller Spécial du Premier Ministre d'alors, j'avais tout fait pour créer un dialogue au sommet en quelque sorte entre le Premier Ministre et les principaux responsables des groupes de ces soldats qui revendiquaient leurs droits. Les circonstances ne permirent pas à mes efforts d'aboutir.
Ce que je sais du dossier des soldats des FADH m'impose de dire ce qui suit:
1.- Ce sont des personnes qui agissent de leur propre initiative. S'il advient que des politiciens s'abritent derrière eux, ce ne peut être vrai que tout à fait sectoriellement.
2.- Ces soldats ne sont pas des provocateurs; ils defendent leurs droits. La démobilisation de leur armée est et reste inconstitutionnelle . Lorsqu'ils disent qu'ils ne l'acceptent pas, ils sont dans leurs droits.
3.- La plupart de ces soldats sont de pauvres gens à qui l'Etat doit de l'argent et qui ont besoin de cet argent pour vivre. Toute personne qui a le sens de la justice doit les comprendre et les soutenir dans leurs revendications.
4.- S'il a existé des membres des FADH qui ont commis des fautes graves, cela ne peut absomument pas remettre en cause l'existence de l'INSTITUTION qui s'appelle les FADH. S'il faut accepter le principe de la destruction de toute institution dont des membres commettent des fautes très graves, il faudrait commencer par détruire l'INSTITUTION de la présidence, étant donné que beaucoup de présidents ont commis des fautes on ne peut plus graves, comme aussi l'INSTITUTION du Parlement parce que beaucoup de Parlementaires ont commis des fautes on ne peut plus graves. Et en dehors d'Haïti selon le même principe il faudrait détruire les forces armées de quasiment toutes les nations, à commencer par les plus puissantes
5.- A force de refuser aux soldats des FADH ce à quoi ils ont droit, on en fait des désespérés. Et comme le sait toute personne qui sait gérér les ressources humaines, les désespérés sont capables de tout et de n'importe quoi.
6.- Le moment est venu pour la communauté internationale de penser au retrait de la Minustah et à son remplacement par les Forces Armées du pays, comme le veut la Constitution haïtienne, aussi longtemps qu'elle n'aura pas été modifiée; et cela dans les meilleurs délais. Toute procrastination devient aujourd'hui criminelle.
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