Ce passage était réputé pour sa pente abrupte qui était difficile à gravir par les camions.
Lors de la reconstruction de la route du Nord entre 1974 et 1978, les pentes ont été adoucies selon les règles de l'art (0 % à 8 %): finies les difficultés pour les chauffeurs de camions. Mais, ces améliorations sont obtenues par des coupes de talus de grandes hauteurs au flanc des montagnes traversées. Et il arrive que, parfois, des blocs de roches et de terres glissent le long de ces talus pour venir se reposer sur la route, bloquant ainsi la circulation, un moment et/ou causant parfois des dégâts regrettables en vies humaines.
Éboulement dans le talus de déblai au morne Puilboreau, Nord d'Haïti, 1979
Le camion et les personnes visibles sur la photo (passagers, travailleurs) permettent de se faire une juste idée de la taille des blocs de pierres qui s'étaient détachés du morne Puilboreau.
L'inquiétude était telle dans la région que le ministère des TPTC avait dépêché sur les lieux un professeur, spécialiste de la question, qui travaillait à la Faculté des Sciences; ce spécialiste, n'était autre que moi-même. Dans ces missions ponctuelles, l'ingénieur Marc Jean-Pierre, spécialiste en arpentage et homme de terrain d'un flair remarquable, se faisait un plaisir de m'accompagner. Mes recommandations concernant les éboulements de pierres avaient été faites à cette époque dans un rapport aux TPTC, service de construction et supervision (SCS).
Les techniques de protection des routes contre les éboulements de pierres existent; elles peuvent être très coûteuses. Il est donc difficile de les appliquer à la lettre en Haïti pour le moment.
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