(c) 1986, 2008
EN GUISE D’AVANT PROPOS.- (03/26/08)
(AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD-VIII)
Voici ce qui était dit en 1986. Très peu a été réalisé jusqu'à présent, et beaucoup attend de devenir réalité avant qu’il ne soit pas trop tard. Il nous faudra un Plan d’Urgence…
PROSPECTIVES POUR UNE RENAISSANCE HAITIENNE
(PAGES RETROUVÉES – VIII)
Par Paul G. Magloire
Décembre, 1986
CENT QUATRE VINGT TROIS ANS APRÈS la colonisation, les principales villes du pays sont restées situées sur les côtes, avec pour principales fonctions le drainage des ressources nationales et leur exportation vers les pays étrangers ; et il en est ainsi des matières premières comme des hommes. Durant ces dernières décennies, ce processus a atteint le seuil du macabre. Car Port-au-Prince a littéralement vampirisé les provinces. Comme le seul port officiellement ouvert au commerce extérieur, tous les échanges avec l’étranger transitent par les hommes de la capitale. Le résultat est un spectacle criant. Tandis que, les autres villes du pays sont exsangues, dépérissent ou survivent au prix d’expédients de toutes sortes, la capitale a atteint une proportion énorme. Elle est d’une obésité scandaleuse. La décentralisation fédéraliste sera en fait, un acte de rachat moral pour la capitale. Car la situation a déjà traversé le cap du tolérable.
L’articulation de la nouvelle communauté urbaine du pays tiendra compte de trois critères principaux de direction. Les capitales régionales seront aménagées dans la perspective de démocratiser les structures sociopolitiques du pays. Elles apporteront un renforcement substantiel à la capacité des provinces de trouver des solutions adéquates à leurs propres problèmes. Mais, elles encourageront les populations de chaque région à choisir entre divers modes d’activités, de créer, rechercher, découvrir, définir et participer à la vie nationale selon leur possibilité. Ensuite, il y aura une amélioration dans les rapports entre la ville et la campagne du fait que ces rapports devront s’effectuer et se systématiser en fonction de la spécificité et des besoins de la région. En dernier lieu, la modernisation devra apporter aux individus de la communauté urbaine un environnement technologique propre à faciliter et améliorer leurs attitudes et l’efficacité de leurs actions dans la vie quotidienne. Donc, prenant en compte tout cela, les juridictions régionales serviront de pôles d’attraction vers l’intérieur du pays.
Nous pouvons prévoir le réaménagement du territoire national en QUINZE régions : Fort-Liberté, Cap-Haïtien, Gonaïves, Port-de-Paix, Hinche, Mirebalais, Croix-des-Bouquets, Saint-Marc, Petit-Goâve, Jacmel, Miragoâne, Cayes, Jérémie, l’Ile de la Gonâve et Port-au-Prince la capitale fédérale. Les délimitations juridiques seront basées sur des critères d’affinité, de vocation et de complémentarité, tant du point de vue social qu’économique. Le plan de dotation assurera un crédit budgétaire de SIX MILLIONS DE DOLLARS à chacune de ces régions, à l’exclusion de la capitale, afin qu’elles commencent à aménager leur capitale. Le plan de la ville sera fourni par la direction générale de l’aménagement, et l’exécution sera laissée à des entreprises privées sous la supervision du ministère de l’équipement. Les premières constructions prendront place dans l’aire centrale de la ville ou seront bâties la maison du gouvernement régional, celle de l’assemblée régionale, la mairie, l’édifice qui devra loger le commissariat de police et le service des pompiers ; il y aura également un parc et la maison de la culture. Chaque ville s’épanouira en fonction des réalités de sa région. Et certaines de ces villes devront développer les possibilités de logement, de service pour accommoder dans les quarante prochaines années des populations qui seront dans certains cas dix fois supérieures à celles d’aujourd’hui. L’armature de ces villes, tels que les infrastructures routières, approvisionnement en eau potable, la canalisation et la récupération des eaux usagées et de ruissellement, la décharge des déchets seront prévus à cet effet.
Le cas de Port-au-Prince sera assez spécial, vu que la capitale a déjà atteint un seuil de concentration démographique pour lequel elle n’était pas construite. L’approche qui sera adoptée dans ce cas sera d’intégrer les zones marginales dans des armatures suburbaines reliées à l’armature centrale. De nouveaux axes routiers joueront un rôle important dans ce réaménagement. Par exemple, pour la zone de Carrefour, une autoroute à grande circulation sera construite. Elle partira du haut de la Troisième Avenue de Bolosse pour atteindre Gressier. La voie ordinaire en usage actuellement deviendra une route à circulation restrictive pour les matériels roulants lourds. Une autre voie sera construite parallèlement à celle-ci sur le littoral et sera réservée aux piétons et aux cyclistes. Le projet de construction d’une autoroute partant de la zone de l’aéroport pour atteindre Pétion-Ville, en passant par la zone des Frères, se réalisera dans cette même perspective. Ensuite, le centre ville sera reconditionné dans le sens d’une revitalisation. Tout d’abord les rues orientées Est-ouest, comme la Rue Pavée, seront dallées et réservées strictement aux piétons. De l’autre, les rues perpendiculaires à celles-là seront alternativement à sens unique, sauf pour la Grand-rue et le boulevard du Bicentenaire qui seront à double sens. Il sera tracé des axes de dégagement à quatre voies qui descendent vers le centre ville. Un sera construit du coté du cimetière, un autre du coté de l’aviation et deux autres, à sens unique, seront constitués par la Rue des Casernes et la Rue St. Honoré. Un certain nombre de « Parking » souterrains seront construits dans l’aire du centre ville pour permettre aux usagers de garer leur voiture. Les ensembles de bâtiments communément appelés « block »seront dégagés à l’intérieur, avec ouverture sur les rues. Des cours et terrasses seront aménagées, à l’intérieur de ces ensembles, avec jardin et décor artistique. Les constructions seront à trois niveaux. En général, le rez-de-chaussée d’un bâtiment sera réservé aux boutiques, restaurants, magasins et au commerce. Le premier étage accommodera des offices et le deuxième sera aménagé en appartements à prix modéré pour attirer une clientèle de jeunes couples. L’esthétique de la zone sera rehaussée par une architecture utilisant largement le cuivre et le verre mélangé au béton.
La SOGI donnera aux entrepreneurs une incitation pour les encourager à réaliser cet aménagement. Le financement pour la construction dans cette zone sera à un taux modéré avec un délai de remboursement à long terme. Ensuite, le taux de l’imposition foncière étant le même pour tout le pays, l’imposition locative immobilière dans cette zone sera réduit à un niveau presque symbolique. Les autres points de la capitale ne seront pas négligés. Delmas, les différentes cités, les vieux quartiers seront tous réaménagés et leurs immeubles seront graduellement restaurés. Des espaces verts apporteront de l’agrément à l’espace urbain. Un peu partout le paysage floral des jardins publics sera marqué par la prédominance de couleurs vives telles le rouge et le jaune. Plus loin, le parc des Palmistes sera réaménagé ainsi que la cité du Bicentenaire, où seront transférés les bureaux des ambassades étrangères et des organismes internationaux. De même, l’espace désaffecté du terrain d’aviation « Bowen Field » sera converti en un parc d’attraction pour enfants avec des centres de ventes à grande surface. Il y aura dans l’aire du parc un bâtiment qui servira à recevoir des congrès internationaux et des conférences.
Toutes les autres capitales recevront l’attention des instances fédérales afin de favoriser un épanouissement harmonieux dans les quarante prochaines années. La SOGI et le CAP, entre autres organismes fédéraux, conjugueront leurs efforts pour entraîner l’apparition dans les capitales des services nécessaires au développement de chaque région.
À Fort-Liberté, il y aura certes l’agrandissement et l’aménagement de l’aire urbaine, et la construction d’une autoroute reliant Ouanaminthe à Cap-Haïtien. À coté de cela, il sera aménagé dans cette région, l’une des plus grandes infrastructures industrielles du pays. Tout d’abord, dans le site de la plantation Dauphin sera installé un complexe moderne de production d’eau potable et d’électricité à partir de l’eau de mer. Ce complexe alimentera la région en eau potable et en électricité et servira à l’approvisionnement des zones résidentielles et du parc industriel de la région. Il y aura dans le parc des entreprises agro-industrielles engagées dans la préparation des semences agricoles, la plantation de fleurs pour l’exportation, la préparation des produits à base de manioc, des conserveries de légumes, de fruits, de poissons ; des industries qui exploiteront le souffre, le cuivre, et enfin celles qui feront le montage de matériel électroménager, d’appareils mécaniques, de petits équipements agricoles, d’équipement électronique, d’ameublement etc.
On pourra trouver un parc analogue à celui de Fort-Liberté au Cap-Haïtien. Ici, le développement touristique et l’agro-industrie seront prioritaires. En outre, il sera développé un artisanat de métaux précieux qui trouvera un débouché sur le marché touristique de la région. Le Cap-Haïtien est une région immensément riche en possibilités naturelles et en ressources humaines. L’orgueil régional sera dans cette région un facteur important pour l’accélération du développement économique. La région du Cap-Haïtien porte en elle-même une grande promesse d’avenir.
Gonaïves n’est pas une région très favorisée du point de vue sol. Mais le marbre et le sable calcaire du sous-sol assureront à cette région des revenus importants. L’installation dans la région d’une industrie de ciment qui trouvera une matière première abondante dans la région élargira considérablement le marché de l’emploi. Ensuite, la perspective de trouver des débouchés à l’extérieur pour le sable calcaire fait prévoir que la région pourra tirer bientôt d’importants revenus de ses immenses carrières de sable. Gonaïves a aussi de vastes possibilités pour le développement agro-industriel et artisanal. Les principales productions agricoles pourront devenir le coton, les haricots, et le millet qui servira à la production de l’alimentation pour le bétail, grace à l’irrigation des zones désertiques.
Port-de-Paix est pratiquement isolée des grands axes routiers du pays. Le gouvernement fédéral aura à intervenir pour aider cette région à améliorer ses voies de communication. L’industrie d’assemblage fleurira dans toute la péninsule sitôt que les infrastructures adéquates seront mises en place. De l’autre cote, l’industrie de pêche connaîtra un essor, bien qu’elle sera maintenue à un niveau technologique proche de l’artisanat afin de protéger la flore aquatique des cotes de cette région. La capitale régionale de la péninsule du Nord-ouest sera le siège de la Société Nationale de pêche et de transport Maritime. Cette société, qui sera créée par l’Etat en partenariat avec le secteur privé, aura sous sa direction un chantier de réparation navale au Mole St. Nicolas. En fait, le commerce maritime restera le secteur d’activité économique le plus important à Port-de-Paix.
Hinche sera développée sur la richesse de sa potentialité agricole. La multiplication de fermes d’élevage dans cette région sera l’une des priorités du budget fédéral de développement. Cela entraînera la création de nombreuses entreprises engagées dans la préparation du lait et des produits dérivés. Une attention particulière sera accordée également à l’industrie de la viande. L’important sera d’aider cette région à développer une ligne complète de transformation de matières premières agricoles qu’elles possèdent en grande quantité. Des petites unités de production d’articles à partir de l’argile participeront activement au développement de l’économie de la région. Les produits de ces petites entreprises trouveront un débouché important sur le marché local. Les articles décoratifs intéresseront les touristes, et les nouvelles normes de construction définies pour l’habitat haïtien, en appellera à une utilisation intensifiée de briques, tuiles et claustras d’argile. La région sera alimentée par une centrale hydroélectrique qui sera construite en coopération avec la république voisine.
Mirebalais est placée sur la route des grands centres de production et du commerce du pays. Elle se spécialisera dans les activités de commerce et de services. Par exemple, le service médical hospitalier sera développé au point d’attirer une clientèle internationale. On prévoit la création de centres d’accueil pour étudiants, et des maisons de retraite pour vieillards, desservant une clientèle locale et étrangère. Cette région sera strictement protégée contre toute forme de pollution. Les produits alimentaires et fruitiers occuperont l’essentiel de l’activité agricole de la région. C’est dans la région de Mirebalais que seront placées l’université Autonome d’Haïti et le Centre Olympique Fédéral. Et les principaux édifices de l’Institut de Recherche et de Technologie.
Croix-des-Bouquets sera équipée des plus grandes infrastructures industrielles et commerciales du pays. Des industries légères, des chaînes de montage, d’assemblages et des usines de transformation s’étaleront de la Zone de Fonds Parisien à Fonds Verrettes. Une zone commerciale franche sera établie à Malpasse. À l’extrême Ouest de la ville de la Croix-des-Bouquets sera construit un supermarché régional moderne équipé de nombreux bureaux centraux de service public tels que Banques, Poste, Téléphones et Télégraphes, Services d’impôts et taxes, d’état civil, des Entrepôts, des Maisons de consignations, Services d’incendie, Salle de Cinéma, Clinique, Service de Garages et une multiplicité de larges magasins. Enfin, il aura toutes les facilités nécessaires qui devront permettre à ce centre de mériter sa position nationale. Ce centre aura également, une gare routière centrale et un local pour recevoir des foires nationales et inter caribéennes
St. Marc, L’île de la Gonâve et Petit-Gôave auront un développement assez identique bien qu’on pourra dénombrer de grandes différences. Sur le plan agricole par exemple, en raison des communes de la plaine de l’Artibonite, St. Marc restera la première région de production rizicole du pays. Elle sera placée très haut dans la production maraîchère et vivrière également. Tandis que dans l’Ile de la Gonâve, la plantation forestière sera très poussée et fournira une fraction importante des revenus de la région. Pour sa part, la région de Petit-Gôave donnera pour l’essentiel dans la plantation fruitière avec un développement moindre en agriculture maraîchère et en élevage. Toutefois, les trois régions développeront une infrastructure touristique moderne pour répondre aux exigences du marché national et international. La région de St. Marc, partant de la zone de Délugé jusqu’à Source Puante sera construite comme une mégalopole. Les communes côtières aménageront des villages touristiques intégrés. À L’île de la Gonâve, il y aura également un nombre important de ces villages touristiques et l’aménagement d’un parc national pour la conservation de la faune et de la flore de L’île. La base militaire qui sera aménagée dans la région, ajoutée au parc national, seront des lieux d’attractions très prisés des visiteurs. La région de Petit-Gôave, qui partira de la Rivière-Froide jusqu’aux confins de la région de Miragoâne, aura également des villages touristiques côtiers.
Dans la mesure où des gisements miniers de carbonate de calcium et de marbre de la région pourraient être mis en exploitation dans la zone de Miragoâne, il se dégagera suffisamment de ressources pour financer la renaissance de la région. Les communes de cette région ont de vastes possibilités pour le développement agricole également. Par exemple, le climat de la région de Pierre Payen est très propice à l’épanouissement de l’agriculture maraîchère et de l’élevage laitier. Ensuite, des industries florales seront installées dans la zone. Il existe un certain nombre de sites où seront exploitées des plantes aromatiques et médicinales pour approvisionner l’industrie des parfums et de pharmacologie. En allant vers l’Ouest du coté des Baradères, une incitation sera fournie pour encourager les plantations forestières et celles du café. L’élevage et l’artisanat apporteront également des revenus importants à l’économie de la région. En fait, le désenclavement par terre de la région de Miragoâne qui sera reliée à la région de Jérémie, en passant par Baradères, revitalisera les communes isolées en raison du transport routier. Dans cette zone, un parc agro-industriel jouera un rôle important comme débouché pour les produits fruitiers, agricoles et de la mer.
Jérémie et les Cayes seront deux régions sœurs qui partageront en commun beaucoup de fonctions. La coopération entre ces deux régions fera leur force, de sorte qu’à deux elles représenteront la plus grande source d’alimentation pour le pays. Ce sera également une lourde responsabilité assignée à ces régions. Le ministère de l’équipement appuiera l’exécution de grands travaux d’infrastructure dans ces régions. Aux environs de la ville des Cayes, il sera construit un complexe de production d’eau potable et d’énergie électrique similaire à celui de Fort-Liberté. Deux autoroutes, l’une passant par Tiburon et l’autre suivant le tracé de la voie actuelle par Camp-Perrin, relieront la région des Cayes à celle de Jérémie. Cette dernière sera le siège d’une université d’Etat spécialisée dans les sciences agricoles et alimentaires. La base des revenus de cette région sera l’agriculture. Les Cayes intensifiera l’élevage et Jérémie mettra l’accent sur les vivres alimentaires. La SOGI et le CAP aideront à l’implantation de petits parcs agro-industriels dans les deux régions. L’industrie laitière et celle de la viande seront très développées grace à des dizaines de petites unités de transformation qui seront disséminées dans les communes. Les communes seront équipées aussi de petites entreprises de conserverie semi-artisanale pour la préparation du café, du cacao et la conservation des fruits et légumes. L’élevage des écrevisses sera très répandu dans les zones où il existe des cours d’eau qui descendent vers la mer. En somme, malgré l’essor que connaîtra le transport routier, ces régions resteront des centres importants de transport maritime, et la plupart des villes côtières seront équipées d’un wharf de cabotage. Finalement, dans les hauteurs du massif de la Hotte l’Institut de Reforestation et d’Entretien de l’Environnement (IREE) maintiendra la plus grande forêt du pays.
PERSPECTIVES.-
Le pays apparaîtra plus grand quand toutes les activités et toutes les ressources du pays ne seront plus concentrées à Port-au-Prince. Dans le cas où aucun effort systématique n’est entrepris pour permettre aux provinces de renaître et faire face aux besoins de la population, deux choses sont à prévoir : La première, c’est que dans moins de dix ans presque toute la terre arable du pays s’en ira vers la mer. La seconde, la population des campagnes connaîtra une dégénérescence totale, car tout moyen de subsistance aura presque disparue. Déjà, en 1982, une étude de la FAO concluait que l’équivalent de 6.000 ha de terre arable était emporté par les eaux de pluie tous les ans. Et compte tenu de l’évolution croissante du drame, en 1992 le pays, ou ce qu’il en restera sera hideux et horrible. Certainement, une issue aussi sombre ne concorde pas à l’esprit du 7 Février. Nous misons que ceux qui croient qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour assurer le bien être de notre communauté comprendront ce message. Nous savons qu’il y a parmi nous des hommes qui aiment charnellement ce pays. L’amour est la plus grande force du monde, rien ne pourra nous arrêter! La mission d’inventer un avenir à notre peuple appartient, au premier chef, à nous les jeunes. Car, nous devons assurer la responsabilité d’inaugurer l’ordre des choses nouvelles et donner sa chance à notre pays, puisque notre avenir en dépend. Cependant, jeunes et vieux auront à travailler ensemble. Les différentes régions du pays auront besoin d’hommes politiques animés de bonne volonté et de cadres compétents, pour mettre en route le développement. Chacun de nous aura quelque chose à offrir afin que le progrès devienne une réalité.
Beaucoup de sociétés ont modifié leur destin grace à leur détermination. Rien n’est impossible à la volonté humaine. On peut se rappeler que les chinois avaient déplacé une montagne pour faire couler un fleuve jusqu'à une plaine. De leur coté, les Suisses avaient transporté les terres d’une vallée jusqu’au faîte d’une montagne pour y planter des vignes. Et plus près de nous, les Israéliens ont irrigué le désert de sable du Néguev et y ont fait pousser des arbres. Nous ne citons que ces faits, mais il y en a plein d’autres. Car, chaque peuple, à un moment donné de son histoire, s’est trouvé dans une situation critique où il lui a fallu prouver qu’il était formé d’hommes et de femmes qui étaient dignes de l’être. Les ressources de l’être humain sont inépuisables. Dieu nous a créés semblables à lui, si nous avons la foi nous pouvons faire des miracles. Il n’y a aucune raison pour que nous autres, nous baissions les bras, déclarant forfait avant même d’avoir essayé. Une vie ne vaut rien si elle n’a pas été consacrée à quelque tache noble et sublime.
Nous devons sortir notre pays de la nuit et l’amener à la lumière des temps modernes. C’est en se sens que le choix d’une démocratie fédérative est inéluctable. Seul un choix de ce genre peut libérer la force créative du peuple, galvaniser son énergie, lesquelles lui permettront d’inventer un avenir à ce pays. Le pays est le nôtre et nous lui appartenons. Nous devons vouloir ce qu’il peut devenir. Dans quarante ans, la population atteindra douze millions d’habitants. La reforestation du territoire sera complète, et notre faune comme notre flore seront reconstituées. Le pays jouera d’une autosuffisance énergétique et le plus reculé village sera éclairé à l’électricité. Les denrées d’exploitation seront le triple de leur volume d’aujourd’hui, et l’importation des produits alimentaires sera un lointain souvenir. Nous recevrons annuellement au moins un visiteur par habitant et notre balance des échanges sera excédentaire. Ce sera le bénéfice de la foi, de l’amour et de l’effort que nous aurons investi dans notre pays. Qu’il en soit ainsi.
Que Dieu nous bénisse !
A SUIVRE : LE PLAN D’URGENCE
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