lundi 13 août 2007

"Intempérie et impéritie", Professeur Claude Moïse

Amies et amis internautes,

Selon le dictionnaire de l'Académie française consulté sur le Web, voici la définition du mot impéritie :

"IMPÉRITIE. (TIE se prononce CIE.) n. f. Incapacité, inhabileté; ignorance de ce qu'on doit savoir dans sa profession."
Exemple illustrant l'utilisation du mot donné par le même dictionnaire:
"L'impéritie de certains fonctionnaires rabaisse le fonctionnarisme aux yeux de l'opinion publique."

Maintenant, prenez lecture du bel article du professeur Moïse publié dans Le Matin du jour en cliquant sur le lien suivant:
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http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=7748
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Voici un petit commentaire de ma part, en toute humilité.

Les chinois font des merveilles dans le Sud d'Haïti, me dit-on: construction de ponts et de routes. Espérons que les TPTC entretiendront ces ouvrages durant la période de leur vie utile. Sinon ces ouvrages se détérioreront. Il faut aussi, en même temps reboiser les bassins versants.

Le terme "impéritie" est un peu fort, je trouve, car la compétence des dirigeants et des fonctionnaires, aux TPTC en tout cas, ne fait pas de doute, ni avant, ni maintenant.
Il faut une planification (l'indispensable plan stratégique de développement): il serait en préparation au Ministère de la planification. Il faut des terrains: on les a ou on peut les obtenir. Il faut une main-d'oeuvre qualifiée et en quantité suffisante: il y a les gens sur place, il y a la Diaspora et il y a l'international. Il faut du capital (liquidité et équipements): il faudra au moins utiliser les 100% du budget alloué chaque année et chercher de nouveaux fonds pour alimenter les budgets futurs; il faut bien gérer les fonds, en bon père de famille.

Actuellement, le budget d'investissement n'est pas complètement dépensé parce qu'il n'y a pas assez de techniciens pour gérer les fonds et superviser l'exécution des projets: c'est mon hypothèse de travail, pour le moment.
La Diaspora pourrait alimenter les ministères et autres entités en main-d'oeuvre qualifiée; mais faudrait-il que l'insécurité soit éradiquée.

Comme le dit le professeur, "une véritable mobilisation nationale s’impose."
Il faudrait, sans délai, que les autorités en place, la société civile et les représentants de l'international se mettent ensemble pour:
a) lister les problèmes,
b) esquisser les solutions,
c) évaluer leurs coûts,
d) choisir le meilleur projet visant à résoudre chacun des problèmes,
e) définir, s'il y a lieu, quels projets seront exécutés par les services de l'État et quels projets seront exécutés par le privé,
f) rechercher et obtenir le financement de chacun des projets (fonds internes et/ou aide externe),
g) classer les projets dans un cheminement critique,
h) préparer les documents techniques relatifs à chacun des projets,
i) lancer des appels d'offres pour chacun de ces projets,
j) choisir l'entrepreneur qui exécutera le projet, parmi les soumissionnaires,
k) superviser les travaux,
l) entretenir continuellement les ouvrages construits pendant toute leur durée de vie.

On parle ici des TPTC, mais il faudrait raisonner de la même façon dans tous les autres secteurs; agriculture, éducation, santé publique, tourisme, etc.


Pour terminer, il me semble qu'il y a deux préalables à la réussite de toutes les actions des autorités, de la société civile et de l'international:

Premièrement, pour les autorités en place et le bras armé de l'international: Éradiquer l'insécurité sur la République de Port-au-Prince et sur toute la République d'Haïti.

Deuxièmement, pour les deux entités ci-dessus et pour la société civile toute entière: Appliquer la devise du RDNP (sans forcément adhérer à ce parti): avoir "la tête froide, le coeur chaud, les mains propres".

Dr. Pierre Montès
13 août 2007

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