Par Gérard Bissainthe
La visite du Président Sarkozy à la Maison Blanche marque un tournant décisif dans la vie de la France et des Etats-Unis.
C'est une grande victoire pour le Président Sarkozy et une grande victoire aussi pour le Président Bush. Si les deux présidents savent exploiter tous les avantages de ce rapprochement exceptionnel, cela pourra être le début d'une refonte de toute la politique internationale.
Pour sceller l'amitié retrouvée, car ils ne vont tout de même pas maintenant passer leur temps à se regarder les yeux dans les yeux, G.W. Bush et Nicolas Sarkozy doivent impérativement entreprendre une action majeure commune; même mieux: se donner un défi commun qui soit une action d'éclat sur le plan international. Et ici l'objectif est tout trouvé: jouer le va-tout pour mettre sur pied,dans les meilleurs délais maintenant, l'Etat palestinien. Le Président Bush dans son interview à la télévision française a fait remarquer qu'il est le premier chef d'Etat américain à s'être prononcé sans ambages pour l'implémentation effective de l'Etat palestinien. Le Président Sarkozy est de son côté fort bien placé pour aborder ce dossier qui pourra crédibiliser son "Plan Méditerranéen". Celle que j'ai appelée "the Black Athena" pour son art d'utiliser ressources intellectuelles et ressources logistiques, Madame Condoleezza Rice, semble déterminée à en finir, puisqu'elle a dit que sur ce dossier "l'échec n'est pas une option". Jamais les circonstances n'auront été aussi favorables pour trouver une issue au drame israélo-palestinien. Si les deux présidents et leurs équipes réussissent ce défi, et il faudra qu'ils le réussissent, l'avenir est à eux.
J'aborderai plus amplement cette question dans un prochain article.
Pour le moment je me réjouis qu'on ne verra probablement plus l'Ambassadeur de France et l'Ambassadeur des Etats-Unis croiser le fer sur le pré de notre Palais National. Ils se donneront plutôt la main; ce que moi j'avais toujours souhaité.
Je souligne une fois de plus que les Etats-Unis, la France et Haïti sont les berceaux des trois grandes révolutions du monde occidental: 1776 l'Indépendance des Etats-Unis, 1789 la Révolution Française, 1804 l'Indépendance d'Haïti. C'est dans ce triangle révolutionnaire atlantique que nous devrons chercher notre équilibre et notre force géopolitiques.
8 novembre 2007
________________
(*) Texte reçu aujourd'hui 8 novembre du professeur Gérard Bissainthe par courriel.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire