mardi 20 mai 2008

Forte hausse des prix alimentaires depuis l'automne en France, selon l'INSEE

Fruits et légumes (photo morguefile.com)
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Source: The Associated Press - Mardi 20 mai, 14h55

PARIS - Beaucoup de consommateurs l'avaient constaté en faisant leurs courses, l'INSEE l'a confirmé mardi: les prix alimentaires ont fortement augmenté en France depuis l'automne, notamment ceux des produits laitiers et à base de céréales.

Le regain d'inflation observé ces derniers mois dans le pays "est surtout imputable aux produits énergétiques et aux produits alimentaires", écrit l'Institut national de la statistique et des études économiques dans une étude consacrée aux variations de prix des produits alimentaires.

Ainsi, entre février 2007 et février 2008, les prix alimentaires ont progressé de 5% en France et de façon similaire dans les principaux pays européens (+5,8% pour la zone euro et +6,6% pour l'ensemble de l'Union européenne).

"La hausse a été particulièrement forte pour les produits à base de céréales et plus encore pour les produits laitiers", souligne l'INSEE. Par exemple, pour le poste "lait, fromage et oeufs", les prix se sont envolés de près de 10% (9,8% exactement) en France en l'espace de six mois, entre septembre 2007 et février 2008, alors même que la hausse n'avait été que de 2,1% au cours des six années précédentes (septembre 2001-septembre 2007). Evolution comparable pour le poste "huiles et graisses", qui inclut le beurre.

Parmi le millier de produits suivis pour le calcul de l'indice des prix, trois produits alimentaires de base, couramment consommés, retiennent l'attention: les pâtes alimentaires supérieures, le beurre extra-fin et le lait UHT demi-écrémé, dont les prix ont grimpé respectivement de 9,3%, 8,9% et 8,6% en trois mois, entre novembre 2007 et janvier 2008, selon l'Institut.

Ces hausses moyennes, déjà élevées, dissimulent en outre de fortes disparités d'évolution selon le lieu de vente où a été effectué le relevé. Ainsi, pour le beurre extra-fin, les statisticiens de l'INSEE font état de variations allant localement de -33,1% à +68,9%, avec une majorité de hausses comprises entre 10% et 40%. Pour les pâtes, la hausse maximale ponctuelle relevée s'établit à 48,6% durant cette période et, pour le lait, à 42,3%.

Toutefois, selon l'INSEE, malgré le caractère spectaculaire de ces quelques hausses, "les variations restent, dans leur majorité, d'ampleur modérée".

Lors d'une conférence de presse au siège de l'Institut, le directeur général de l'INSEE Jean-Philippe Cotis a présenté mardi de nouveaux indices affinés d'évolution du pouvoir d'achat, censés refléter davantage la perception qu'en ont les ménages.

Ainsi, à côté du traditionnel pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) apparaissent désormais le pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation (différents consommateurs composant le foyer) ainsi que le pouvoir d'achat du revenu "arbitrable" (revenu qu'on peut choisir ou non de dépenser) par unité de consommation.

Surtout, l'INSEE a aussi décidé de prendre en compte le poids des dépenses pré-engagées (logement, remboursements d'emprunts, impôts et assurances, télévision et télécommunications) dans le revenu courant des Français. Il apparaît ainsi que, pour les 20% des ménages les plus modestes, le poids des dépenses courantes de logement dans leur revenu courant est passé de 31% en 2001 à 44% en 2006.
AP

//L'article ci-dessus provient du lien:
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http://fr.news.yahoo.com/ap/20080520/tfr-alimentation-prix-insee-56633fe.html
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//À ne pas confondre avec l'indice des prix à la consommation (IPC/CPI). Pour une description de l'IPC voir par exemple les liens suivants:
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Niveau_g%C3%A9n%C3%A9ral_des_prix
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http://en.wikipedia.org/wiki/Consumer_price_index
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