dimanche 13 avril 2008

Le premier ministre Jacques Edouard Alexis renvoyé par le Sénat - Sa carrière politique n’a pas pour autant pris fin, laisse-t-il entendre

NDCDP.-
L'article ci-dessous de Radio Kiskeya corrobore le bref compte-rendu téléphonique donné à chaud à bord de leur véhicule, au sortir de la séance au Sénat, par deux Sénateurs (Clérié et Fortuné) à M. Raymond Laurent de l'émission Samedi-Midi à la radio CKUT Radio McGill 90.3 FM, Montréal, hier samedi 12 avril 2008.
Faut-il noter que M. Raymond Laurent venait de s'entretenir longuement sur la crise avec le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe, M. Jean Max Bellerive qui était de passage à Montréal cette fin de semaine. Ce dernier (le Ministre), tout ému, a appris en direct, à midi moins cinq environ, à CKUT, le renvoi par le Sénat du Premier Ministre Jacques-Édouard Alexis et du gouvernement qu'il dirigeait.
Si l'on interprète les voeux de M. Raymond Laurent au Ministre sortant hier, la carrière politique de M. Bellerive, qui connaîtrait bien les couloirs de la Primature, ne serait pas finie non plus.

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Source: Radio Kiskeya, samedi 12 avril 2008

Le Sénat haïtien a voté samedi une motion de censure contre le premier ministre Jacques Edouard Alexis, 22 mois après l’accession de ce dernier pour la seconde fois à ce poste. Il avait en effet occupé le même poste lors du premier mandat présidentiel de René Préval (1996-2001).
Cette décision survient au lendemain de violentes manifestations contre la vie chère enregistrées à Port-au-Prince et en province. Les 16 sénateurs présents qui avaient initié la démarche d’interpellation ont estimé que ces manifestations constituaient un désaveu public de la politique économique du gouvernement.
Intervenant à la tribune avant le vote, Jacques Edouard Alexis a dénoncé « la sommation de démission » qu’il avait reçue avant la lettre d’interpellation signée du président du Sénat. Il a jugé « irrecevable et contre productive une telle adresse au niveau de l’Etat ».
Il a rapidement souligné les points qu’il juge à son actif, dont l’amélioration du climat de sécurité ; l’assainissement des finances publiques ; la lutte contre la contrebande, la corruption et toutes sortes de trafic. Il a aussi mis l’accent sur la stabilité macro-économique, l’initiative en faveur de la réduction de la dette extérieure du pays, l’élaboration d’une stratégie de réduction de la pauvreté, le renforcement de la crédibilité du pays au niveau international, l’amélioration des infrastructures sociales et économiques.
Reconnaissant que de graves événements se sont effectivement produits la semaine dernière dans le pays, M. Alexis a imputé les violences à des casseurs dont, dit-il, les motivations étaient fort différentes de celles de la très large majorité des gens qui manifestaient légitimement contre la cherté de la vie. Il a en ce sens félicité les casques bleus de l’ONU et les policiers nationaux pour leurs efforts en vue de rétablir rapidement l’ordre.
Après avoir implicitement annoncé la poursuite de sa carrière politique en promettant au peuple de ne jamais l’abandonner en chemin, M. Alexis a réaffirmé ses convictions citoyennes et démocratiques. A ces mots, il a souhaité ne plus faire de déclaration, refusant donc tout débat et invitant les sénateurs à assumer leurs responsabilités.
Le vote unanime est alors tombé tel un couperet, renvoyant l’équipe gouvernementale dont certains membres présents ont dissimulé avec difficulté leur émotion. Quant à M. Alexis, il a sollicité la parole pour la dernière fois rien que pour souhaiter bon travail aux sénateurs.
[jmd/RK]
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